LeBron James et son “posse” font la bise à Phil Jackson : 126-94, les Knicks ont pris tarif

Le 08 déc. 2016 à 05:04 par Bastien Fontanieu

Source image : @Cavs

Match il devait y avoir, match il n’y a pas eu. Surmotivés par l’enjeu, la scène et le contexte, les Cavs version rouleau-compresseur se sont ramenés au Madison Square Garden et n’ont pas laissé la moindre chance aux Knicks.

Une fessée, une branlée, une leçon, un récital, tous les termes possibles et imaginables peuvent être utilisés afin de décrire ce que le champion en titre a mis aux hôtes new-yorkais ce mercredi, LeBron étant évidemment le premier à vouloir imposer sa domination sur Gotham. On connaissait la motivation du King lorsqu’il se ramenait au MSG, on savait également que les dernières déclarations de Phil Jackson allaient le chauffer, c’est donc en toute logique que le wagon numéro 23 a écrasé tout ce qui passait devant lui, dans une première mi-temps royale. Distribution pour un Kevin Love bouillant, contre sur Melo, attaque rapide terminée par un lay-up ou un bon gros tomar, c’est tout simplement un des meilleurs showmen qui s’était présenté dans la ville qui ne dort jamais hier soir, et les fans auraient probablement préféré… dormir justement. Car hormis une brève tentative de comeback dans le second quart-temps, grâce à un banc qui se secouait un peu et un public qui poussait ses troupes, il n’y aura eu qu’une seule véritable équipe sur le parquet ce mercredi, la confiance globale des Cavs étouffant la timidité des Knicks parfois trop brouillons. Quel exemple plus frappant et à la fois con, que celui d’un banc new-yorkais silencieux en toute fin de rencontre, conscient de la démo imposée, tandis qu’en face James, Kyrie et compagnie se tapaient un petit water bottle challenge alors qu’il restait encore du temps à jouer. Mumuse d’une équipe sereine contre stupéfaction d’un groupe qui ne savait pas commencer se relever.

Car c’est bien cette claque, celle du premier quart-temps infligée dans le tempo comme dans les décisions offensives, qui tétanisait les Knicks et mettait un quasi-terme à la rencontre au bout de 12 minutes. Seulement 10 points d’écart à la table, certes, mais ce sentiment de supériorité individuelle qui allait forcément se poursuivre pendant la rencontre, James enchaînant les bonnes décisions pendant que les cadres d’en face galéraient avec leurs fautes ou leurs couvertures défensives. Sans Derrick Rose, difficile de mettre la pression sur le repli des visiteurs, et les fans étaient les premiers à redouter l’absence du meneur après son beau début de saison. Mais même avec Rose en uniforme ? Difficile de savoir si les Knicks auraient pu tenir, pour la simple et bonne raison qu’un James énervé n’est jamais bon à récupérer. Déjà que le monstre devait maintenir la distance avec les Raptors en tête de l’Est, qu’il adorait se rendre au MSG, qu’il allait jouer son pote Melo et qu’il venait de réaliser son meilleur match de la saison à Toronto… il est clair que les propos de Phil Jackson ne tombaient pas au meilleur moment. D’ailleurs, on voyait déjà quelques aficionados pointer du doigt le gourou pour ses récentes actions et son manque de tact pour l’occasion. Le Zen Master ne faisant plus autant l’unanimité dans son coin, cette goutte d’eau supplémentaire n’était pas celle qui faisait déborder le vase, mais la réponse de LeBron sur le terrain était sanglante. Voilà ce qui se passe quand on m’énerve, maintenant démerde-toi avec les conséquences : +30 dans la gueule.

Bousculés la semaine dernière avec trois défaites consécutives, les Cavs ont retrouvé leur mojo et c’est bien évidemment en passant par LeBron que ce virage a été pris. Actuellement sur sa meilleure semaine de la saison, James n’a fait qu’une bouchée des Knicks et de sa dernière cible : 25 points, 6 rebonds, 7 passes à 7/10 au tir et domination totale quand il était sur le terrain, fallait pas piquer la bête.

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