Fred Hoiberg hué pour le dernier match des Bulls : point d’exclamation sur une saison de merde
Le 29 avr. 2017 à 06:18 par Bastien Fontanieu
Le résultat final était attendu, la manière probablement un peu moins. Pour son dernier match de la saison, Fred Hoiberg a vu toutes les limites de son coaching, et de son emprise sur son équipe.
Quand on pense avoir touché le fond, il faut creuser encore un peu. Voilà comment pourrions-nous résumer la campagne 2016-17 des Bulls, et surtout le travail d’Hoiberg à la tête de son groupe. Mais avant toute chose, il convient de donner une ou deux excuses au coach de Chicago, sinon ce ne serait pas assez drôle. Les porter de balle d’Isaiah Thomas peut-être ? Non, évidemment, celle-ci était totalement erronée de sa part. On préférera pointer du doigt la blessure de Rajon Rondo, histoire de lui trouver une issue de secours. Mais que Fred la prenne le plus vite possible, car il n’aura pas tant d’opportunités offertes à l’avenir. Hier soir, c’est un peu comme si Hoiberg voyait toute la solidité de son travail se dévoiler sous ses yeux. Un United Center vide, pour un match décisif ? Une équipe qui traîne des pieds, alors que les vacances sont censées les menacer ? Jimmy Butler et Robin Lopez avaient beau se donner, Isaiah Canaan aussi, le niveau collectif des Bulls était à la ramasse. Et en symbole parfait de la fragilité de son effectif, Hoiberg voyait une simple fissure se transformer en ravin pour la franchise de Chicago. Mener 2-0 puis se faire sweeper derrière, que demander de plus.
Certes, il convient de rendre à César ce qui lui appartient, et dans ce cas précis les Celtics dont le redressement dès le Game 3 a été la clé de cette série. Mais quand au Game 6 les joueurs ont collectivement abandonné la rencontre, quand les rotations changent encore et que – soudain – Denzel Valentine rentre en jeu après avoir maté la série en pyjama, on ne peut chercher 36 profils à entourer en rouge. Alors que la saison de Chicago et les impressions de ce roster pouvaient parfois diviser les habitants de l’Illinois, les supporters venus au United Center se rassemblaient pour une fois autour du même chant : fire Hoiberg, fire Hoiberg. Dédicace à nos amis amoureux de la langue de Shakespeare, il n’est pas question de bûcher avec Fred dans le rôle de Jeanne d’Arc, mais bien de renvoyer l’entraîneur des Bulls. Car il y a défaite… et défaite. Quand vous perdez ainsi et que vous n’avez plus le contrôle de votre groupe, une remise en question globale doit avoir lieu. Comment cette équipe peut avancer dans 6 mois, si dès aujourd’hui des gars comme Wade, Butler ou Mirotic n’écoutent leur coach que d’une oreille ? Ce n’est pas comme si le level de crédibilité de Fred allait subitement décupler, surtout après avoir été exposed par Brad Stevens entre les matchs 3 et 6. Maintenant reste la même équation, celle d’un management qui entendra peut-être enfin ce qui se dit dans les gradins. Et pour une fois, non, ce n’est pas fire Garpax.
Lorsque vous menez 2-0 une série et que vous la perdez 4-2 en prenant une gifle monumentale à domicile sur la rencontre ultime, vous ne montrez pas les signes d’un entraîneur rassurant dans de chaudes situations. C’est aux supérieurs de décider de l’avenir d’Hoiberg, mais ce Game 6 du premier tour des Playoffs 2017 restera le meilleur moment pour symboliser son job à Chicago.