L’Avis du Psy – S04 Épisode 25 : Lance Stephenson et son double maléfique sont de retour !

Le 07 avr. 2017 à 12:24 par Giovanni Marriette

Avis du Psy
source image : @artkor7 pour TrashTalk

On part sans plus attendre pour la vingt-cinquième et avant-dernière édition de cette Saison 4 de l’Avis du Psy, version saison régulière bien sûr. Cette semaine au programme ? Deux coachs aux stratégies bien différentes, deux gamins trop exposés, deux français bien dépourvus, deux anciens teammates qui ne s’aiment plus des masses, un jeune letton paumé, un nain vert et fatigué et surtout un souffleur international sur le point de foutre le feu à la NBA. Pfiou. Allez, blouses enfilées, ordonnances toutes prêtes, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Gregg Popovich
tête
Ce soir les Spurs se déplaceront à Dallas… avec les Austin Toros. Ou presque. Pas de Kawhi, pas de LaMarcus, pas de Manu, pas de Dejounte, pas de Danny. La spéciale Pop, qui ne va sûrement pas s’emmerder à faire jouer ses cadres alors que la deuxième place est verrouillée depuis à peu près le mois de décembre. Sauf que le Psy a tout de même tenu à avertir l’un de ses plus vieux patient et ami. Attention à ne pas trop sortir ses leaders du rythme de la saison, les Grizzlies sur le point de leur faire face en Playoffs n’ayant rien du petit ourson sans dent rencontré l’an passé à la même période. Cette année Marc Gasol sera bien là pour exploiter les failles défensives de la raquette texane, pareil d’ailleurs pour Conley avec Toni Pi, et c’est mine de rien un premier tour relou qui s’annonce. Alors tout doux sur les DNP l’ami, car si une finale de conférence entre ses hommes et les Warriors semble aujourd’hui la plus logique des choses, le passif récent des Spurs en Playoffs confère à la prudence…

Markelle Fultz et Lonzo Ball
Matt Barnes enfants
Bon on met tout de suite les choses au clair, ces deux bambins sont les fistons de Matt Barnes. Jean-Michel rien à voir, mais simplement une illustration pour rappeler à nos deux très jeunes patients que ce ne sont que des gamins et que le Psy aimerait ainsi éviter de voir leur nom chaque matin sur son compte Twitter. Markelle a mangé un gâteau, Lonzo est allé aux toilettes et a fait un plus gros caca que Markelle mais Markelle a une plus belle cuvette que Lonzo. Stop ! On en marre à la clinique. On en a marre d’entendre parler de ces deux loulous chaque matin, et on a surtout peur pour eux de voir deux immenses potentiels bouffés par la hype avant même d’avoir mis 20 pions dans un match NBA. Alors ok chacun a sa part de responsabilité, mais le Psy voulait recevoir ces deux jeunes hommes ensemble pour leur conseiller d’arrêter d’entretenir cette rivalité avec leurs déclarations respectives. Et puis de toute façon, c’est Frank Ntilikina qui sera ROY 2018. Alors calmez-vous les mioches.

Isaiah Thomas
Boston vigile
Boston va finir premier de sa conférence ? Boston prend une raclée face aux Cavs et enchaîne par une autre défaite à Atlanta. Une idée a donc parcouru l’esprit du Psy : et si Isaiah Thomas ne supportait pas la pression ? Puis ce même Psy a regardé les boxscores des C’s ainsi que les highlights des deux derniers matchs et il a compris. Il a compris que le problème n’était évidemment pas Isaiah Thomas mais les role players qui l’entouraient… Des mecs gentils mais sûrement pas des guerriers, à quelques exceptions près. C’est donc un étayage important dont le petit meneur aura besoin lors des Playoffs, car si Boston prétend à une Finale de Conférence, c’est seul ou presque qu’Isaiah devra aller la chercher. La régulière c’est bien, Kelly Olynyk c’est cool, mais quand les débats chauffent c’est Isaiah et seulement Isaiah qui doit prendre les choses en main et c’est plus ou moins ce que le Psy a tenté de faire croire à son tout petit patient. A moins que les derniers matchs ne soient trompeurs bien sûr, mais les écarts de niveau et d’intensité entrevus face aux Cavs ne laissent que peu d’espoir aux plus objectifs des fans des C’s…

Kristaps Porzingis
tête
On pensait que la fin de saison tronquée des Knicks permettrait à Kristaps Porzingis de s’affirmer et de faire rentrer dans le crâne de ses dirigeants qu’il était bien le futur franchise player à New-York. Que nenni, cette saison fût une lente descente aux enfers après pourtant des premières semaines plus qu’encourageantes. Et le Psy a voulu creuser un peu. Savoir pourquoi ce talent restait enfoui, savoir pourquoi son patient souriait si peu. La réponse qui semble la plus logique ? Ce pauvre Kristaps est aujourd’hui happé par la déprime ambiante à NY et cela l’empêche tout simplement de s’exprimer. Et si les dernières semaines auraient du permettre à Staps de se faire plaisir sans aucune pression, voilà qu’on sent un jeune homme renfermé, alternant entre la moyenne de rebonds de Brook Lopez et celle au scoring de Kyle Singler. Du gâchis, du gros gros gâchis, mais le Psy a tenu à rassurer son poulain pour la saison prochaine. Une carrière c’est long, et on connaît des mecs qui ne marqueront jamais autant de points dans toute leur carrière que Porzi n’en a  déjà marqué. C’est juste qu’il ne faudra pas trop tarder, on espère que messieurs les dirigeants des Knicks entendront notre requête…

Evan Fournier
Evan Fournier
Le pauvre Evan avait décidé de prendre son mal en patience mais les derniers évènements l’ont poussé à contacter le Psy TrashTalk de toute urgence. Deux “incidents” l’ont ainsi fait sortir de ses gonds. Le premier ? Voir la tête de Vincent Collet avec la Légion d’honneur, ce qui en soi est plutôt une bonne nouvelle mais a tout de même provoqué chez Vavane de bonnes grosses nausées. Mais ce n’est rien par rapport à la tronche que notre pauvre patient a fait lorsqu’il a découvert avec effroi que ses dirigeants avaient prévu d’aller frapper à la porte de tous les joueurs NBA cet été. Evan savait le manque de professionnalisme de quelques pontes de sa franchise, mais à ce niveau-là d’amateurisme la coupe du français commence à être bien pleine, et pas de champagne mais plutôt d’une bonne vieille piquette. Par chance, Gregg Popovich a entendu le mot piquette car il passait par là ce matin (voir plus haut) et la détresse du petit Evan n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Rendez-vous dans quelques années, mais si une idylle nait d’une rencontre au cabinet, il va vraiment falloir penser à un vrai partenariat avec la NBA. Et on compte sur votre lobbying.

Luke Walton
D'Angelo Russell
Que peut-il franchement y avoir de pire que passer d’une saison historique avec les Warriors au banc des Lakers 2017 ? Réponse, rien. Évidemment. Mais ce serait trop beau si les Angelinos étaient simplement nuls car le souci principal actuellement pour Unlucky Luke vient tout simplement du fait que le jeune coach demande à ses joueurs de perdre et que ces derniers… gagnent. Alors qu’ils perdaient quand il fallait… gagner. Normal. Une saison cauchemardesque, à peine sauvée par l’éclosion de quelques Ingram ou Zubac, et une amplitude thermique mesurée à 1 000 000 par rapport à sa saison précédente, que le patient Walton devra oublier au plus vite afin de tenter de reconstruire sa nouvelle franchise dès cet été. A voir maintenant où les victoires acquises grâce à l’abattage de son génie de meneur de jeu mèneront les Lakers, mais une chose est sûre : Luke Walton a du boulot et pourrait bien vieillir plus vite que la moyenne…

Nicolas Batum
Nicolas Batum

On attendait l’arrivée de Nico au cabinet plus que quiconque. En effet, l’histoire entre le Psy et l’ailier des Hornets est remplie de soubresauts et l’interview accordée aux copains de BeIn en début de semaine vient ponctuer ce que le praticien appelait jusqu’ici une période de doute. Gros big up donc de la part du Psy, qui a voulu salué en personne l’honnêteté de son patient à une période de sa vie où des choix doivent être faits. Savoir prioriser, reconnaitre ses erreurs et s’en servir pour rebondir, voilà qui fait de Nico un vrai bon gars qui ne se cache pas, en tout cas derrière un micro et devant une caméra. Attention tout de même aux semaines à venir, le programme allégé du bonhomme n’étant pas dans ses habitudes. Il faudra ainsi vraiment se saisir de ce petit temps de réflexion et de repos, histoire de mettre à profit un calme que Batman recherchait depuis un paquet d’années déjà. Une seule certitude aujourd’hui, la porte du cabinet est ouverte, et on pourra même regarder l’Euro ensemble en partageant un bon camembert normand. La vie quoi.

Kevin Durant
zone de confort, hoodie
A quelques jours du grand retour sur les parquets du MVP 2014 et du traître 2016, ce dernier devait obligatoirement passer faire une bise à son Psy préféré. Tout d’abord pour faire un rapide check-up de sa santé mentale, la base, mais surtout pour l’avertir de ce qu’il pourrait lire les prochains jours dans les journaux. Kevin Durant casse l’équilibre des Warriors, les Warriors sont meilleurs sans Kevin Durant, Stephen Curry est bridé à cause de Kevin Durant. Bah ouais, parce que c’est évident qu’un MVP qui tourne à 30 points de moyenne est une sacrée épine dans le pied. Bande d’imbéciles. Oups. On se calme et on tempère tout de suite ces propos, tout ça pour dire que si l’alchimie est évidemment plus dure à trouver avec deux joueurs comme Curry et Durant dans le roster, à quelle heure ce genre de renfort est-il négatif ? On attend la réponse quand vous voulez et on se retrouve dans mille ans. En attendant, le check-up de Kev’ est ok et on vous retrouve avec plaisir dans quelques semaines pour faire l’état des lieux de son apport pour les champions 2015. Allez, bisous.

Russell Westbrook
jeune dans une voiture
C’est l’histoire d’un mec, un mec qui va donc écrire l’histoire. Probablement ce soir face aux Suns, ou peut-être bien demain. Enfin bref, tout le monde l’attend. Ce 42ème triple-double qui fera de Russell Westbrook le plus gros glouton de l’histoire en terme de TD sur une saison, excusez l’exploit. C’est donc pour mettre son patient dans les meilleurs conditions que le Psy l’a convoqué ce matin, tout fier d’être la première personne à croiser Russell en ce – peut-être – jour historique. Au menu de la consultation, revisionnage émouvant des plus gros highlights de sa saison, coups de fil à quelques copains pour entamer le lobbying MVP, et déclaration d’amour du Psy, qui aura clairement fait comprendre à son Westbrook sûr qu’il serait au moins le MVP dans son cœur. Une gentillesse reçue avec le sourire par le patient RW, qui en a du coup profité pour lui offrir une place backstage pour ce soir. Car inviter son Psy un soir de record, voilà qui n’est finalement qu’un juste retour des choses. Allez, à ce soir, en milieu de deuxième quart logiquement.

Lance Stephenson
Lance Stephenson
On termine logiquement avec l’un des patients les plus légendaires de l’histoire du cabinet. Consulté la semaine passée suite à l’annonce de son retour dans l’Indiana, le fieffé Lancelot n’a pas traîné pour faire parler de lui puisque dès son deuxième match, c’est toute la ville de Toronto qui a déjà mis sa tête à prix. Clutch à souhait et surtout bien inspiré d’appuyer sur le bouton on/off de P.J. Tucker, “Né Prêt” n’aura donc eu besoin que de quelques minutes pour se remettre le peuple Pacers et la secte des adorateurs de sociopathes dans la poche. On se prend ainsi à rêver d’un possible premier tour de Playoffs face à LeBron et ses Cavs, lui qui n’aime rien de plus qu’affronter le divin chauve dans des matchs à enjeu. Tout le monde ne rêve plus que de ça ici, le Psy lui-même ne rêve plus que de ça et c’est en ces termes qu’il a tout simplement demandé à son patient de continuer son show le plus longtemps possible. C’est ce genre de gars qui nous fait lever la nuit, faut surtout pas t’arrêter frère.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk