Preview Game 2 Warriors – Jazz : la victoire d’Utah est cotée à 1000 pour 1… mais on regardera quand même
Le 04 mai 2017 à 19:35 par Giovanni Marriette
Évidemment que cette série paraît déséquilibrée. Évidemment que lorsque Stephen Curry fait danser Rudy, la planète se marre. Évidemment que Kevin Durant a quelques qualités athlétiques de plus que Joe Ingles. Sauf que le Jazz n’est pas là non plus pour enfiler des perles et que les hommes de… Mike Brown ont tout intérêt à rester sérieux. Allez, prévioux.
Qu’on se le dise, ces mecs ne déposeront pas les armes avant le buzzer de leur quatrième défaite. L’espèce de Dream Team qui leur fait face sur ce second tour a beau être un monstre à – au moins – quatre têtes, les hommes de Quin Snyder n’ont pas volé leur place et vendront chèrement leur peau chaque soir de match dans cette série. On l’a vu lors du Game 1, la moindre accélération des Dubs sonne comme un uppercut dans les gencives de Babac and co. mais ces derniers se relèvent tout le temps, au moins jusqu’au suivant… C’est possiblement ce genre de combat que l’on pourrait avoir une fois de plus cette nuit, un combat toujours squeezé par Steve Kerr, le pauvre homme se battant encore et toujours contre des problèmes de dos qui commencent à légèrement nous faire flipper.
Pas de Steve Kerr donc, lequel sera remplacé une fois de plus sur le banc par un Mike Brown qui n’aura qu’à secouer sa baguette (hum) pour donner vie à son merveilleux orchestre. Stephen Curry qui chauffe dix minutes dans le match pour planter ses 30 points, Kevin Durant qui monte doucement en température et un Draymond Green aussi bon pour gérer le tempo de son équipe que pour envoyer sa bave au menton de Rudy Gobert, et on ne parle même pas de Klay Thompson qui attend sagement le bon moment pour nous faire une Devin Booker améliorée. Non, ce roster n’est tout simplement pas en mesure de s’écrouler face au Jazz, tout sérieux que peuvent être les Mormons. Appliqués mais trop limités, athlétiques mais trop humains, agressifs mais trop gentils. Joe Johnson, George Hill et Boris Diaw ont beau avoir apporté cet été toute leur expérience dans un vestiaire très jeune, on en est aujourd’hui avec la franchise de Salt Lake City au quasi an zéro, celui qui devra être une rampe de lancement pour les année futures plus qu’un aboutissement.
Que l’on soit d’accord, l’exploit est toujours possible. Mais à vrai dire, on imagine beaucoup plus le Jazz arracher un match à la maison que dans l’enfer jaune et bleu de l’Oracle Arena ce soir. D’autant plus que lorsque l’on s’appelle Golden State et que l’on checke un peu le parcours d’un certain LeBron à l’Est, on se dit qu’il serait peut-être judicieux de ne pas trop laisser traîner le job avant le mois de juin. Une chose est sûre, Gordon Hayward et ses coéquipiers ont une belle gueule de sparring partner de luxe, ce pote d’entraînement dont on sait qu’il ne te blessera pas mais dont on sait également qu’il est là pour te faire progresser sans jamais baisser les bras.
Rudy Gobert vs Draymond Green, Steph Curry vs George Hill, Klay Thompson vs Rodney Hood et Gordon Hayward vs Kevin Durant, des match-up qui peuvent faire sourire mais dont on se gargarisera une fois de plus au petit matin. Parce qu’on parle quand même d’une demi-finale de conférence, parce que les mecs ne sont pas arrivés là par hasard. Allez, on y croit.