Russell Westbrook réécrit l’histoire : 100 points, 30 rebonds et 30 passes sur 3 premiers matchs

Le 31 oct. 2016 à 09:25 par Bastien Fontanieu

Russell Westbrook
Source image : Twitter

Une seule semaine aura suffit, pour que l’animal vivant dans les plaines de l’Oklahoma réinscrive son nom tout en haut des pages de la Ligue. Hier soir, Russell n’a pas battu un record, il en a carrément créé un nouveau.

100-30-30. On va écrire les choses clairement, pour que tout le monde comprenne l’absurdité totale du dernier accomplissement géré par le meneur du Thunder. Cent, trente, trente. Des mots qu’on n’entend pas souvent, et pour cause : il n’y a pas grand monde qui fût capable d’atteindre de telles barres lors de trois matchs consécutifs, dans l’histoire de notre sport. Mais alors que dire, s’il s’agit des trois matchs… qui lancent la saison ? En battant les Lakers hier soir, Westbrook a non seulement assuré le show, mais il a mis ses deux fesses sur le trône ultime, celui du début de campagne le plus stratosphérique de l’histoire. On avait vu Anthony Davis rejoindre Michael Jordan en dépassant la barre des 90 points sur les deux premières rencontres de l’année, on peut désormais affirmer avoir assisté à la folie du Brodie en octobre 2016 : 116 points, 37 rebonds et 35 passes en 3 matchs, pour des moyennes de 38,7 points, 12,3 rebonds et 11,7 passes…? Avec cette ligne, Westbrook est devenu le premier homme à démarrer une saison en passant la barre des 100-30-30 sur les trois premiers matchs. On adore Kawhi Leonard ou le préchauffage de Kevin Durant à GS, mais il devrait y avoir aucune contestation concernant le titre de Joueur de la Semaine qui sera décerné ce lundi. Une opposition faible certes, avec les Sixers, Suns puis Lakers, mais est-ce une raison pour dénigrer un tel abattage numérique ?

Surtout que, s’il était question de croquage infernal, sans la moindre discipline et lors de branlées mémorables, on aurait deux ou trois ‘perches’ utilisables. Mais non, sorry. Hormis la violente pluie contre Phoenix (17/44 au tir), Russell a tapé deux rencontres à plus de 50% au tir (11/21 contre Philly, 11/21 contre L.A) tout en gérant le tir à distance qui était souvent son péché mignon (8/18 en trois rencontres). Et on va même se permettre de pointer Victor Oladipo du doigt, loupant la contre-attaque du premier match qui aurait donné… un troisième triple-double en 3 matchs. Oui, le nouveau bras-droit de Westbrook s’était fait méchamment contrer par Joel Embiid mercredi dernier, bloquant le compteur du meneur à 9 passes décisives. Pourtant, avec deux TD sur les deux dernières rencontres, Russ avait embrassé l’histoire en rejoignant 3 autres joueurs ayant réalisé ceci dès le début de la saison. Et pourtant, avec un 51-10-13 historique du début de weekend, le bonhomme réalisait le premier triple-double avec 50 points depuis Kareem Abdul-Jabbar en 40 ans. Mais ce n’était pas assez. Il fallait rentrer les tirs dans le money-time à Philly, planter le lay-up et les lancers de la gagne contre Phoenix, puis ponctuer le tout face aux Lakers avec un 5/6 divin derrière l’arc. La question est maintenant de savoir jusqu’où ira-t-il, les bases sont en tout cas fabuleuses.

Il y aura un autre type de record à aller chercher cette semaine, et c’est celui du collectif. Car après 3 victoires en 3 matchs face à 3 équipes de bas de tableau, Westbrook croisera la route de Chris Paul avant de retrouver Kevin Durant ce jeudi à l’Oracle. Que nous réservera la bête ce soir-là ? Difficile à dire, mais un fait sera indéniable : on sera devant, comme tous les autres fans réalisant la chance de voir un tel joueur évoluer aujourd’hui au sommet de son art.