Les Warriors écrasent Cleveland à la maison : 126 à 91, une démonstration de 48 minutes

Le 17 janv. 2017 à 04:37 par Bastien Fontanieu

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Dans ce match ultra-attendu du MLK Day entre Cleveland et Golden State, ce sont les Warriors qui ont enfin chassé leurs vieux démons en battant les Cavs à domicile : une victoire autoritaire de la machine californienne, 126 à 91.

On connaissait tous le contexte. Game 9 des Finales, comme dirait l’autre. On savait tous que le dernier affrontement était récent, et que les souvenirs du match remporté par Kyrie Irving sur un shoot en mode Merry Christmas hantaient les esprits des Warriors. La mission était donc simple, malgré l’aspect tendu de l’affaire du lundi, il fallait gagner à domicile sans broncher. Battre enfin les Cavs, pour la première fois depuis ce foutu mois de juin 2016 durant lequel LeBron avait tapé not one, not two, not three et allez quatre fois les Warriors pour remporter son premier titre sous les couleurs de l’Ohio. Oui, qu’ils l’assument ou non, Steph et ses potes savaient très bien qu’ils restaient sur quatre revers consécutifs face au rival de l’Est, et qu’une défaite en ce MLK Day aurait l’effet d’une bombe H dans la franchise d’Oakland. Il n’y avait donc pas d’option, pas de plan B, pas de détails autour duquel tourner ou de rotations à pointer du doigt dans le money-time : Golden State devait conduire cette rencontre avec la sérénité et la détermination d’une équipe souhaitant redevenir championne, en montrant justement au… champion en titre que le match de Noël était une erreur. Une défaite laissée dans les mains des Cavs, à rattraper sans trembler.

Et bien…

Et bien une rencontre, il n’y a quasiment pas eu, tant les Warriors ont gardé les deux pieds sur l’accélérateur, du début à la fin. Un premier quart-temps explosif (37-22), enchaîné avec un second tout aussi dominant (41-27), la démonstration était totale et des deux côtés du terrain pour Golden State. Car si Stephen Curry était le premier à vouloir donner le ton en étant bien suivi par Kevin Durant puis Klay Thompson au niveau du scoring, ce sont Draymond Green et Andre Iguodala qui offraient un petit chef d’oeuvre défensif grâce à leur discipline et leur polyvalence. Trop de rotations, d’efforts et d’envie pour des Cavs qui semblaient avoir quitté le match dès le premier run californien, pendant que l’attaque et la défense du champion en titre toussaient sévèrement, le banc de Steve Kerr et son rempart humain faisaient des merveilles sur demi comme tout-terrain. Un scénario similaire à la gifle du MLK Day 2016 ? Pas vraiment, même si le score final le laisse penser. Autre contexte, autres joueurs, autre atmosphère. Et surtout, autre impact de cette victoire. Car si Tyronn Lue restera sur son siège pendant que David Blatt devait jadis préparer ses valises, Golden State utilisera cette win avec bien plus d’attention que celle de l’an dernier. Non pas qu’elle puisse créer de déclic dans la poursuite d’un nouveau titre, simplement les Warriors n’en pouvaient plus de se faire troller depuis 8 mois, de ne pas pouvoir terminer un match contre LeBron et Kyrie sans sourire. Et hier soir, non seulement sourires il y a eu, mais une belle fessée ce fût.

Après l’inquiétude de Noël, l’assurance du MLK Day. Ce lundi, Golden State n’a peut-être remporté qu’un match de saison régulière, mais celui-ci avait une importance psychologique toute particulière, connaissant le désastre qu’une défaite aurait pu causer. Un petit bonheur à savourer quelques instants, avant des retrouvailles qu’on espère déjà programmées… pour le mois de juin.

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