Les Cavs battent Houston à leur propre jeu : 128-120, nous aussi on peut courir et arroser
Le 02 nov. 2016 à 04:54 par Bastien Fontanieu
L’avantage, quand t’as tout traversé et que tu viens d’être bagué, c’est que n’importe quel challenge devient une petite course du dimanche au quotidien : les Rockets l’ont vite compris, en perdant à Cleveland hier soir.
Le postulat a été annoncé il y a bien longtemps, avant même que ce match ne commence. Avant même que cette semaine ne commence, avant que cette saison ne commence, avant que l’été ne commence. La simple arrivée de Mike D’Antoni avait fait tilt dans la tête de plusieurs équipes, se préparant déjà à cavaler face à Houston cette saison. Question de rythme, et surtout de stratégie. Comment jouer contre une équipe dont le principe premier et de tracer dès que possible ? Devant cette question, plusieurs réactions existent. Il y a ceux qui veulent ralentir le jeu, ceux qui veulent improviser en fonction des matchups, et ceux qui acceptent de dupliquer le même modèle. Et hier soir, les Cavs ont enlevé les poids aux chevilles pour courir et artiller, le public de la Quicken Loans prenant son pied devant un tel festival offensif. Certes, les séquences rapides n’étaient pas dominantes et on voyait beaucoup de post-up concluants du côté des hôtes, mais lorsqu’il y avait la possibilité de mettre du rythme pour profiter du faible repli défensif de James Harden et ses potes, les Cavs ne se gênaient pas. C’est d’ailleurs dans le dernier quart, sur un run décisif notamment ponctué par quelques bombes isolées de Mike Dunleavy, que la différence se fût, le réacteur des fusées se mettant à cracher vénère après 45 minutes de cavale.
Pourtant, les visiteurs n’ont pas eu à avoir honte de leur performance, eux qui ont suivi le tabassage du barbu (41-7-15) pour tenter de créer l’exploit. Avec de telles lignes statistiques, Harden se permettait au passage de devenir le premier Rocket de l’histoire à dépasser la barre des 40 points, 10 passes et 5 rebonds sur une rencontre. Et pendant la majeure partie de ce duel, Houston était droit dans le rétroviseur de Tyronn Lue, sentant qu’il y avait la possibilité de mettre le champion en danger. Mais lorsque vous possédez l’alchimie de Cleveland, que vous savez quelles rotations défensives vont avoir lieu, et surtout qui mettre en avant au bon moment, difficile de s’en sortir. Ainsi, entre une flèche en isolation de Kyrie Irving, une pénétration de LeBron, une passe pour un Gérard bien clutch dans le corner ou un pick and pop efficace avec Love, les Cavs donnaient la gerbe aux défenseurs adverses qui ne savaient vraiment sur qui monter. La preuve, comme écrit plus haut, Dunleavy apporta 11 précieux points en sortie de banc dont quelques cruciaux dans le money-time. Compliqué de faire chuter Cleveland quand tout le monde est aussi bien épanoui et efficace au tir.
Victoire 128 à 120 face à de solides Rockets, mais la meilleure nouvelle n’est pas là. Elle est dans le prochain affrontement réservé aux Cavs, un duel avec les Celtics à domicile et en antenne nationale qu’il ne faudra pas louper. Vue la confiance actuelle du groupe, on pourrait encore le voir dominer.