Joel Embiid n’a pas le temps : victoire des Sixers à Milwaukee, 22 points pour le Process
Le 17 janv. 2017 à 05:21 par Bastien Fontanieu
Plus rien n’arrête les Sixers, une phrase qu’on ne pensait pas écrire avant 2021. En déplacement à Milwaukee, Joel Embiid a encore fait des siennes et ses copains l’ont bien aidé pour l’emporter (113-104).
Ce n’était pas sa performance la plus belle, ni la plus impressionnante numériquement. Maladroit en première période, Jojo disait lui-même qu’il avait les jambes un peu lourdes. Qu’il n’était pas bien sur ses appuis, et que même le break de ce weekend ne lui avait pas été forcément des plus utiles. En voyant les siens se prendre une évidente douche signée Giannis Antetokounmpo et Jabari Parker, le phénomène savait qu’il allait devoir se mettre au boulot en seconde période. Que les beaux efforts proposés par Dario Saric, Ersan Ilyasova et compagnie devaient être suivis par le grand au numéro 21. Et résultat des courses, après une mi-temps façon Space Jam durant laquelle Embiid reçut probablement un speech à la Jordan devant les Looney Tunes, le retour sur le parquet montrait le retour de l’ogre. Celui qui effraie de plus en plus de monde, au point de nous faire poser cette question : et si, après tout, Joel était sérieux lorsqu’il parlait de vouloir se battre pour les Playoffs avec les siens ? Avec des succès comme celui d’hier soir, c’est peu dire s’il faudra doucement se mettre à le croire.
Trop mobile pour que les extérieurs de Milwaukee puissent scorer avec aisance, trop lourd pour que John Henson et Greg Monroe puissent le tenir sans faire d’erreurs, Embiid retrouvait son rythme et se mettait à dominer la rencontre au même rythme que ses potes. Un trois-points en transition, un gros contre sur une pénétration, des lancers grattés et des rebonds bien tenus, le Camerounais était partout et réussissait un exploit de taille, celui de faire passer Giannis pour le… deuxième joueur le plus fou à regarder jouer ce lundi, dans le Bradley Center du Wisconsin. Et avec une remontée réussie collectivement, notamment grâce aux 8 joueurs marquant minimum 10 points côté Sixers, le pivot se permettait de terminer le boulot en prenant son pied, c’est le cas de le dire. Une cinquième victoire en sept rencontres depuis que le nouvel an a eu lieu, un nouveau succès en déplacement et dans une arène qui n’est pourtant pas ouverte pour tout le monde, décidément 2017 réussit à Philly et son meilleur joueur veut tenir parole. S’il continue à jouer comme ça et ses coéquipiers aussi…
Retour à la maison pour jouer Toronto ce mercredi, très honnêtement on ne sait plus trop qui est favori quand on voit ce que Joel Embiid entouré par des coéquipiers confiants peut faire. Il est beau, the Process.