Royce White relance sa carrière en NBL : aucune faute de frappe, c’est au Canada
Le 11 déc. 2016 à 00:44 par Bastien Fontanieu
On n’avait plus aucune nouvelle de lui, les dernières sont tombées cette semaine et sont fabuleuses : Royce va pouvoir pratiquer sa passion sans se prendre la tête, du côté de Londres… au Canada.
Oui, Londres, au Canada. Mais si, vous savez, comme Madrid capitale de la Jamaïque et Bamako le chef-lieu du Languedoc-Roussillon. Plus sérieusement, c’est dans l’Ontario que cette bourgade de près de 350,000 âmes voit jouer les London Lightning, version un peu fake du Thunder mais tout aussi agréable à observer. Dans la NBL, qui est donc là aussi un équivalent canadien (on va y arriver), Royce White va pouvoir prendre son pied à nouveau et montrer l’étendue de son talent, puisqu’il a officiellement rejoint l’équipe de Londres pour la saison à venir. Un vrai soulagement pour le joueur formé à Iowa State, qui avait définitivement quitté le circuit NBA suite à des soucis d’hyper-anxiété l’empêchant notamment de pouvoir voyager sereinement, et qui espérait tout de même continuer à lancer des contre-attaques sur tout-terrain. C’est donc avec un large sourire que White a pris les photos officielles avec sa nouvelle équipe, lui qui s’est ensuite exprimé avec autant d’enthousiasme que d’humilité.
“Je suis heureux d’être ici à Londres, je suis excité d’être dans cette communauté. J’apprécie énormément Vito (Frija, le proprio de l’équipe) et son envie de me voir jouer ici, je suis impatient de rencontrer des gens partageant son état d’esprit. Je me sens encore très jeune à 25 ans et je suis impatient à l’idée de pouvoir rejouer. Je suis content que le coach montre autant de confiance en moi, et je pense avoir encore pas mal de choses à donner sur les parquets. J’ai hâte de pouvoir retrouver le terrain et réaliser les mêmes choses qu’à l’université, hâte de construire quelque chose de spécial ici à Londres, avec une équipe unie, un basket collectif, en se faisant plaisir, en remportant des matchs et en appréciant ceux-ci en équipe.”
La dernière fois que Royce avait été aperçu en NBA, c’était officiellement sous le maillot des Kings il y a pratiquement 3 ans. Une dernière pige avant de dire au revoir à son rêve d’enfance, malheureusement pour ses aspirations mais heureusement pour sa propre situation. Car White ne pouvait continuer ainsi, dans une Ligue au sein de laquelle les déplacements aériens sont permanents et la pression externe comme interne tout aussi fréquente. Désormais au Canada, il pourra retrouver un cadre proche de celui de la NCAA en jouant assez loin des projecteurs, en étant la ‘star’ de son équipe et en appréciant sa pratique préférée. Tristesse évidente en se souvenant de cet immense potentiel observé à Iowa State, White ayant notamment mené son équipe en points, rebonds, passes, contres et interceptions. En voyant le succès de Draymond Green par exemple aujourd’hui, on se demande encore ce qui aurait pu se passer si les soucis profonds de Royce n’avaient pas été là pour briser sa carrière en NBA.
Lorsqu’on aime le basket et qu’on souhaite juste retrouver la compétition sans forcément gagner des millions, voir une ville et une équipe vous accueillir peut parfois valoir tout l’or du monde. Un peu de bonheur pour Royce White, qu’on observera évidemment d’un oeil entre deux contre-attaques façon Baby TGV…
Source : Lightning Basketball Canada