Phil Jackson et James Dolan sont en train de tuer les Knicks, aujourd’hui comme demain

Le 10 févr. 2017 à 09:14 par Bastien Fontanieu

Source image : FanSided

Si taper sur les Knicks est un des jeux préférés de la planète basket au quotidien, la réalité actuelle liée aux récents événements ne peut que nous mener vers une triste conclusion : James Dolan et Phil Jackson sont littéralement en train de tuer la franchise.

Breaking news ? Pas vraiment. On le savait depuis longtemps, le duo n’était pas sur un nuage depuis des mois avant de soudainement chuter dans les profondeurs abyssales. Non, malheureusement pour les habitants de la Grosse Pomme, vivre sous la dictature de Dolan et Jackson est un supplice qui date et ne semble pas sur le point de se stopper prochainement. Et c’est justement ce point qu’il faut souligner aujourd’hui, en reflet des faits qui se sont dernièrement déroulés dans les couloirs du Madison Square Garden. Car autant une mauvaise saison sportive peut avoir lieu aux quatre coins du pays de l’Oncle Sam, autant ce qui se produit globalement cette année à New York est un véritable cauchemar éveillé, qui aura des répercussions nombreuses sur l’avenir de la franchise. En toute honnêteté ? C’est limite si on pourrait regarder la campagne de 2014-15 terminée avec 65 défaites en 82 rencontres et posséder un sentiment de nostalgie. Sur le parquet, le produit proposé était peut-être un des pires que Spike Lee et ses apôtres pouvaient envisager, mais l’hémorragie s’arrêtait une fois que les quatre lignes du MSG étaient vidées de tout joueur. Alors que depuis quelques semaines, les affaires entachant l’image long-terme des Knicks se sont accumulées à une vitesse grave.

Phil Jackson et le “posse” de LeBron James.

Charles Oakley traîné de force hors du Garden.

La disparition soudaine de Derrick Rose.

La romance légendaire entre Melo et Jax.

Non, ces quatre titres ne sont pas ceux de romans qui seront bientôt disponibles chez votre libraire le plus proche, mais bien des tragiques épisodes qui ont marqué – entre autres – la déprimante saison des Knicks. Pourtant, à la base, l’idée est intéressante. Et quand on parle de base, on pointe l’été dernier du doigt. Entourer Carmelo Anthony de joueurs plus expérimentés, intégrer un nouveau coach qui puisse avoir un peu plus de liberté sur le jeu mis en place, deux des nombreux ingrédients qui faisaient de la salade new-yorkaise un bon petit plat à déguster il y a quelques mois. Comme souvent, on l’engloutissait avec excitation et optimisme, ponctuant cette dernière avec un café-sucre et des Playoffs en addition. Mais au fil des semaines le château de cartes s’est effondré sous nos yeux, et plus grave encore, le bordel hors du terrain a réussi à supplanter celui du parquet. Les défaites ? On pourrait en faire une tonne et décortiquer chaque revers avec minutie. Cela serait même plus simple, voire plus rassurant. Sauf que, comme mentionné à l’instant, le plus dramatique se situe dans les répercussions futures des controverses récentes. Car non seulement les Knicks sont en train de vivre une campagne hideuse, mais celle-ci pourrait servir de triste fondation pour les années à venir.

Le postulat est assez simple, et a été notamment mentionné par Reggie Miller dans la journée d’hier. Oui, on parle bien de Reggie Miller, dévoilant la réalité des Knicks en 2017, le comble pour tout fan new-yorkais. Cependant, son point est d’une pertinence rare. Comment un joueur ou un agent-libre peut vouloir rejoindre cette franchise, quand le proprio crache sur le passé et le président tabasse le présent ? James Dolan et Phil Jackson, un duo qui fait froid dans le dos et nous donne davantage envie de partir en courant que d’applaudir en se levant. Le premier n’est plus à décrire, tant son dossier pue la défaite et la recherche de tranquillité plutôt que l’envie de redonner aux Knicks un peu de sa gloire passée. Le second est d’une régularité affligeante, en utilisant tous les moyens les plus crades possibles afin de pousser Carmelo Anthony hors de la ville. Pourtant, d’un point de vue purement sportif, on pourrait encore laisser au Zen Master un poil de légitimité en l’imaginant vouloir entamer une reconstruction sans l’ailier-vétéran. Mais la méthode utilisée est répugnante, et la sénilité de la légende commence à agacer bon nombre de joueurs, LeBron James n’ayant qu’à se pencher pour enfoncer publiquement Jackson dans son entêtement. Et quand c’est Dolan qui demande à faire sortie Oakley du stade, ce sont Dwyane Wade et Chris Paul qui se lancent à leur tour. Alors certes, les Knicks resteront à New York, ce qui fera de la franchise une cible privilégiée pour ceux qui souhaitent se faire une place au soleil. Mais vue la tristesse de ces six derniers mois proposés par Dolan et Jackson, difficile d’envisager un avenir si différent de notre présent.

Les Knicks fêtent leurs 70 ans cette saison, un anniversaire qui aurait dû servir de tremplin pour lancer une vague d’optimisme dans les gradins du Madison Square Garden. Mais au lieu de ça, tout le contraire s’est produit jusqu’ici. Légende virée en insinuant qu’elle est tarée, président borné en se mettant des joueurs à dos : James Dolan et Phil Jackson ont excellé dans le domaine de l’incompétence. On aimerait croire à un retournement de situation soudain… mais qui osera venir dans un tel merdier, si c’est uniquement pour se brûler les ailes et se faire manquer de respect ?


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