Bradley Beal met ses mains sur Evan Fournier : gorge serrée, ça vaut combien niveau suspension…?

Le 26 nov. 2016 à 05:52 par Bastien Fontanieu

Bradley Beal
Source image : NBA League Pass

C’est une séquence bien triste qui a été proposée par l’arrière des Wizards dans le dernier quart du match opposant son équipe à celle d’Orlando, une qui pourrait lui valoir quelques jours de repos…

On aimerait vraiment se pencher sur d’autres sujets que celui-ci. Mettre en avant d’autres aspects du jeu, comme la belle production d’Otto Porter lorsque Washington manquait de rythme dans le money-time, l’exécution précise du tandem Wall-Gortat sur pick and roll afin de faire payer la défense adverse et assurer la victoire (94-91), ou bien la vista du meneur gaucher lorsque le jeu ralentissait. Oui, on préférerait dérouler ce type de performances plutôt que celle rendue par Beal en toute fin de match, avec un peu moins de 8 minutes à jouer et pour le coup une action où il n’avait rien à faire. En effet, sur une tentative osée de Kelly Oubre qui termine finalement sur les bras de Bismack Biyombo, le jeune joueur de la Maison-Blanche se fristouillait avec l’intérieur congolais, qui défendait tout simplement sa raquette. Une poussette, deux, trois gars qui se rentrent dedans et soudain c’est la foirefouille en plein Amway Center, alors qu’il ne s’agissait que de pichenettes de CM2 entre deux fiers joueurs. Le problème, et c’est là qu’on ne peut vraiment défendre Bradley sur son geste, c’est que Beal a faux sur absolument toute la ligne et qu’il risque de prendre cher à ce niveau-là. Au lieu de séparer son coéquipier Oubre de son adversaire, le sniper rejoint le groupe échauffé et c’est donc Fournier qui vient pour écarter tout ce bordel. Une intervention musclée qui ne plaît forcément pas au joueur des Wizards, sauf que ce dernier veut répondre à Evan… mais l’idée lui vient de mettre la main sur son cou.

On a vu pas mal de termes liés à ‘l’étranglement’, ‘l’étouffement’ ou même ‘la mise à mort de Vavane’, on va tout de suite remettre les choses en place et calmer ceux qui pensent voir en ce geste une tentative d’homicide volontaire. Certes, Bradley est en tort dans cette situation, mais voyons le bouquin pour mieux comprendre la suite. Car c’est bien ça, la suite, qui nous intéresse. Pas forcément la puissance de sa poigne, le fait que la rencontre a basculé par la suite ou bien qu’il y avait la marque des doigts de Beal (véridique) sur le cou de Fournier. Lorsqu’on remonte un peu en arrière, on ne voit pas beaucoup d’exemples de bastons ou d’embrouilles durant lesquelles les mains montent proche du visage. La NBA a été très claire là-dessus, dès qu’on dépasse certaines limites les sanctions peuvent devenir tout de suite violentes. Et c’est peut-être là toute la stupidité du geste de l’arrière, qui voulait faire le bonhomme en quelque sorte. Défendre son steak et repousser un adversaire, dans le feu de l’action cela peut se comprendre. Mais le cou ? La nuque ? Le visage ? C’est un carton rouge immédiat imposé par la Ligue, et qui sera probablement géré dans les bureaux new-yorkais ce samedi. Car hier soir, le corps arbitral n’a pas expulsé le joueur de Washington et n’a puni Bradley que d’une faute technique. De quoi faire marrer le joueur en question, évidemment, mais le sourire pourrait vite laisser place à des sourcils froncés, car on sait qu’Adam Silver veut éviter tout type de comportement de ce genre.

Et qu’on rassure la fanbase internationale, ce geste aurait eu lieu sur un Japonais, un Brésilien, un Camerounais ou un Allemand, on aurait eu la même réaction. Le cou, c’est non : attendons de voir ce que la NBA réserve à un Beal qui, décidément, confirme la belle formation intellectuelle des Wizards.