Bilan de saison 2017, version Kings : quand l’asile perd son principal patient, on le ferme ?
Le 17 avr. 2017 à 09:23 par David Carroz
L’asile le plus célèbre du monde – après Arkham – essaie de changer d’image et Dave Joerger est l’architecte qui doit tout reconstruire. Pour pouvoir taffer avec les jeunes Kings, il a fallu faire le ménage. Et se séparer du plus gros talent de l’équipe.
Ce que TrashTalk avait annoncé :
Malgré l’arrivée d’un vrai coach – Dave Joerger – les Kings semblaient trop pétés dans leurs têtes pour pouvoir faire mieux que leur habituelle saison à 30-35 victoires. Le genre d’exercice inutile qui ne t’apporte ni Playoffs, ni véritable gros pick à la Draft. De quoi faire réfléchir les dirigeants et DeMarcus Cousins à l’avenir de leur relation.
Ce qui s’est vraiment passé :
La fourchette de W ciblée a été atteinte et le départ de DMC a finalement eu lieu. Pas là où on l’attendait, pas pour la contrepartie qu’on imaginait, mais la page est tournée. On a donc cherché à reconstruire en s’appuyant sur les quelques jeunes à potentiel du roster. Pas de bol, on ne peut pas dire qu’ils soient super bien entourés par les vétérans, qui sont définitivement contaminés par l’air malsain de l’asile des Kings.
L’image de la saison :
On ne l’attendait pas, il a cartonné : l’esprit formateur de Dave Joerger
On avait vu l’an dernier que Dave Joerger pouvait faire des miracles avec des bouts de ficelle. On savait qu’il était capable de gérer une équipe expérimentée et qu’il avait une certaine poigne. Mais on ne connaissait pas forcément ses qualités pour développer les jeunes, ou du moins elles n’étaient pas celles qui nous venaient à l’esprit en premier. Ce sont pourtant celles qu’il a mis en avant à Sacto, avec de la patience et beaucoup de taf. Alors il lui reste encore du boulot pour faire des Willie Cauley-Stein, Skal Labissiere ou encore Buddy Hield des killers de la Ligue, mais le développement est en marche. Ce qu’il faut pour reconstruire, maintenant que Cousins est loin de la capitale de la Californie.
On l’attendait au taquet, et il a abusé : le duo Ty Lawson – Arron Afflalo
Si les deux joueurs débarqués cet été ne représentaient pas des top players à leur position, le meneur nous devait une revanche et le second avait la réputation d’un mec solide qui contribue avec régularité. Un pari et une valeur sûre, voilà ce qui sortait au moment d’analyser leur recrutement par les Kings. Deux statuts distincts, mais un résultat identique qui fait flop. Le premier est resté englué dans ses soucis de tise et n’est plus que l’ombre du joueur qui avait régalé à Denver, alors que le second réalise sa pire saison depuis son année sophomore avec en plus un état d’esprit discutable. Quand tu n’es pas capable de supporter la concurrence de Ben McLemore puis que tu te fais griller par le rookie Buddy Hield, c’est vraiment que tu as chié dans la colle.
La vidéo de la saison :
Ce qui va bientôt se passer :
La reconstruction est en marche et les jeunes vont devoir s’affirmer et progresser ensemble. Si aucun joueur ne semble avoir les épaules pour devenir le visage de la franchise, il faudra donc s’appuyer sur le collectif pour gagner des matchs, probablement pas des masses d’ailleurs. Premières manœuvres à réaliser : bien drafter avec deux lottery picks puis régler le cas Rudy Gay qui dispose d’une player option. S’il la décline – ce qui semblait quand même la tendance avant sa blessure – on le laisse aller prendre ses brouettes de shoots loin de Sacramento. Et on repart sur des bases saines : exit Lawson, Collison, Evans et Afflalo si on lui trouve une porte de sortie.
Encore un beau bordel chez les Kings, mais on a une lueur d’espoir en se disant qu’ils ont enfin un coach. Problème, les mecs au dessus de lui – Vivek Ranadive et Vlade Divac – sont loin d’être des valeurs sûres au moment de faire les bons choix pour l’avenir d’une franchise.