Le jour où Shaquille O’Neal a trouvé le surnom de Paul Pierce : The Truth restera dans la légende

Le 05 févr. 2017 à 13:16 par Benoît Carlier

Paul Pierce Truth
Source image : YouTube/GD's Misc

De retour au TD Garden pour la dernière fois de sa carrière ce soir, Paul Pierce a déjà prévu les Kleenex dans ses valises. L’hommage du public bostonien pour The Truth s’annonce bien humide en souvenir de ses 15 années passées dans le Massachussetts. Retour sur la naissance de l’un des surnoms les plus stylés de la NBA.

Flashback en 2001. À l’époque, Paul Pierce n’est pas encore All-Star, ni champion. Il ne connaît même pas le parfum des Playoffs. Du haut de ses 23 piges, il est pourtant déjà le leader d’une franchise en pleine reconstruction. Cette année là, les Celtics ambitionnent de prolonger leur saison au printemps pour la première fois en six ans et cela passe forcément par un bon résultat chez les champions en titre basés à Los Angeles, la ville de naissance du numéro 34. En arrivant au Staples Center pour affronter les Lakers de Kobe et Shaq, Boston ne part évidemment pas favori. Mais en l’absence du Black Mamba, l’éternel rival des Gens du Lac va donner du fil à retordre aux troupes de Phil Jackson. Les locaux sont même derrière à la pause alors que l’ailier de Boston est dans un grand soir sous les yeux de ses proches. Paulo terminera la soirée avec 42 points à 13/19 au tir dont 3/7 du parking, 6 rebonds, 4 interceptions et 2 assists en 38 minutes dans ce qu’il avouera être le meilleur match de sa carrière à ce moment précis. Malgré cette belle résistance, les Lakers finiront par arracher un nouveau succès dans les tous derniers instants de la partie (112-107) mais l’important est ailleurs. Lorsqu’il apercevra l’insider du Boston Herald, Steve Bulpett, dans le vestiaire, Shaquille O’Neal se précipitera vers lui pour lui délivrer ces quelques mots qui suivront son adversaire du soir jusqu’à la fin de sa carrière.

“Écrivez ça. Je m’appelle Shaquille O’Neal et Paul Pierce est la putain de vérité. Prenez ma citation et n’enlevez rien. Je savais qu’il pouvait jouer mais je ne savais pas qu’il pouvait jouer comme ça. Paul Pierce est la vérité parce que ce qu’il fait ne ment pas.”

Les Celtics échoueront encore dans leur quête de Playoffs cette année là. Mais de retour à l’entraînement pendant l’été, Paul Pierce avait en revanche gagné un surnom. Grâce à cette mixtape chez l’équipe du moment, le produit de l’université de Kansas a marqué les esprits. Impeccable au tir et proactif en défense, il représente déjà l’avenir de la franchise du Massachussetts pour les plusieurs années à venir. Alors quand il retrouve ses coéquipiers lors des camps estivaux en 2001, un seul nom ressort, celui de The Truth. Depuis, il entretient la légende avec de folles soirées à plus de 40 points ou des game winners venus d’ailleurs et plus personne ne remet en cause le surnom trouvé par le Shaq, qui s’est fait une spécialité de trouver des petits noms pour ses pairs et pour lui-même. Néanmoins, parmi tous ces surnoms, celui de Paulo est probablement l’un des plus stylés et des mieux trouvés aussi. Fidèle à sa franchise pendant quinze saisons, le 16ème meilleur marqueur de tous les temps espère bien signer un contrat symbolique à Boston pour partir en tant que membre des Celtics. Classe.

Lorsqu’il est question de vérité ou de sincérité à Boston, il n’est pas rare de faire allusion à celui qui a porté la franchise jusqu’au titre en 2008. Son surnom est tellement ancré dans les mentalités que ce n’est pas près de changer. En plus d’une bague, Paul Pierce aura donc laissé un autre héritage dans sa deuxième maison.

Source texte : Boston Herald


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