Les 5 meilleurs contrats de la NBA cette saison : s’ils sont dans votre équipe, soyez heureux
Le 13 févr. 2017 à 08:52 par Bastien Fontanieu
Chaque année, c’est la même. On se pose devant les performances des joueurs, on regarde certains salaires et on s’écrie : oh le rapport qualité-prix ! Du coup, pour ne pas échapper à la tradition, voici les 5 chèques les plus fabuleux à regarder de la NBA cette saison.
Quelques règles à installer, afin d’expliquer au mieux le quintet qui fût sélectionné. Pour réaliser ce tri infernal, plusieurs critères spécifiques ont été mis en place. Premièrement, bien évidemment, le salaire versé cette année uniquement, pour le joueur en question. Cependant, il faut remettre chaque contrat dans un contexte particulier, c’est pourquoi le nombre d’années restantes sur le deal a également été pris en compte. Ainsi, un Stephen Curry en dernière année de contrat ne rentrera pas dans l’équation, car il passera par la banque cet été. Troisièmement, la production sur le terrain et le potentiel de chacun. Enfin, les résultats de l’équipe, la place du salaire dans le cap de sa franchise et les joueurs plus ou moins bien payés que lui sont d’autres critères qui ont joué dans ce classement. Pour rappel, il n’est pas question de déterminer qui “est sous-payé” mais plutôt qui apporte le meilleur rapport salaire-production. Voilà pour les règles du jeu, maintenant : en place !
# 5 : Kemba Walker (Hornets)
- Salaire 2016-17 : 12,000,000$
- Années restantes sur son contrat : 2 ans après cette saison
- Joueurs mieux payés à son poste : Rajon Rondo, Brandon Knight, Ricky Rubio
- Statistiques 2016-17 : 22,3 points, 4,1 rebonds et 5,4 passes en 34 minutes de jeu
Un des meilleurs deals qui existe dans toute la Ligue. Pour quelles raisons ? Plusieurs, et les fans de Charlotte peuvent s’en frotter les mains. Déjà, Kemba vient d’être nommé All-Star et est sur un contrat qui le mènera jusqu’en 2019, ce n’est donc pas comme s’il jouait sa vie cette saison seulement pour décrocher un gros deal en juillet. Ensuite, la progression du meneur est constante, il fait aujourd’hui partie des dragsters les plus redoutés et à seulement 26 ans sa marge de progression reste immense. Enfin, comment ne pas s’extasier en réalisant que Walker sera autant payé en 2017… qu’en 2019 ? Le money-time de Kemba continuera à coûter seulement 12 millions l’année pour les Hornets, aucune clause de rupture sur son deal : la totale. La satisfaction ultime, celle de voir son franchise player progresser chaque année sans qu’il pèse trop lourd dans la banque.
# 4 : John Wall (Wizards)
- Salaire 2016-17 : 16,975,900$
- Années restantes sur son contrat : 2 ans après cette saison
- Joueurs mieux payés à son poste : Derrick Rose, Mike Conley, Damian Lillard
- Statistiques 2016-17 : 23 points, 4,5 rebonds et 10,5 passes en 37 minutes de jeu
Ce n’est pas pour rien qu’il y avait tout un brouhaha entourant le bolide cet été, et concernant son contrat. Conscient qu’il n’avait peut-être pas assez bien négocié son deal précédent, Wall avait publiquement sous-entendu que jouer des meneurs nettement moins bons mais mieux payés que lui le tracassait. Un coup de gueule finalement rangé pour laisser son jeu faire le talking, et quel talking…! Nommé All-Star, tournant au-delà des 20-10, leader d’une équipe du Top 3 de sa conférence, âgé de seulement 26 ans et avec encore deux saisons de contrat après celle en cours ? Sérieusement ? Il faut se mettre en tête que Jean Mur ne va même pas toucher la barre des 20 millions de dollars avant 2020, alors que le cap de la Ligue va continuer à augmenter. Et quand on voit ce qui est distribué à droite comme à gauche lorsqu’on met deux lay-ups de suite, il y a de quoi glousser du côté de Washington. Une affaire en or.
# 3 : Draymond Green (Warriors)
- Salaire 2016-17 : 15,330,435$
- Années restantes sur son contrat : 3 ans après cette saison
- Joueurs mieux payés à son poste : Ryan Anderson, Enes Kanter et Tobias Harris
- Statistiques 2016-17 : 10,4 points, 8,5 rebonds et 7,4 passes en 33 minutes de jeu
Il n’y a plus à démontrer comment, pourquoi et en quoi l’aboyeur de Golden State est le coeur et les couilles des Warriors. On l’a vu depuis deux ans au centre des opérations et du succès de son équipe, sa confiance ultime et sa capacité à adapter son jeu ont fait de l’armée jaune et bleue une machine à défoncer la concurrence, et Draymond a ponctué tout ça avec deux sélections au All-Star Game. Infernal en défense, parfait pour le jeu actuel, il faut se rappeler que Green avait signé sa prolongation en sortie de titre, il y a pratiquement deux ans. Du coup, sous l’ancien cap de la NBA et avec 82 millions de dollars signés sur 5 ans, les Warriors ont verrouillé une véritable arme fatale jusqu’en 2020 et pour trois fois rien. Inutile de vous laisser imaginer l’avenir : d’ici deux ans, trois pour être généreux, Draymond sera un des intérieurs titulaires les moins bien payés de toute la Ligue, en enchaînant les Finales et les match des étoiles. Effrayant.
# 2 : Kawhi Leonard (Spurs)
- Salaire 2016-17 : 17,638,063$
- Années restantes sur son contrat : 3 ans après cette saison (3ème en option)
- Joueurs mieux payés à son poste : Luol Deng, Allen Crabbe et Chandler Parsons
- Statistiques 2016-17 : 25,6 points, 5,9 rebonds et 3,4 passes en 34 minutes de jeu
On va mettre les choses au clair tout de suite, pour que tout le monde comprenne bien le délire. Kawhi ne va pas toucher plus de 21 millions de dollars sur son contrat actuel, qui le mènera jusqu’en 2019, voire 2020. On s’attend certes à le voir devenir agent-libre sur sa dernière année, mais peut-on se rendre compte de la violence de ce deal ? Un candidat MVP, parmi les meilleurs scoreurs de la Ligue, qui progresse tous les ans dans chaque compartiment du jeu, est un titulaire All-Star indiscutable, double-Défenseur de l’Année en titre ? Et tout ça pour un contrat qui a plus ou moins la même gueule que celui de Luol Deng…? Les Spurs ont parfaitement joué le coup en verrouillant Kawhi avant l’été de la mort, celui qui voyait la NBA injecter des montagnes de dollars dans son salary cap. Résultat des courses, un des 10 meilleurs joueurs au monde sera payé comme un des 100 d’ici deux ans. Juste déprimant.
# 1 : Isaiah Thomas (Celtics)
- Salaire 2016-17 : 6,587,132$
- Années restantes sur son contrat : 1 an après cette saison
- Joueurs mieux payés à son poste : D.J. Augustin, Jose Calderon, Jerryd Bayless
- Statistiques 2016-17 : 29,8 points, 2,7 rebonds et 6,3 passes en 35 minutes de jeu
Les mots nous manquent. Car en terme de vol pur et dur, Boston possède de très loin le meilleur contrat de toute la Ligue et le débat n’a pas vraiment lieu. Allô Phoenix et Sacramento ? Comment ça va ? Pour commencer, faisons simple. Au moment où ces lignes sont écrites, 137 joueurs sont mieux payés qu’Isaiah Thomas en NBA. Du coup, on se dit que l’erreur sera réglée cet été puisque le nabot réalise une saison exceptionnelle… mais non ! En ayant signé pour 4 ans et 27 millions de dollars (!) en 2014, le nain aura encore une année garantie à Boston et accrochez-vous bien car ça va faire mal : il sera encore moins payé que cette saison. Impossible de concurrencer avec les Celtics, point barre. Thomas voulait se faire une place en NBA lorsqu’il signait à Phoenix, mais personne ne pensait qu’il deviendrait un des meilleurs scoreurs de la planète. Comme il le dit si bien, il faudra ramener le camion blindé pour le payer en 2018. Mais jusque là ? Les fans de Boston pourront garder le sourire. Un rapport prix-production indécent.