Blake Griffin préchauffe : le timing parfait pour sortir un monstrueux mois de février

Le 02 févr. 2017 à 08:33 par Bastien Fontanieu

Blake Griffin
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Avec un premier aperçu hier soir face aux Suns, Blake Griffin a donné le sourire à ses fans et à ceux des Clippers, qui ont besoin d’éléments concrets afin de se rassurer : c’est l’heure de rappeler qui est le poids lourd des ailiers forts dans la Ligue.

Ces foutus Playoffs paraissent si lointains. Mais si, souvenez-vous, les Playoffs de 2015, quand Blake se retrouvait seul à la tête de la franchise et qu’il tournait à quasiment un triple-double de moyenne, pour mener son équipe le plus loin possible. C’était il y a moins de deux ans, et pourtant on dirait que cela en fait dix. Oui, à cause des conneries de l’an passé (prendre un membre du staff pour un punching bag) et les pépins de celle en cours (machine qui fume), on n’a pas pu revoir la bête féroce qui terrorisait les adversaires grâce à sa polyvalence, sa puissance et son envie de vouloir mettre ses potes sur son dos. Hier soir justement, à Phoenix, les Clippers l’ont emporté et Blake a sorti… un Blake Game. Ce genre de performance exemplaire qui donne de l’espoir pour la suite, et peut faire oublier pendant un court moment que le meneur-général-crâne-coeur-poumon de Los Angeles est blessé. Sans Chris Paul, difficile d’aller où que ce soit au printemps, mais pour le moment, les Clippers doivent tenir et c’est le Griffin de ce mercredi qu’il faudra revoir à plusieurs reprises.

Quelques 29 points, 8 rebonds et 5 passes à 10/14 au tir, 9/10 aux lancers et en ne perdant qu’un ballon. Royal ? Royal. Pourtant, il ne s’agit ici que des Suns, avec tout le respect qu’on a pour Eric Bledsoe. Le problème, ou plutôt la mission compliquée qui attend Blake, c’est que les quatre prochaines semaines apporteront des adversaires clairement plus sérieux et c’est face à ceux-ci qu’il devra sortir sa plus belle cape. Celle montrée hier soir, celle que les fans attendent depuis deux ans avec impatience, celle qui doit lui permettre d’obtenir un contrat max les yeux fermés cet été. Jugez plutôt : les Warriors, puis cinq matchs consécutifs en déplacement, à Boston, à Toronto, à New York, à Charlotte puis à Utah, retour à la maison pour jouer les Hawks, puis direction Golden State avant de recevoir les Spurs puis les Hornets. Wow. Et là on ne parle que du mois de février, qui heureusement est coupé par le All-Star Weekend. Mais c’est bien sur cette période, ces quatre prochaines semaines, que Blake sera jugé et testé plus que jamais auparavant. L’intérieur pourra pointer du doigt ses pépins physiques en cas de défaites, expliquer qu’il était hors-rythme et que sans CP3 c’était tendu. Ou bien il pourra tabasser la compétition, repositionner les Clippers au niveau des Rockets et nous rappeler à quel point son talent est immense.

Après avoir suffisamment patienté lors des deux dernières années, les fans de Los Angeles sont prêts pour revoir le phénomène “découvert” pendant les Playoffs de 2015 : le leader, le fournisseur de statistiques, le patron qui dirige son équipe et ne craque pas en l’absence de son meneur. Let’s go.