Le maillot de Tim Duncan retiré : une cérémonie d’exception, entre humains d’exception
Le 19 déc. 2016 à 08:12 par Bastien Fontanieu
C’était le moment le plus attendu de la soirée autour de la planète basket, la cérémonie qui devait hisser le numéro 21 de Tim Duncan jusqu’au plafond et célébrer son immense carrière. Mais au final, bien plus de choses se sont passées, et la tournée d’applaudissements initiale s’est en fait transformée en véritable messe en l’honneur de l’ailier-fort.
Match plié face aux Pelicans, victoire assurée par les cadres, tout le monde s’impatientait devant le programme qui allait suivre, et les interrogations qui en découlaient. Est-ce que Duncan allait se ramener en jogging, est-ce que Tony et Manu tiendraient sans craquer, comment tout ce beau monde allait réagir et honorer le sportif le plus important de l’histoire de San Antonio ? Après un premier tifos tenté en fin de troisième quart-temps et qui remerciait Timmy pour ses nombreuses années de services, les fans se bouffaient les doigts en voyant la star de la soirée arriver. Duncan, sapé comme jamais, petit costard et chemise violette au menu, s’asseyait à côté de sa famille et voyait un sacré septuor s’installer face à lui : Dave Odom, ancien-coach à Wake Forest, David Robinson et Bruce Bowen, anciens coéquipiers chez les Spurs, R.C. Buford et Gregg Popovich, actuels stratèges de la maison texane, et la paire Ginobili-Parker pour conclure, anciens compagnons des plus grandes batailles. Premier à prendre la parole ? Tony, qui via son humour naturel et son aisance micro en main, calmait les émotions de chacun en envoyant bonne vanne sur bonne vanne. Des compliments, évidemment, envers son coéquipier de toujours et mentor éternel, mais aussi quelques belles punchlines, sur les fringues de Duncan ou les fameux regards qu’il envoyait à Tony pour avoir la balle : TP était parfait dans son rôle, décompressait tout le monde d’entrée afin de mieux apprécier la suite.
Et ainsi se terminait cette magnifique cérémonie, symbolisant tant cette façon de faire à la Spurs et à la Duncan, sortant du modèle habituel. Le maillot du meilleur ailier-fort de l’histoire, retiré un dimanche soir, loin des plus grandes chaînes télévisées, des invités les plus connus et des discours les plus répétés ? Cette soirée n’avait pas été organisée pour élever le numéro 21 de Tim Duncan au plafond et dérouler son CV. Cette soirée avait été conçue pour célébrer l’excellence sportive et humaine, la vraie chaleur unissant des amis de toute une vie et des coéquipiers, après une des plus belles aventures partagées pendant des années. Mission accomplie, on se souviendra pendant longtemps de cette magnifique cérémonie.