Le pire souvenir en Playoffs des Lakers : 1969, les ballons accrochés pour rien au plafond
Le 15 mars 2017 à 13:05 par Clément Hénot
Les Playoffs approchent à grands pas, et s’ils sont très souvent synonymes de belles histoires à raconter à ses gosses, ils peuvent aussi réserver de superbes cauchemars de derrière les fagots. Pendant 30 jours, TrashTalk vous fait revivre ces tragédies qui hantent encore les têtes des fans de chaque franchise. Cette fois, c’est au tour des Lakers de Los Angeles de grincer des dents et de se souvenir de l’époque où on prévoyait un budget fête dans le vent.
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Le contexte
On est en 1969, la rivalité entre les Lakers de Los Angeles et les Celtics de Boston a déjà bien commencé. Cela tombe bien, les deux teams se retrouvent encore en Finales NBA, un an après leur affrontement remporté par les Celtics. On a donc John Havlicek, Don Nelson, Sam Jones et Bill Russell côté Celte et Jerry West, Elgin Baylor, Johnny Egan et Wilt Chamberlain côté Angelino. A cette époque, le nombre de doigts de Bill Russell n’était pas encore inférieur à son nombre de bagues, les shorts sont des caleçons et le parking n’existait pas encore. Los Angeles a l’avantage du terrain pour débuter étant donné qu’ils sont leaders à l’Ouest et que Boston n’a « que » le 4ème bilan à l’Est. La série débute plutôt bien pour les Gens du Lac qui remportent leurs deux premiers matchs à la maison mais qui perdent les deux suivants dans le Massachusetts. Cette série est très disputée et à l’image de cette rivalité qui anime déjà ces deux équipes, aucun de ces 4 premiers matchs ne s’est décidé avec un écart supérieur à 6 points. Les Lakers reprennent l’avantage chez eux mais se font égaliser à l’issue du Game 6. Le score est donc de 3-3 et il faut retourner à Los Angeles pour la manche décisive. A cet instant précis, on se dit que tout est possible mais que les Lakers sont logiquement favoris pour remporter le titre et prendre leur revanche.
La suite des évènements
Sauf que tout ne va pas réellement se passer comme prévu, les Celtics sont surmotivés d’entrée et plantent 8 de leurs 10 premiers tirs du match, probablement remontés par l’initiative du proprio des Lakers de commander des milliers de ballons avec inscrit “World Champion Lakers” dessus, comme pour anticiper une victoire de son équipe en Finales en les lâchant au buzzer. Furieux de voir autant de confiance dans le camp d’en face, Bill Russell donne tout pour sa dernière bataille. Rien qu’à l’échauffement, le mythique pivot des Celtics va voir Jerry West et lui lâche ces doux mots, en preview du résultat final : “Ces putains de ballons vont rester en haut.” Les deux équipes se tiennent mais les Celtics vont coller un run en mode vénère aux Lakers dans le troisième quart-temps pour se mettre à l’abri. Les Lakers tenteront bien de revenir dans le sillage de leur homme-logo Jerry West, tout simplement infernal dans ce match avec 42 points, 13 rebonds et 12 passes. Blessé à la cuisse, le scoreur de Los Angeles voit Russell ordonner à ses joueurs de cavaler dès que possible, et après une fin de match irrespirable, les Lakers sont finalement trop courts.
Boston l’emporte par 108-106, offre une 11ème et ultime bague à Bill Russell pour le dernier match de son immense carrière. Elle devient par la même occasion la première franchise de l’histoire à remporter un Game 7 des Finales à l’extérieur, Bill Russell qui, au passage, était joueur… et coach des Celtics à l’époque. Du côté des Lakers, on a la gueule de bois après avoir anticipé une victoire et s’être vu trop beau trop vite. Red Auerbach se demandait à quoi allaient servir tous ces ballons achetés précipitamment. Eh bien Jacke Kent Cooke peut donc se rendre sur Le Bon Coin et les revendre, car de fête il n’y aura pas. Juste une cruelle désillusion pour une équipe qui partait tellement favorite que c’est Jerry West qui est également devenu le premier (et toujours le seul) MVP des Finales de l’histoire à être élu, alors que son équipe s’est inclinée. Un bon traumatisme pour les Lakers qui se feront sécher une troisième fois consécutive en Finales l’année suivante par les Knicks de New York, toujours sur le score de 4-3… Allez, whisky.
L’arrêt sur image
Le pire souvenir de chacun peut inévitablement changer, certains penseront au blow-out en 2008 face aux Celtics lors du Game 6 ou à la branlée encaissée face à Detroit en 2004, mais dans la majeure partie des cas, pour les fans des Lakers, le plus grand cauchemar qui refait surface à l’approche de la post-season est inévitablement ce Game 7 perdu à la maison alors que tout le monde voyait déjà la victoire. On se retrouve demain pour faire le point sur un nouvel événement qui rappellera de mauvais souvenirs à une nouvelle franchise.
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