Preview Game 3 Bucks – Raptors : Giannis peut-il faire exploser la défense des Raptors à domicile ?

Le 20 avr. 2017 à 19:56 par Anthony Gony

Giannis Antetokounmpo bucks
Source texte : Youtube

Après avoir récupéré l’avantage du terrain lors du Game 1 à Toronto, les Bucks sont-ils capables de le conserver chez eux, à partir de 2h00 au BMO Harris Bradley Center de Milwaukee ?

Après un premier match dominé par des Bucks (97-83) emmenés par un Giannis Antetokounmpo de gala, auteur de 28 points à 13/18 au tir, 8 rebonds, 3 assists, 2 interceptions et 1 contre, les Raptors se sont réveillés pour l’emporter au Game 2 (106-101) et égaliser à 1-1. La réponse est d’abord venue du backcourt, composé des deux stars de l’équipe : DeMar DeRozan et Kyle Lowry. Lors du Game 1, DeRozan avait shooté à 7/21 dont 0/2 à 3-points mais avait su être agressif pour obtenir des fautes (13/14 aux lancers) et inscrire 27 points. Kyle Lowry avait quant à lui été catastrophique, terminant la rencontre avec 4 petits points au compteur et un bien laid 2/11 au tir dont 0/6 à 3-points. Le réveil était donc attendu, et il s’est concrétisé. Sans être exceptionnel, Lowry a inscrit 22 points à 6/12 dont un shoot clutch en fin match pour régler l’addition. DeMar DeRozan a pour sa part inscrit ses 23 points à 9/18. Suffisant pour l’emporter. Le banc a également step up, en particulier le meneur Cory Joseph, en back-up de Kyle Lowry. Pas meilleur que le titulaire sur le Game 1, avec seulement 3 points à 1/5 au tir, 5 assists et 3 ballons perdus en 27 minutes, le Canadien s’est repris lors du Game 2 en inscrivant 11 points à 4/6 au tir (dont 3/4 à 3-points) en seulement 18 minutes. Enfin et surtout, la victoire s’est dessinée autour d’un choix tactique payant de Dwane Casey :

“On veut ralentir [Giannis Antetokounmpo]. Pas avec un seul gars. C’est un travail d’équipe. On veut continuer à réduire ses chiffres autant que possible.”

Ralentir Giannis Antetokounmpo, la formule du coach de Toronto a l’air banale. Mais les Raptors s’y sont employés. Comment ? C’est en théorie très simple : seul le pivot Jonas Valanciunas joue les rebonds offensifs (il en a gobé 5 sur les 6 de son équipe) pendant que les quatre autres joueurs anticipent le repli défensif pour empêcher Giannis de courir. Sur demi-terrain, Giannis n’est pas lancé à toute vitesse comme il l’est en contre-attaque et devient donc moins dangereux en pénétration. Comme son shoot extérieur est encore très douteux (il tourne à 27% du parking cette saison), les Raptors resserrent leur défense dans la raquette. Et ça fonctionne. The Greek Freak a été limité à 9/24 au tir lors du Game 2.

La clef du match : Giannis Antetokounmpo

Giannis n’a pas pour autant fait un non-match. Loin s’en faut : avec 24 points, 15 rebonds (dont 6 offensifs), 7 assists et 2 interceptions, il termine seul meilleur marqueur, meilleur rebondeur et meilleur passeur du match. Solide. Simplement, son adresse sur ce match (37,5% au tir) est très éloignée de ses standards en saison (52,2%). Cela prouve que la défense repliée et resserrée des Raptors lui pose des problèmes. En galère avec son shoot, il a beaucoup de mal à s’exprimer sur attaque placée. Cette nuit, il sera intéressant de voir s’il est capable de trouver les solutions. Si ce n’est pas le cas, pas question de lui jeter la pierre, il n’a que 22 ans et sait presque tout faire sur un terrain, mais les Bucks devront trouver d’autres solutions. En particulier, Khris Middleton doit apporter plus de scoring. Après un Game 1 horrible, avec 10 points à 4/15 au tir dont 0/2 du parking, masqué par un Giannis fabuleux, le grand Khris est monté en puissance lors du Game 2, avec 20 points à 6/14 au tir (dont un joli 3/3 à 3-points) et un sans-faute sur la ligne des lancers-francs, à 5/5. Il est donc sur la bonne voie et ne fuit jamais ses responsabilités, mais devra faire encore plus si la défense des Raptors reste aussi cohérente sur Giannis.

Après une entrée en matière tonitruante lors du Game 1, Giannis a eu plus de mal face à une défense qui s’est adaptée. Si les Raptors parviennent à défendre aussi bien cette nuit, les Bucks vont devoir trouver des solutions, qu’elles soient individuelles ou collectives. On attend Jason Kidd au tournant.

Source texte : ESPN