LeBron James a crevé un pneu contre Boston : 11 points et 6 balles perdues, bienvenue en 2011
Le 22 mai 2017 à 07:53 par Bastien Fontanieu
Alerte, alerte. Après avoir roulé sur ces Playoffs 2017 et nous avoir donné l’impression qu’il pouvait maintenir ce rythme pendant deux mois, LeBron James a enfin crevé son premier pneu au printemps : pas de quoi paniquer, mais un mini-événement marquant.
On avait presque oublié à quoi ça ressemblait, tant LBJ dominait outrageusement sa Conférence Est depuis 2011 le 15 avril dernier. Dix victoires consécutives, un chef d’oeuvre de maîtrise contre Indiana avant de faire dans l’insolence face aux Raptors, l’ailier était à un niveau incroyable et ne semblait pas en mesure de redescendre de son nuage. Il faut dire qu’après deux matchs gérés contre Boston, on voyait bien l’animal maintenir les deux pieds sur l’accélérateur et aller taper la barre des douze, histoire de rentrer un peu plus dans l’histoire. Mais malheureusement ? Non. Ou heureusement, d’ailleurs, selon les propos de l’intéressé qu’on verra par la suite. Inutile de tourner autour du pot pendant 200 ans, LeBron l’a dit lui-même : il n’y était pas ce dimanche. Il avait beau jouer 45 minutes, il avait beau avoir une couverture similaire aux matchs précédents malgré une pression plus sérieuse des Celtics sur ses positions au poste, James n’y était pas. Moins agressif, plus hors-rythme sur ses passes et confondant les moments où agresser et ceux où distribuer, le King était d’abord bien aidé par ses coéquipiers mais il voyait ces derniers tousser quand Boston réalisait son comeback. Et quand les Cavs se retournaient alors vers lui pour finir le deal, LeBron n’était toujours pas en rythme : impossible de prendre ainsi le match à son compte en claquant des doigts.
Les raisons de cette présence-absence sont diverses, elles seront d’ailleurs au coeur des discussions de ce lundi. Chez les plus pessimistes, on parle évidemment de fatigue et de James-dépendance. Avec plus de 45 minutes au compteur pour la 4ème fois de ces Playoffs, l’animal n’avait probablement pas le même niveau de carburant que lors des soirées précédentes. Un peu de suffisance venait aussi s’ajouter au mix, LeBron pensant qu’un premier soir off pouvait être géré par (1) le sérieux de son groupe et (2) l’absence d’Isaiah Thomas dans celui d’en face. Ce combo nous replongeait ainsi dans les discussions de la régulière, lorsque James enchaînait les soirées lourdes en minutes mais ses coéquipiers ne suivaient pas dans leur production. Chez les plus optimistes cependant, comme le joueur le disait lui-même, il y avait une sorte de pause à prendre positivement dans tout ce joyeux bordel inattendu. Un peu d’adversité, un peu de résistance en face, histoire d’affronter autre chose que du vent pendant 48 minutes. Histoire, aussi, de “se regrouper” comme disait James, à l’aube d’un rendez-vous épique avec les Warriors et qui demandera une concentration maximale sans la moindre pause. Difficile de savoir quel profil privilégier, un peu des deux nous diront certains. Mais ce qui est sûr, c’est que LeBron nous a offert sa première vraie gamelle de ces Playoffs et qu’elle a eu lieu dans un moment assez opportun. Un qui permettra aux Cavs de se concentrer à nouveau, pour jouer “avec désespoir” ce mardi puis boucler l’affaire à Boston au Game 5.
Prenez une photo, prévenez vos proches et tatouez-vous cette date sur le front : LeBron James a planté moins de 12 points en Playoffs pour la première fois depuis 2014. Un match frustrant (11 points à 4/13 au tir et 6 balles perdues) qui arrive peut-être au bon moment mais devra surtout sonner le retour du King pour la fin de la compétition. Buckle up.