Mike Conley veut cartonner pour justifier son contrat : 153 millions, ça motive pas assez ?

Le 31 oct. 2016 à 22:15 par Bastien Fontanieu

Mike Conley dollars
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En signant le contrat le plus fat de l’histoire de la NBA cet été, le meneur des Grizzlies s’est à la fois fait plaisir et tiré une balle dans le pied. Car cette saison, c’est toute la Ligue qui voudra jouer Mike Conley de très près.

Un des aspects les plus contraignants concernant le sport professionnel, et notamment notre chère compétition américaine, c’est le fait de voir son salaire apparaître publiquement sur les tablettes de tout le monde. Machin se fait ci, Michel se fait ça, l’argent a toujours représenté un sujet assez touchy et on aime se prélasser devant les fortunes gagnées par certains, imaginant à quoi notre monde ressemblerait dans une situation similaire à ces multimillionnaires. Mais s’il y a bien un garçon qui a été jeté sur le devant de la scène grâce à un énorme cadeau de sa franchise, c’est Mike Conley : avec 153 millions de dollars à empocher sur les 5 prochains années dans le Tennessee, le gaucher est devenu le roi du pétrole. Mais qui dit roi du pétrole dit aussi discussions dans les coulisses, et compétiteurs qui se lèchent les babines. Ainsi, les joueurs affrontant le bonhomme voudront élever leur niveau de jeu afin de prouver qu’ils valent autant voire mieux que lui, ce qui n’est pas facile à devoir gérer le quotidien. Heureusement, Conley sait très bien à quoi s’attendre et il s’est récemment ouvert auprès de Sportingnews pour dérouler son état d’esprit cette saison.

“J’en entends déjà qui me font des remarques, mais honnêtement cela ne me fait rien du tout. Cela fait partie du jeu, je suis dans une situation idéale. Et quand j’entends ce qui se dit, ou quand je check mon téléphone et je vois ce qui se dit sur Twitter, cela me motive plus qu’autre chose. Donc je sais que je vais y avoir droit. Il va y avoir beaucoup de blabla autour de ça cette saison, sans aucun doute. Mais c’est déjà le cas, et j’ai hâte de jouer en déplacement avec mon équipe, pour cette raison.”

En perdant face aux Knicks ce samedi, des chants de overrated  lui étaient déjà tombés dessus, comme pour annoncer la couleur lors des prochains mois de sa saison. Mais Mike a l’air solide dans ses pompes, et il a surtout une chance toute particulière dans sa situation : il vit dans un petit marché. On aime Memphis, son grind et ses nounours, mais la cité est tellement éloignée du buzz médiatique que peuvent apporter Los Angeles, Chicago ou New York que c’est finalement pas plus mal comme ça. On se souvient du bordel créé par le contrat de Melo, avant lui Allan Houston ou même Kobe en fin de carrière, il est sûr et certain que Conley ne vivra pas les mêmes galères et ce en subissant cependant une bonne pression quotidienne. Mais quelque part, on ne peut que lui souhaiter ça et un retour de son équipe en Playoffs, car Mike est un pur meneur qui n’a certes jamais participé à un All-Star Game mais mérite de jouer les joutes du mois de mai. Son duo avec Gasol est exquis, leurs deux contrats cumulés aussi.

Comment vivre face au public et la perception générale, quand on possède une étiquette de joueur ‘richissime’ ? En France, Nico Batum a déjà dû voir que son statut avait changé après la prolongation de cet été, on souhaite bon courage à Conley pour les prochaines saisons…


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