Cory Joseph reste ultra-zen face à la concurrence : “Je suis pas un hater, c’est pas très Canadien”
Le 07 févr. 2017 à 09:36 par Bastien Fontanieu
Grandir aux côtés de Garou et Céline Dion, c’est aussi apprendre à avoir une approche de vrai bon joueur face à la concurrence : Cory Joseph représente le Canada avec une attitude bien chill.
L’affaire est ketchup, comme on dit là-bas. Tout va bien, pas besoin de se mettre dans un état incroyable, tabernacle ! Car même si les Raptors sont loin de vivre leur meilleure période depuis que le calendrier a activé 2017, l’effectif est soudé et les joueurs semblent se respecter. C’est notamment le cas de Joseph, qui est habituellement le meneur remplaçant officiel de Kyle Lowry mais n’a pas été le plus performant dernièrement. Un poil à la bourre en défense, Cory a même dû laisser sa place à Fred Van Vleet, le sosie manqué de Deron Williams. Plus intense dans sa propre moitié de terrain, le petit nouveau a joué plus de 20 minutes sur les deux derniers matchs tandis que CoJo a été prié de rester sur le banc. Face à ce type de situation, chacun sa réaction, mais celle du dragster a été exemplaire puisqu’il a préféré mettre en avant les beaux efforts de son coéquipier et l’importance de ce choix sur le moyen-terme.
“De ce que j’ai pu comprendre, Dwane (Casey son entraîneur) voulait donner à Fred une opportunité, il voulait le féliciter pour son boulot accompli. Il s’est donc ramené sur le terrain, s’est cassé le cul lorsqu’il y était et on a continué à aller dans cette direction avec lui. Il a réalisé un super match, il faut être honnête. Je ne comprends pas pourquoi les gens veulent que je m’énerve, ou que je sois un hater. Ce n’est pas moi. Je ne suis pas un hater et je ne boude pas, c’est pas très Canadien. Je ne fais pas ça.”
Toujours là pour voir les choses positivement, nos amis du Canada. Il est vrai qu’au-delà du stéréotype très cool des copains d’Arcade Fire, le cas de Joseph est connu depuis des années. Bossant chez les Spurs derrière Tony Parker, le meneur de la sélection canadienne a d’abord fait ses gammes afin de se faire une place chez les pros. Bien récompensé par ses efforts, le bonhomme a eu droit à un beau contrat pour jouer dans la seule franchise de son pays, ce qui représentait un petit rêve pour lui. Et quand un gamin du nom de Jamal Murray s’est pointé sous le maillot rouge et blanc pour le concurrencer avec Andrew Wiggins et compagnie, Cory l’a davantage conseillé que repousser. Une attitude exemplaire, qui lui permet d’avoir ce statut précieux, celui de remplaçant de luxe chez les Raptors. C’est clairement avec ce genre de soldat qu’un groupe avance mieux, et Van Vleet sera le premier à vouloir le souligner.
Quand on perd du temps de jeu, on peut faire la gueule et se lâcher dans les médias. Ou bien on peut se regarder dans la glace, se dire qu’on ne fait pas assez d’efforts et qu’un coéquipier fait mieux le boulot. Joseph a choisi de soutenir son pote, on ne peut que l’applaudir.
Source : Toronto Sun