Plus rien n’arrête les Sixers : victoire contre Portland, la Conférence Est se met à trembler !

Le 21 janv. 2017 à 05:24 par Bastien Fontanieu

L’équipe la plus chaude de la Conférence Est ne se nomme ni Toronto, ni Cleveland, ni Boston mais bien Philadelphie, en ayant vu les Sixers valider un 8ème succès en 10 rencontres : les Playoffs, c’est de moins en moins une blague.

Hormis les Hawks, qui proposent eux aussi le même bilan sur les 10 derniers matchs, personne ne peut proposer de meilleure forme que la bande à Joel Embiid, elle qui s’est chargée d’écarter les Blazers ce vendredi. Le phénomène, qui était habituellement au centre des opérations de fin de match, devait regarder avec anxiété ses copains se débrouiller sans lui, suite à un avertissement inquiétant au genou. Une chute, d’abord oubliée pour continuer à jouer, mais qui embrasait le staff médical de Philadelphie : on ne joue pas avec ces conneries, tu sors, un point c’est tout. Le genre d’obligation frustrant évidemment le Camerounais, mais permettait aussi à ses coéquipiers de se démerder sans leur tour de contrôle. Face à des Blazers d’abord portés par Damian Lillard puis portés par les dieux de la poisse, les Sixers devaient affronter un sacré test. Celui de devoir rattraper un retard en plein money-time, en étant orphelins de l’arme fatale au numéro 21. Et grâce à la solidité des jeunes cadres de Pennsylvanie ainsi que l’indiscipline totale des visiteurs de l’Oregon, le public du Wells Fargo Center prolongeait son petit rêve actuel avec une nouvelle victoire. Peut-être la plus belle, car celle avec le plus de couilles, et d’ambiance.

Comment imaginer que Robert Covington se transforme en faucheuse, avec deux énormes bombes dans les dernières minutes dont celle de la gagne ? Comment anticiper que Dario Saric va exploser le niveau de hustle local en hissant les siens de par son abnégation, bien aidé par le boulot d’Ersan Ilyasova, de T.J. McConnell et de Nerlens Noel ? Si le premier sacrifiait son corps pour une faute offensive, le second gardait son sang-froid et le troisième retroussait ses manches sous les arceaux, c’est bien Covington qui repartait avec la gloire du weekend en rentrant cet immense flèche alors que les siens avaient deux points de retard. Ce genre de coup de pouce venu du ciel, après tant d’années passées à se faire tacler par des défaites. Cette fois, Robert était du bon côté et avait musclé son jeu comme dirait Aimé. Soutenu par un Embiid aussi nerveux que surexcité, le sniper offrait au finish un nouveau succès aux Sixers. Le troisième de suite tout court, le cinquième de suite à la maison, le huitième sur les dix derniers matchs ! Plus les jours passent, plus le nuage sur lequel les habitants de Philly habitent grandit. Et plus les adversaires se ramènent au Wells Fargo Center en traînant des pieds, plus il y a de chances pour que les Sixers créent la surprise.

Cette victoire était encore plus belle que les autres, car elle montrait à Brett Brown et ses poulains que tout ne passait pas par le numéro 21. Des jeunes qui bossent, qui apprennent, qui font vibrer un public en délire et ont réussi à faire des matchs de Philly un moment fort de chaque soirée NBA : c’est chouette en fait, 2017.

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