Donc Stephen Curry a bien retrouvé son modjo : 31 points à New York, sans paniquer

Le 06 mars 2017 à 08:08 par Bastien Fontanieu

Attendu au taquet dans New York pour faire tomber la foudre sur les Knicks, Stephen Curry n’a pas offert de performance surhumaine, mais il a bien montré sa science du jeu et son expérience dans le domaine du tir.

Tellement maladroit cette semaine qu’il faisait la couverture des journaux, mais pas pour les bonnes raisons. Il avait envoyé un hideux 0 sur 11 à distance chez les Sixers, puis un vilain 2 sur 9 à Washington avant de ponctuer le tout par un 2 sur 11 fatal face aux Bulls. Habituellement si confiant et inspiré en attaque, le double-MVP en titre semblait hors-rythme et il devait impérativement retrouver ses standards pour rassurer les siens en l’absence prolongée de Kevin Durant. La pression était donc là pour Steph, et cela se ressentait un peu en début de rencontre. Car même ouvert et avec assez de temps pour envoyer un texto à KD avant de dégainer, Curry loupait la plupart de ses tentatives. Et à chaque clank entendu dans le Madison Square Garden, quelques gloussements répétés suite aux gros titres de la semaine. Cependant, comme Steve Kerr lui disait lors d’un temps-mort anodin, sa simple présence sur le parquet assurait un niveau de pression et de création suffisamment élevé pour mettre les pourcentages de côté. Grand sniper qu’il fût lui aussi à son époque, l’entraîneur des Warriors envoyait un message simple à son joueur : continue ainsi, ça va forcément se débloquer.

La seconde période ? Un monde totalement différent, en comparaison avec la première. Peut-être était-ce à cause de l’absence de musique et d’animations au Madison Square Garden, peut-être que ce n’était qu’un déclic survenu dans le vestiaire. Bien plus agressif sur ses pénétrations et récupérant son flow balle en main, Curry envoyait des premières flèches qui n’annonçaient rien de bon pour la suite. Klay Thompson avait bien assuré le job avant la pause, la scène était installée pour que Steph prenne le relais. Et quand bien même les Knicks proposaient un basket fort sympathique en tenant tête aux Warriors grâce à Derrick Rose, Kristaps Porzingis et Ron Baker notamment, le sujet principal recevait enfin une réponse concrète sur la plus grande des plateformes : le numéro 30 avait repris confiance. Quinze points dans le troisième quart, les Warriors qui reprennent une avance confortable, et des fans qui respirent enfin en voyant l’animal enchaîner les ficelles. Son dernier quart-temps n’était peut-être pas exquis, mais sa dernière possession l’était bien, en isolation sur Carmelo Anthony. Un Apéricube, comme dirait l’autre : série de dribbles et step-back magnifique pour caresser la ficelle du MSG, du Curry dans le texte.

Cette performance n’était pas extraordinaire, à raconter à ses gosses ou à mettre tout en haut dans sa grande saison. Mais pour un tel sniper, le voir s’ajuster au fil du match pour finalement retrouver ses sensations quand il le fallait, c’était fort et beau à regarder. Rendez-vous à Atlanta ce soir, pour définitivement confirmer son retour en pleine forme.