Preview des Hawks 2016 – 2017 : nouveau challenge, nouvelle gueule, nouveaux objectifs

Des années qu’on voyait les mêmes têtes se ramener au camp d’entraînement. Cette fois ? Les Hawks seront bien différents, avec un produit local sous les arceaux et une sauce allemande dans le cinq majeur. De la jeunesse, du jeu physique et le tout dans une salle toujours aussi pleine à craquer, c’est l’heure de la preview des Hawks pour cette saison.

Résumé des transferts de l’été

• Ils sont arrivés : Dwight Howard, Jarrett Jack, Taurean Prince, les comparaisons avec DeMarre Carroll, DeAndre Bembry, Malcolm Dellaney.
• Ils ont prolongé : Kent Bazemore, Kris Humphries.
• Ils sont partis : Al Horford, Jeff Teague, quelques souvenirs, Lamar Patterson, Kirk Hinrich

Teague et Horford qui s’en vont, ce sont des années de pick and pop qui s’envolent et laisseront désormais la place au pick and roll de Schröder et Dwight. Le pivot fait son grand retour à la maison et sera attendu de pied ferme pour dominer les raquettes avec Paul Millsap, un changement de maillot qui pourrait servir de résurrection pour Howard. On notera tout de même le nez potentiellement fin de Wes Wilcox pour la Draft locale, puisque Prince et Bembry sont deux clients qui pourront jouer tout de suite et produire de l’excitation dans les gradins bien vides de la Philips Arena. Pour le reste, rien à signaler, Bazemore a été prolongé pour ses célébrations et Humphries pour son charisme.

Effectif pour la saison 2016-2017

• Meneurs : Dennis Schröder, Malcolm Delaney, Jarrett Jack
• Arrières : Kent Bazemore, DeAndre Bembry, Tim Hardaway Jr
• Ailiers : Kyle Korver, Taurean Prince, Thabo Sefolosha
• Ailiers-forts : Paul Millsap, Mike Scott, Kris Humphries
• Pivots : Dwight Howard, Tiago Splitter, Walter Tavares

Les joueurs en gras sont ceux qui devraient intégrer le cinq majeur au début de chaque rencontre dès le début de la saison.

Beaucoup de modifications chez les Hawks de Mike Budenholzer, heureusement qu’il y a un pur coach à la tête de ce bordel pour assurer la transition. Atlanta a décidé de jouer bien plus physique que par le passé, avec des gaillards un peu plus virils et une mentalité un poil plus prononcée. On range les sourires timides de Teague et Horford, faisons place à l’arrogance affirmée de Schröder et Prince. Un détail qui résume pourtant assez bien les Hawks nouveaux dans leur globalité, eux qui vont devoir faire mieux que la saison passée (48 victoires) en comptant sur un effectif profond. Hormis la mène qui est assez légère, les postes sont doublés et ce sera l’intégration d’un pivot aux épaules XXL qui sera intéressante à regarder dès le début de saison, notamment car le système pourra être sensiblement modifié.

Question de la saison : Dennis Schröder peut-il conduire une franchise NBA ?

Du culot, de la confiance, des capacités et une vista remarquable, la pépite allemande possède toutes ces qualités et c’est justement dessus que le management des Hawks a décidé de tout miser. Mais précédemment, Dennis était parfaitement planqué derrière Teague, ce qui lui permettait de jouer librement en sortie de banc. Désormais, Schröder sera le responsable numéro un de l’attaque d’Atlanta, une responsabilité qui peut s’avérer trop lourde si on n’a pas les épaules ou le crâne. Quand vous devez nourrir Dwight efficacement et Millsap rentre dans une dernière année de contrat, il faut que tout le monde soit heureux et cela passe en premier par le meneur. Les explosions offensives on les connaît, mais Dennis pourra-t-il intégrer le club des meneurs d’élite en claquant un petit 18-8 quotidien ?

Candidat sérieux au transfert : Tim Hardaway Jr

DeMarre Carroll puis Kent Bazemore, c’était bien Tim qui devait représenter le nouveau projet secret de développement à l’aile chez les Hawks. Seulement, son irrégularité et ses paresses défensives fatiguent souvent Budenholzer, lui qui a carrément décidé de sélectionner un arrière ‘vétéran’ à la Draft pour tenter de remplacer Hardaway Jr. Ce n’est pas le talent qui manque chez le sniper, simplement son impact est trop imprévisible au quotidien et Bembry fera certainement mieux en l’espace de trois mois. Next complet.

Candidat sérieux pour la surprise : Taurean Prince

Une brouette grosse comme ça, l’envie de s’imposer directement chez les pros et ce profil idéal de pitbull qui va remplacer Carroll à Atlanta, le grand Taurean est un petit spécimen physique qui pourrait vite séduire pas mal de monde autour de la Ligue. Preuve de son arrivée bruyante chez les Hawks, Budenholzer a déjà annoncé qu’il donnerait du temps de jeu au rookie car sa capacité à produire en défense comme en attaque est trop belle pour la laisser pioncer dans le grenier. Un bagarreur qui ne lâche jamais son steak, Prince du sreetfight.

Meilleur et pire scénario possible

• Le nouveau Big Three de l’Est est bien à Atlanta, avec une triplette Millsap – Schröder – Howard qui régale chaque soir. La défense des Hawks est tellement violente que Utah essaye de la copier et les Spurs aussi, sous les ricanements d’un Dwight qui a retrouvé ses capacités à l’ancienne. Deux All-Stars à New Orleans, une barre des cinquante victoires encore tapée, la hype est avec cette jeune équipe qui veut enfin passer un cap et offre une première saison prometteuse sous son nouveau pivot. Tellement prometteuse que Millsap rempile pour une ristourne et Taurean Prince a des allures de Jimmy Butler, bonjour le steal de la Draft. C’est court pour cette année car les demis sonnent la fin du boulot, mais la saison suivante est attendue avec impatience.
• Budenholzer nous hallucine complètement en bombardant Howard de ballons au poste. Résultat ? Le mouvement de balle léché qui sévissait à Atlanta disparaît, pour laisser place à un démerde yourself complet qui crée quelques frustrations dans l’équipe. Millsap a des envies d’ailleurs, Schröder est un Jrue Holiday du pauvre, Korver se rapproche doucement de la retraite et le banc ne peut pas tenir. Certes, les Playoffs sont validés mais à une 8ème place bien dégueulasse, surtout que les Cavs font un nouveau sweep, jamais deux sans trois.

Pronostic de la rédaction : 47 victoires – 35 défaites

Une petite victoire de moins en comparaison avec l’année dernière, voilà ce que l’équipe a voulu affirmer sans pour autant dévoiler les plans en Playoffs. Une intégration aussi imposante que celle de Dwight ne se fait pas en 48h, et des doutes résident encore autour de Schröder. Ajoutez à ça un banc sympatoche mais pas dingue, et vous obtenez ce genre d’équipe trop bien armée pour louper le rendez-vous fin-avril, mais pas assez armée pour refaire une campagne à 60 victoires.

Retirer deux joueurs de son cinq majeur, surtout quand ils ont été présents pendant près de 10 ans, ce n’est pas rien. Les Hawks vont présenter une nouvelle gueule, avec un jeu différent mais beaucoup de talent sur chaque poste. Un gros point d’interrogation qui peut aussi bien se transformer en déprime qu’en célébration, mais on peut compter sur un homme pour sauver la situation : tant que Mike Budenholzer sera là, les 45 wins seront signées les yeux fermés à Atlanta.