L’Avis du Psy – S04 Épisode 20 : le trade de DeMarcus Cousins est une boule puante, mon dieu comme ça fouette

Le 03 mars 2017 à 14:09 par Giovanni Marriette

Avis du Psy
source image : @artkor7 pour TrashTalk

On part sans plus attendre pour la vingtième édition de cette Saison 4 de l’Avis du Psy. Cette semaine au programme ? Trois hommes dont la saison régulière a pris du plomb dans l’aile, dans les genoux ou les poignets, un homme de plus en plus favori pour devenir MVP, un autre qui se construit lui-même son équipe, une petite racaille de Shangaï, un maçon du cœur, un coach sous le choc, une légende vivante teutonne et un Pelican complètement paumé. Pfiou. Allez, blouses enfilées, ordonnances toutes prêtes, let’s go.

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Kyle Lowry
Kyle Lowry
Le mauvais délire de la semaine nous vient de Toronto. Ou plutôt d’un KFC de Toronto puisque c’est le fat Kyle Lowry qui prend place en premier au cabinet pour une petite séance de torture. Pourquoi tant de méchanceté de la part du Psy ? Tout simplement car participer à un All-Star Game blessé relève de la faute professionnelle, n’est-ce pas Melo. Affaibli au poignet début février, Kyle n’a donc rien trouvé de mieux que de participer au concours à 3-points du All-Star Weekend, histoire dans un premier temps de nous rappeler qu’il n’était pas un sniper, mais histoire surtout… d’aggraver sa blessure. Résultat des courses ? Au moins cinq semaines d’arrêt et un Calorie que l’on ne reverra donc pas avant les Playoffs. Une belle preuve de leadership pour ses dirigeants, probablement tout heureux de voir que leur équipe devra batailler sans son meneur pour tenter d’aller décrocher une belle place à l’Est. Masai Ujiri avait fait du très bon boulot en ce sens en allant chercher Serge Ibaka et P.J. Tucker pour muscler un peu sa raquette, mais le ventripotent patient Lowry a donc tout foutu en l’air. Bravo morray, bravo bravo, sache juste que tes patrons y penseront sûrement quand tu leur demanderas un contrat max cet été. Gneh.

Devin Booker
Devin Booker
Ah tiens, une nouvelle tête au cabinet, une te-tê que le Psy… se devait de convoquer de toute urgence. C’est ainsi en regardant par hasard le récap de son match mardi face aux Grizzous que le Psy en est arrivé aux conclusions suivantes : Devin Booker est plein de talent mais Devin Booker est un petit con. Une gueule d’ange mais la tête un peu trop haute sur les épaules, un talent fou donc mais un comportement de petit insolent qui mérite des paires de baffes. Et si Troy Daniels il y a quelques semaines et Vince Carter mardi ont pu parler du pays au sale gosse, ce sont d’encore plus grosses gifles qui se perdent en ce moment dans l’Arizona. Carton jaune donc de la part d’un Psy tout de même bienveillant à l’égard de son patient, mais petite menace tout de même pour faire flipper le polisson garnement. Parce que le jour où c’est DeMarcus Cousins, Draymond Green ou Matt Barnes qui s’occuperont de son matricule, on ne donne pas cher de la peau du patient Booker. Allez, faut se calmer maintenant, alors une Pomp’Pote et au lit.

Kenny Atkinson
homme qui louche
C’est un homme complètement paumé qui s’est pointé ce matin à la première heure dans les locaux du Psy. La raison de cet effroi ? La victoire mercredi soir face aux Kings, vécue par le patient Kenny comme un véritable traumatisme. Il faut dire qu’après une série de seize défaites de suite et un bilan de 1-27 depuis le 29 décembre, le pauvre homme s’était fait depuis longtemps une raison et le fait de voir ses gars remporter une rencontre de basket a donc agi comme une petite bombe dans le corps de notre patient. La série de losses avait fini de vacciner Kenny depuis un moment déjà et cette soirée face au fantôme de DMC réveille en fait les démons du coach des Nets. Ses démons et toutes sortes de questions, auxquelles le Psy a tenté de répondre le plus justement possible. Le front office des Nets est-il efficace ? Oui. Cette équipe peut-elle gagner cinq matchs de plus cette saison ? Bah non. L’avenir est-il réjouissant du côté de Brooklyn ? Oui. Mais en fait c’est à partir de quand l’avenir ? Euh, joker.

Andre Drummond
briques thunder lancers
Allez, encore un intellectuel au cabinet. Un intellectuel maçon pour couronner le tout puisque c’est ce grand benêt de Dede Drummond qui prend désormais place dans le grand sofa du Psy. Au menu du jour, un point rapide sur le décevant bilan des Pistons puis évidemment quelques questions du Psy concernant les perfs plus que moyennes de son patient cette saison. Rajoutez à cela trois dernières sorties sur la ligne des lancers-francs dignes d’un hors-série des maçons du cœur (5/29 dont un 1/10 à New Orleans et un non moins dégueulasse 1/10 face à Boston), une exclusion mercredi soir face aux Pels et vous obtenez clairement… un homme sous tension. Paraitrait qu’il aurait aimé profiter du mois de février pour faire ses valises, sauf que le Psy ne s’est pas gêné pour lui rappeler que personne n’en a apparemment voulu. Personne n’a voulu d’un homme pourtant taillé pour dominer mais qui stagne cette saison alors qu’il n’a que 23 ans on le rappelle, personne n’a voulu d’un mec qu’il vaut mieux ne pas laisser sur le terrain de peur de le voir hacké ou tout simplement de peur qu’il ne soit pas à la hauteur. Personne n’en a voulu mais finalement… c’est peut-être un peu logique non ?

Joel Embiid
Joel Embiid
Le couperet est tombé, la saison de Joel Embiid est donc terminée. Suffisant pour le convoquer une nouvelle fois (la dernière ?) cette saison, afin de tout d’abord… le remercier. Le remercier pour avoir remis un peu de soleil au cabinet et pour avoir redonné le sourire à un Psy mal en point après une année 2016 lourde en émotions. Voilà plusieurs années qu’un pareil clown n’avait plus mis les pieds à la clinique et pour cela toute l’équipe se devait ainsi de rappeler une dernière fois Jojo au cabinet afin de faire péter un bon gros hug.. Il aura tout de même fallu, dans un deuxième temps, mettre en garde le pivot des Sixers pour les prochains mois. Car les beaux jours reviennent, leurs sirènes également, et il serait dommage de voir le grand Joel s’esquinter encore plus les genoux sur une planche de surf ou sur un terrain de foot. La carotte agitée par le Psy ? Tout simplement qu’en cas de repos complet le phénomène sera rapidement sur pied et que s’il est sage, le prochain mois d’avril ne se passera pas en centre de réeduc comme cette année mais bien en Playoffs. Allez, on y est presque, le Process maggle.

Dirk Nowitzki
Dirk Nowitzki dallas mavericks
Orchestre symphonique et chorale étaient de sortie pour recevoir le vieux Dirk au cabinet ce matin. La raison tout le monde la connait, la légende va donc dépasser très bientôt la barre mythique des… 30000 points (29952 à l’heure de ces lignes). De quoi assurer sa place de plus grand basketteur européen de l’histoire de la Grande Ligue ? Peut-être, et d’ailleurs ce débat n’a pas grand chose à faire ici aujourd’hui. Toujours est-il que le Psy est tellement en recherche de nouvelles icônes cette année qu’il a tenu à faire venir le Wunderkind pour l’étreindre longuement, le féliciter pour cet historique cap qu’il passera très prochainement, et pour lui témoigner l’admiration de la clinique toute entière après ces 19 (!) saisons au plus haut niveau. 30000 points en carrière, soit à peu près 29700 de plus que le Psy ? Si ça, ça ne valait pas une petite consultation gratuite, et bien nous on n’y connait plus rien en basket. Gehen, encore bravo.

Russell Westbrook

jeune dans une voiture

Même joueur joue encore… même malade se soigne encore. Et c’est donc fort logiquement que Russell Westbrook est re-re-re-repassé ce matin à la clinique, avec sa grosse paire de balls et ses 3o triples-doubles. L’objectif du Psy est toujours le même, s’assurer que son patient aura assez de jus pour finir la saison, Playoffs inclus évidemment. Le retour prématuré du Père Lachaise d’Enes Kanter couplé aux arrivées heureuses de Taj Gibson et Doug McDermott font du Thunder un candidat crédible aux places 4,5 et 6 à l’Ouest ? Parfait et c’est désormais certain, Russell Westbrook est donc pour sa part officiellement dans la real course au trophée de MVP. Résultat des… courses, le Psy a annoncé au plus hyperactif de ses patients que son traitement serait très vite réévalué et ce jusqu’au mois d’avril car le Thundeer ne fait aujourd’hui plus rire personne. Et ça tombe bien puisque l’on n’est pas là pour rigoler non plus. Dose maximum injectée, tous les voyants sont au vert mais alors un conseil, barrez vous tous de devant…

LeBron James
femme
Quelques mois déjà que LeBron James n’avait pas posé ses miches au cabinet pour se faire… remonter les bretelles. On sait la relation entre le Psy et LBJ tendue, et le courroux de votre serviteur concerne cette fois-ci les deux dernières acquisitions de son patient des Cavs. Deron Williams et Andrew Bogut ont ainsi rejoint l’Ohio et si les deux joueurs n’ont plus leur rayonnement passé, c’est tout de même un nouveau gros coup porté derrière la nuque de toutes les autres franchises de l’Est. C’est justement là que le bât blesse et le Psy a demandé une énième fois à son patient de s’occuper du terrain et non des affaires de sa franchise. Car si Kevin Durant subit depuis des mois les pires sarcasmes, l’intégralité du staff et du roster de Cleveland porte aujourd’hui la marque LeBron et cela aussi… c’est quand même plutôt confortable. Ce que Sieur veut, Sieur Bron l’obtient, et si la manœuvre est chaque fois plutôt futée en allant chercher des mecs un peu grillés qui se reconstruisent pépouze à la Q, l’égalité des chances à l’Est s’en retrouve évidemment mise à mal. Et c’est chiant. Allez mon pote, faut en laisser pour les autres de temps en temps.

Kevin Durant
Boston vigile
L’été avait été compliqué mais Kevin avait mis tout le monde d’accord dès le départ. La reprise avait été dure à vivre mais ses performances inspiraient tout de même le respect. Et quelques semaines après son retour au pays, pile au moment où l’habitude de le voir sous le maillot de GS commençait à être ancrée, patatra tout s’écroule. Un Gortat qui balance un Zaza, un Zaza qui atterit sur le genou de Kevin, et c’est la catastrophe puisque le MVP 2014 sera donc absent quatre semaines minimum. Le souci ? C’est que dans le même temps les Cavs se renforcent, dans le même temps les Spurs poussent de plus en plus derrière et dans le même temps les Splash Brothers ont l’air complètement bourrés. Une blessure, aussi bête soit-elle, qui fait du coup ressortir le côté loser de Kev’ et… il en marre le bonhomme. Toujours une épine coincée dans le pied, toujours une pièce du puzzle qui manque et l’impression qu’il n’y arrivera peut-être finalement jamais. Dur, très dur mais en même temps le patient Durant le savait, et il avait d’ailleurs peut-être bien raison avec son histoire de zone de confort quittée. Comme quoi…

DeMarcus Cousins
DeMarcus Cousins
On en parlait dès la semaine passée, l’arrivée de DeMarcus Cousins à La Nouvelle Orleans avait de grandes chances de faire ressortir le côté sombre de la bête. Et tiens donc, comme c’est étrange, le voici déjà de retour au cabinet. Trois matchs, trois défaites, un match de suspension (remporté, sans lui, par les Pels) et donc l’impression pour le pauvre DMC de n’avoir fait que transférer son seum, de n’avoir fait que déménager mais pour vivre exactement le même genre de galère. Une franchise qui ne fait que perdre, une course aux Playoffs à l’Ouest qui pourrait bien se terminer entre les places… 10 et 12, voilà donc un magnifique changement d’habitude pour le patient Cousins. Ah si, du changement quand même, DMC n’est aujourd’hui plus… le franchise player de son équipe. Youpi, c’est donc ça la vie en NBA au mois de février. S’échanger des joueurs et offrir une situation qui arrange ni l’équipe qui se débarrasse, ni celle qui récupère… ni le joueur lui-même. Bravo les gars, de la belle merde. N’importe quoi.

Allez, c’est tout pour cette semaine et c’est déjà pas mal. Rendez-vous vendredi prochain pour de nouvelles aventures médicamenteuses et d’ici-là on ne change pas une équipe qui gagne alors n’hésitez pas à nous balancer tout comportement chelou. Allez, bisous.

Image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk