Allen Iverson a eu droit à sa soirée Hall of Fame : hommage, speech, la classe du lutin
Le 17 déc. 2016 à 07:01 par Bastien Fontanieu
Après son entrée au paradis des basketteurs en septembre dernier, Allen Iverson n’était pas encore revenu sur ses terres pour célébrer cet accomplissement avec les siens : la célébration a enfin eu lieu, hier soir au Wells Fargo Center.
Il fallait bien que The Answer fasse un petit tour de stade, prenne un petit bain de foule, avec ces fans qui l’adorent toujours autant et lui réservent un accueil délirant lors de chacune de ses apparitions. Une carrière formidable marquée par un impact culturel sans précédent, un coeur gros comme ça dans le corps d’un être humain tout à fait normal, Iverson avait logiquement monté les marches de Springfield il y a trois mois et y avait d’ailleurs délivré un discours plein d’émotion. Mais si cette cérémonie avait permis à tout le monde de le regarder derrière l’écran et quelques privilégiés de l’applaudir en costard à ses côtés, ses plus fervents supporters n’avaient pas pu le féliciter de près. C’est à cette occasion, et pour la venue des Lakers ce vendredi, que les Sixers ont organisé une soirée Hall of Fame durant laquelle AI a notamment montré sa fameuse veste rouge, celle donnée à chaque joueur intronisé au HOF, pris quelques photos avec une autre légende vivante de Philly qu’on appelle Dr Julius Erving, et délivré deux ou trois mots à son public avant que l’émotion ne le submerge. Comme souvent, Iverson a électrisé la foule à chacun de ses pas, et ses paroles n’étaient qu’amour et satisfaction, en regardant en arrière et toutes ces années passées à se battre sous le maillot des Sixers. Un beau moment de partage, qui cimente enfin Allen dans le rang des joueurs retraités, intégrés au Hall of Fame et adoubés par leur public. This is it.
D’abord, je pense que vous ne savez pas à quel point je vous aime tous. Il n’y a jamais eu une telle relation entre un joueur et ses fans, jamais. Jamais. Honnêtement, c’est jusqu’à ce que la mort nous sépare ! Vous êtes restés auprès de moi dans mes hauts comme mes bas, vous avez été les plus grands supporters et c’est le cas encore aujourd’hui. Venir à Philadelphie n’est jamais un moment triste, car je rencontre toujours un fan qui comprend de quoi il s’agit. Un fan qui était là quand je me battais, quand j’étais blessé, quand j’étais fatigué, quand j’étais malade. Vous m’avez toujours supporté, et cela rendait les choses tellement faciles pour que je donne tout ce que j’avais chaque soir. Je ne veux rien retirer à la Ligue d’aujourd’hui, mais je refuserais de ne pas jouer un match si je n’avais pas un os de cassé, ou s’il m’était impossible de jouer. Car je pensais à vous, et vous vouliez me voir, et je voulais toujours faire le show, même si c’était notre pire match. L’effort allait toujours être là, et c’est pour ça que je vous aime car même si j’avais un mauvais match, vous saviez que je vous donnais tout. Tout. Et je vous aime, Philadelphie, et je vous respecte, Philadelphie, et je serai Philadelphie dans mon coeur pour toujours.