Tyson Chandler encense Dirk Nowitzki : “2011, j’ai jamais vu quelqu’un jouer à un aussi haut niveau”
Le 06 janv. 2017 à 15:04 par Bastien Fontanieu
Un match entre Phoenix et Dallas hier soir, une bonne occasion de se retrouver dans le Texas entre deux anciens compagnons de fortune : Dirk Nowitzki et Tyson Chandler se sont fait la bise avant de jouer.
Moment forcément particulier, pour les deux hommes comme pour les fans présents dans l’American Airlines Center, car les deux intérieurs étaient au coeur de cette fameuse épopée et bague remportée en 2011, la toute première de l’histoire des Mavs. Une saison épique, terminée par un finish légendaire, nombreux sont ceux qui se souviennent de ce finish en apothéose pour Dirk, après tant d’années de galères, et face à un Heat que le peuple voulait voir échouer. Sur son cheval blanc mais dans son costume bleu, l’empereur venu d’Allemagne avait proposé des Playoffs extraordinaires, avec un niveau de concentration rarement vu chez un joueur et une efficacité redoutable soir après soir. Portland pour commencer, les Lakers pour digérer, Oklahoma City en dessert et Miami comme digestif, le printemps 2011 de Dirk Nowitzki restera gravé dans les mémoires. Et même si les maillots ont changé depuis plusieurs années, même si les relations sont devenues moins intimes et les communications plus espacées, ceux qui ont vécu cette aventure aux côtés du “Wunderkind” ne peuvent oublier un tel moment dans leur carrière. Un moment et un lien fort décrit par Tyson Chandler justement, avant de jouer Dallas.
Pour moi, personnellement, je vais être honnête avec vous ce n’est pas facile de mettre des mots dessus. C’était comme un frère, un modèle, un professeur, j’ai tellement appris en le regardant jouer. Des choses dont il ne se rend même pas compte, des choses que j’ai pu vivre quand je jouais ici. Non seulement c’était le compétiteur ultime, mais en plus de ça il a littéralement changé le jeu.
Il y a une nouvelle génération de joueurs, comme Kristaps Porzingis ou Dragan Bender, qui veulent être comme lui. Des jeunes qui ont grandit en le regardant, en l’idolâtrant, et qui construisent leur jeu en se basant sur le sien, tout en essayant de voir s’ils peuvent porter cela au niveau supérieur, et en y ajoutant ce qu’ils ont créé. Ce n’est pas seulement ce qu’il représente pour moi, c’est ce qu’il représente pour le jeu et pour la ville de Dallas.
Je le disais justement à mes coéquipiers, je n’ai jamais vu un tel niveau de basket de toute ma vie, en 2011. Je n’ai jamais vu un joueur évoluer à un si haut niveau. De le voir si concentré, si déterminé. En tant qu’athlète et compétiteur, je lui serai toujours reconnaissant et je l’aimerai pour toujours, car il m’a aidé à atteindre mon objectif ultime en tant que joueur avec ce titre de champion.
Il peut m’appeler n’importe quand, pour n’importe quoi. La façon dont je le décrirai, c’est comme un frère.
Difficile de faire plus élogieux, et en même temps on peut comprendre Chandler, quand on est aussi proche de Dirk lorsqu’il atteint le sommet de sa carrière. Tous ces écrans, tous ces temps-morts, tous ces déplacements, ces doutes, et finalement ces cartons, ces leçons au poste, ces humiliations pour chaque défenseur qui osait se mettre sur sa route. Les Playoffs 2011 de Dirk ? Juste 27.7 points de moyenne, avec 8.1 rebonds et 2.5 passes, tout en proposant 49% de réussite au tir et 46% à trois-points. Une bague exceptionnelle, arrachée après des années de souffrance, contre un adversaire immense, faisant de ce récit un des plus beaux de notre génération. Oui, Tyson Chandler n’a pas tort : lorsqu’on a seulement connu la NBA des années 2000 et 2010, difficile de ne pas mettre le titre de Dallas et la domination de Nowitzki sur le podium des plus grandes aventures. Il y avait quelque chose de magique dans chaque tir, quelque chose de passionnant avec ce groupe de vieux briscards, et cette opposition de styles entre les tirs sur une jambe de l’Allemand face aux actions spectaculaires de LeBron et les Heatles. Les temps ont bien changé depuis, mais les fans et joueurs qui ont vécu ces Finales 2011 oublieront difficilement le carton du numéro 41, pendant deux mois de compétition.
Et dire qu’il s’en ira bientôt, nom d’un pétard…
Source : The Smoking Cuban