Skal Labissiere, la relève chez les Kings : 32 points dont 21 dans le dernier quart pour le rookie !
Le 16 mars 2017 à 06:22 par Bastien Fontanieu
De plus en plus confiant et responsabilisé depuis le transfert de DeMarcus Cousins, Skal Labissiere est en train de faire des pas de géants et cela s’est confirmé cette nuit : les Suns ont pris cher de la part du rookie.
La question résonne encore, comme si personne n’avait pu encore y répondre. Comment se fait-il qu’un joueur aussi talentueux et prometteur ait pu tomber aussi bas lors de la dernière Draft ? Le dossier, on le connaissait évidemment très bien. Par coeur même. Annoncé comme le numéro 1 de la cuvée 2016 en montrant des outils fabuleux à 16-17 ans, le Haïtien enchaînait malheureusement les micro-pépins qui faisaient chuter sa hype. Une blessure à la jambe, puis une année mal gérée en NCAA, avec notamment John Calipari comme entraîneur à Kentucky. Sans vouloir manquer de respect au recruteur des Wildcats, on parle quand même d’un type qui n’a pas su gagner un titre universitaire avec Karl-Anthony Towns, Devin Booker, Tyler Ulis, Willie Cauley-Stein et Trey Lyles… dans la même équipe. Mais ne nous attardons pas sur l’ancien coach de Labissiere, et revenons-en à nos moutons. Skal vit une année compliquée, n’arrive pas à dominer, et son profil chute à la Draft pour finalement tomber en… 28ème place. Qui passe par là pour récupérer la pépite ? Ce bon Vlade Divac, qui avait senti le coup et mettait deux euros sur la pépite.
Seulement, dans une raquette blindée de vétérans, le banc doit être chauffé par Labissiere. Pas le choix, c’est comme ça… jusqu’à ce que le destin tourne en sa faveur. Miracle, DeMarcus Cousins transféré, raquette libérée, reconstruction entamée. Et en quête de talents dans l’effectif, qui peut bien être envoyé au charbon ? Ding dong. On avait déjà vu Willie Cauley-Stein montrer quelques signes prometteurs, Skal a lui aussi profité de ce nouveau modèle pour toquer à la porte du cinq majeur ces derniers temps. Pardon, on la refait. Vu ce qu’il a proposé hier soir, certes face aux demis-Suns, on peut même dire qu’il a profité de ce nouveau modèle pour fondre la serrure et dégonder la pauvre entrée des titulaires : 21 points dans le dernier quart, 32 au total à 11/15 au tir et 9/11 aux lancers, le tout sur un duo Marquese Chriss – Alan Williams désabusé. Sa composition personnelle ? Un peu de Myles Turner, de LaMarcus Aldridge et de Stromile Swift, on met le tout dans une bouteille de Powerade et on agite en attendant que ça explose. Bien évidemment, Skal ne pourra pas nous produire ce type de feuille tous les soirs, mais vu son talent, les besoins des Kings et ses progrès de jour en jour, il ne faudra pas s’étonner si son nom devient de plus en plus mentionné au quotidien. Car oublié lors de la dernière Draft, Labissiere tient à punir ceux qui l’ont zappé, les Suns peuvent aujourd’hui le confirmer.
S’il est encore bien vert et devra bosser pour prendre du poids comme de la discipline, Skal Labissiere est probablement – avec Willie Cauley-Stein – le grand vainqueur du départ de DeMarcus Cousins. Les minutes sont là, les fans de Sacramento ont besoin de sourire : elle est peut-être là, leur nouvelle pépite.