Anthony Davis n’a pas encore la tête au All-Star Game : le jeu des Pelicans est loin des étoiles

Le 16 févr. 2017 à 23:45 par Benoît Carlier

Anthony Davis
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Il sera le roi de la fête ce week-end, en tant qu’hôte de ce All-Star Game 2017. Mais Anthony Davis va avoir du mal à se mettre dans l’ambiance alors qu’il lutte pour ramener les Pelicans en Playoffs dès cette année. Faire le mariole sur alley-oop pendant trois jours c’est bien mais gagner des matchs qui comptent c’est encore mieux.

On peut le comprendre. Prolongé en Louisiane jusqu’en 2021 pour 145 millions de dollars, le mono-sourcil le plus stylé du monde a de quoi le froncer justement. Terriblement seul sur le parquet, il fait ce qu’il peut pour tenter de remplir les objectifs collectifs des Pelicans. Aussi talentueux soit-il, cela ne suffit pas toujours à faire gagner New Orleans à son plus grand désarroi. Quand tu donnes tout chaque soir de l’année et que tu n’es pas récompensé, il y a de quoi enrager. Comme la saison dernière, Anthony Davis paye le manque de soutien aussi bien offensif que défensif de la part de ses coéquipiers avec comme symbole ses deux plus gros cartons de la saison qui se sont à chaque fois soldés par une défaite (50 points et 15 rebonds contre Denver, 45 points et 17 prises face aux Warriors). Dans de telles conditions, difficile d’espérer devancer les Nuggets, Portland et même Sacramento dans la course pour le huitième spot à l’Ouest. Pourtant, AD n’abdique pas et reste concentré sur son objectif, quitte à envoyer valser quelques journalistes, dont Dan Feldman de NBC Sports, qui pensaient le brosser dans le sens du poil de front en lui parlant de la grande fête qui se prépare à Big Easy ce week-end, plutôt que d’évoquer la défaite du jour à Detroit.

“Je ne vais pas parler du All-Star maintenant.”

En effet, l’ailier-fort à des problèmes plus importants à gérer que la couleur de son costume pour arriver au Smoothie King Center ce dimanche. Avec un bilan de 23 victoires et 34 défaites, les Pels ne sont qu’à 2,5 matchs de Denver au classement. Chaque victoire compte, surtout que NOLA terminera la saison avec quatre déplacements consécutifs. Malheureusement Anthony Davis ne pourra pas tout faire tout seul et il va devoir compter sur l’aide de ses petits camarades s’il veut avoir le droit de prendre sa revanche sur les Warriors au premier tour des Playoffs en avril. Mais le numéro 23 est un battant et n’a pas l’intention de sortir de sa zone de confort pour augmenter son ratio de victoires comme l’a confirmé Alvin Gentry.

“Il est dévoué à la ville. Il veut être à New Orleans, il veut gagner ici et il veut être la raison de ce succès. Il n’a pas perdu espoir. Si vous lui demandez s’il souhaite s’en aller ou quelque chose du genre, non je ne pense pas que ce soit le cas. […] La direction doit faire tout ce qu’elle peut pour bien l’entourer. Le rôle du staff est ensuite de le mettre dans les meilleures dispositions possibles pour engranger les succès.”

Lié à NOLA pour les quatre prochaines années, Unibrow n’a d’autre choix que de faire confiance en ses dirigeants pour qu’ils alignent des joueurs compétitifs à ses côtés. Néanmoins, la marge de manœuvre est étroite pour Dell Demps qui tire le contrat d’Omer Asik comme un boulet (11 millions par saison jusqu’en 2020) en plus du salaire, mérité celui-là, d’Anthony Davis. Entre Jrue Holiday et Tyreke Evans, un joueur pourrait partir avant l’été alors que les deux principaux soutiens de leur franchise player seront tous les deux agents-libres dans quelques mois et la réussite d’Eric Gordon à Houston doit en faire pester certains.

Joueur incontournable de ce week-end en Louisiane, Anthony Davis pourrait en profiter pour draguer quelques beaux noms entre deux séances photo. Au moins le break n’aurait pas été totalement vain.

Source texte : NBC Sports