Hoops I test it again – Nike PG 1 : une partie de pêche avec Paul George, ça vous dit ?
Le 24 févr. 2017 à 18:56 par David Carroz
En visite à la Hoops Factory, la Team TrashTalk ne s’est pas contentée de faire des selfies et d’enfiler les paniers comme des perles. L’occasion était en effet trop belle d’avoir un bon parquet pour tester une paire de pompes dans un environnement moins abrasif que le bitume des playground. Alors on a chaussé les Nike PG 1 pour voir ce qu’elles avaient dans le ventre.
Trophée Brandon Roy de l’amorti
- Note : genou en mousse, genou de bronze, genou d’argent, genou d’or
La première chose qui a sauté aux yeux lors de la présentation des PG 1 par Nike lors des Global Games de Londres – en dehors de la lanière sur l’avant du pied – c’est l’unité de Zoom Air mise en couleur au niveau de l’avant du pied. Une belle tâche de couleur sous la semelle blanche pour indiquer clairement la présence de la technologie. Par contre, celle-ci ne se prolonge pas sur le reste du pied et est absente au niveau du talon. Forcément, au tarif de 110 dollars, on ne peut pas avoir l’amorti sous l’ensemble du pied. Peu importe, c’est toujours mieux qu’une unité Zoom Air uniquement sous le talon comme pour les Kyrie 3. Les joueurs qui aiment attaquer le panier ‘y retrouveront certainement, mais pour les mecs un peu plus lourd, c’est absence d’amorti au niveau du talon – en tout cas sa limitation à l’avant du pied – peut être un point légèrement négatif. Le col renforcé par une étoffe peluchée compense un peu ce manque.
Trophée Grant Hill du maintien
- Note : cheville en mousse, cheville de bronze, cheville d’argent, cheville d’or
On parlait du col rembourré pour l’amorti, mais il joue surtout un rôle concernant le maintien. Constituées de plusieurs couches, les Nike PG 1 assurent un bon maintien du pied et de la cheville grâce à son chausson recouvert par les panneaux latéraux. Sur l’avant du pied, ce sont les câbles Flywire qui apportent un renfort supplémentaire, accompagné par la lanière. Soyons honnêtes, on a un peu de mal avec cette dernière et son apport est plus esthétique – enfin selon les goûts – que véritablement technique. En effet, nous n’avons pas constaté une plus-value énorme en serrant ce scratch : soit on le serre pas assez et donc aucun maintien supplémentaire n’apparaît, soit on le boucle plus fortement et là on perd en confort. Chacun choisira donc son utilisation de cet élément de décor, qui permettra éventuellement de régler le chaussage. Au final, on ne sent pas la cheville ou le pied partir dans tous les sens et on ne craint pas pour l’articulation en cas d’appui sec, les Nike PG 1 restant suffisamment souples.
Trophée Tyronn Lue de la traction
- Note : fesses de mousse, fesses de bronze, fesses d’argent, fesses d’or
On tient ici le point faible des Nike PG 1. Pourtant, les rainures mutli-directionnelles inspirées des écailles de poisson semblaient être une base intéressante. Mais le souci est à chercher ailleurs, avec le matériau utilisé pour la gomme translucide. Ce n’est pas la première fois que l’on se rend compte qu’avec ce genre de semelle du côté de la firme de l’Oregon, l’accroche n’est pas optimale. Alors c’est bien beau de vouloir montrer les technologies et mettant une semelle transparente ou presque, mais Nike serait bien inspiré de plutôt privilégier la performance en elle-même. Malheureusement, tous les coloris aperçus jusqu’à présent suivent le même constat. On attend donc un petit effort du côté de chez Swoosh pour préparer une gomme avec laquelle on ne verra rien, mais qui permettra aux rainures de la semelle de faire leur boulot correctement.
Trophée Glen Davis du confort
- Note : bedaine de mousse, bedaine de bronze, bedaine d’argent, bedaine d’or
Si on a évoqué le chausson dans la catégorie maintien, c’est surtout au niveau du confort qu’il trouve toute sa place en offrant un nid douillet pour nos pieds. On est bien dans les PG 1 qui correspondent bien à la pointure indiquée – ce qui malheureusement n’est pas toujours le cas. Petit bémol : le scratch qui, trop serré pour un meilleur maintien, aboutit à une baisse de confort sur l’avant du pied.
Trophée Anthony Bennett de la durée de vie
- Note : Carrière en mousse, carrière de bronze, carrière d’argent, carrière d’or
On ne sait pas si les écailles de poisson permettront aux PG 1 de survivre même en milieu humide ou si elles survivront longtemps à l’usure des parquets/playgrounds, mais au final il n’y a rien à redire sur la qualité des matériaux utilisés. Il y a d’ailleurs fort à parier qu’avec plusieurs couches et non pas une pièce unique sur l’ensemble de la pompe, la durée de vie soit prolongée par rapport à certains modèles actuels.
Trophée Swaggy-P du design
- Note : swag en mousse, swag de bronze, swag d’argent, swag d’or
Lorsque les premières photos avaient fuité, bien avant la sortie des Nike PG 1, on avait pu être pris de nausées. Il faut dire que ces images ne rendaient honneur au modèle qui a bien plus de cachet une fois en main, bien loin du modèle basique qui semblait suggéré. Alors certes, sur ce coloris 2K, certains détails sont bizarres. On pense au fait de mettre autant la pêche en avant sur des pompes de basket, ou encore à la version pixelisée de Paul George issue du jeu qui s’affiche sur la semelle intérieure. Mais si on dépasse cette version et les détails qui sont liés, la silhouette est sympa et se démarque des concurrents. Comme par exemple l’utilisation de plusieurs couches, alors qu’actuellement la mode est à l’empeigne en une seule pièce. Le bémol : cette lanière, une si mauvaise habitude qui casse souvent tout… Quant au lacelock qui serre les lacets, on préfère l’oublier pour ne pas être vulgaire : trop gros, inutile, tellement décalé et ne paraissant pas à sa place. Mais comme il ne sera pas présent sur les autres coloris et que nous sommes grands seigneurs, on ne le prendra pas en compte dans la notation finale.
Trophée Rashard Lewis du tarif
- Note : contrat en mousse, contrat en bronze, contrat en argent, contrat en or
Un prix doux pour les signature shoes du côté de chez Nike qui nous a habitué à des tarifs bien plus élevés. Comme en plus l’ensemble est cohérent et de qualité, c’est un bon deal dont il faut profiter. Seul point un peu négatif : au même prix, les Nike HyperRev proposaient une unité Zoom Air sous l’intégralité de la semelle, ce qui fera forcément râler un peu de monde. Mais que les esprits chagrins respirent un coup, les Nike PG 1 présentent un excellent rapport qualité/prix, bien au-dessus de la moyenne.
Bilan
En sortant les PG 1, Nike annonçait qu’il s’agissait de pompes polyvalentes, à l’instar du jeu de Paul George. C’est en effet l’impression que laisse ce test, avec des grolles solides, sans gros point faible, mais sans grande envolée lyrique non plus. Un modèle que l’on conseille donc aussi bien aux joueurs réguliers qu’à ceux plus dilettantes dans leur pratique, surtout à ce prix-là. Et si en plus vous aimez PG13 et la pêche, vous serez refaits avec cette paire.