Lebron James veut jouer autant qu’avant, Tyronn Lue préférait que son Cyborg se ménage un peu plus
Le 29 sept. 2016 à 22:08 par Tarik
Lebron compte treize saisons au compteur, toutes disputées quasiment en intégralité avec une quinzaine de matchs de Playoffs en plus dès sa troisième année. Ajoutez-y quelques étés avec Team USA et vous aurez une idée de la charge de mammouth infligée à son corps. L’an dernier, King James n’a joué “que” 35,6 minutes par match, soit sa plus basse moyenne en carrière… Une tendance qui devrait se confirmer.
En carrière, Lebron tourne à 39 minutes de moyenne par match. C’est colossal. L’intéressé en a conscience et peut compter sur une préparation et une hygiène de vie exemplaires depuis ses premiers jours dans la Ligue. Le mec a été pro dès ses 18 ans (oui, comme notre Gerard mais en un peu plus pro tout de même). Arrivé en cours de saison pour notamment ridiculiser David Blatt en arrachant le titre face aux mêmes Warriors qui les avaient fait danser en Finales NBA un an plus tôt, Tyronn Lue veut préserver sa superstar. Et le reste du groupe, comme il l’expliquait aux journalistes d’ESPN :
J’ai regardé le calendrier. C’est juste une question de bon sens et d’intelligence quand vous jouez quatre matchs en cinq jours. On ne va pas achever nos gars. Nous devons être intelligents, comprendre qu’il faut prendre soin de nos corps et de nos joueurs clefs. S’assurer que lorsque nous arriverons en Playoffs, nous serons prêts (…) Mon but est de m’assurer que tous nos gars restent en bonne santé, et de continuer à limiter les minutes de Lebron. L’année dernière, il n’avait jamais si peu joué.
Après vérification sur le calendrier des Cavs, la situation avec “quatre matches en cinq jours” n’est pas au programme. Les Cavs joueront par contre parfois trois matches en quatre jours et même cinq matches en sept jours. Coach Lue a tout de manière raison de surveiller la santé de ses gars. La saison dernière a été longue et celle-ci le sera davantage, Cleveland est aujourd’hui le champion en titre et doit s’attendre à être combattu tel quel. Lors de ces périodes très denses, le coaching staff des Cavs devra se passer de Lebron un soir ou deux, voire plus. Même si la superstar dit vouloir jouer toutes les rencontres et avoue volontiers devenir têtu quand on essaye de le convaincre de s’asseoir un peu. Voici ce que LBJ dit à ce sujet :
J’essaye de me rendre disponible pour mes coéquipiers tous les soirs. Et je pense que j’ai eu de très bons entraîneurs au cours des dernières années. Erik Spoelstra pendant mes deux dernières années à Miami et maintenant coach Lue qui fait un excellent travail en essayant juste de m’aider à prendre soin de mon corps. Parce que je suis très têtu quand il s’agit de jouer (…) Ils (ses entraîneurs) savent aussi que j’ai beaucoup de kilomètres au compteur sur les six dernières années (…) La santé et la longévité de notre équipe est très importante. Pour moi, c’est une question d’état d’esprit qui prépare mon corps pour les 82 matches. Est-ce que je les jouerai tous ? Je l’espère. Mais si ce n’est pas le cas… Pour moi, pour mon mental, je me dis que je jouerai les 82 matches car mon corps se sent bien. L’année dernière, j’en parlais et j’aurais pu le faire. Je dois donc rester dans le même état d’esprit que l’année dernière.
Une année qui ne s’est pas mal terminée… Il est vrai que depuis trois ans, Lebron s’économise un peu plus sur le parquet. Depuis ses débuts, il n’a jamais joué les 82 matches d’une saison mais n’a jamais connu non plus de blessure l’empêchant de jouer moins 70 fois par an, en enchaînant une brouette de matches de Playoffs derrière. En participant aux six dernières Finales NBA, Lebron a joué près de 100 matchs chaque année. Il est donc crucial, même pour un joueur aussi costaud que lui, de choisir ses sorties pour être prêt au moment le plus important. C’est à dire au printemps.
Pour sa quatorzième saison, Lebron James devra en tout cas suffisamment jouer pour décrocher le meilleur bilan à l’Est et avoir ainsi l’opportunité de défendre sa couronne dans de bonnes conditions. À bientôt 32 ans, “l’autre numéro 23” doit s’estimer heureux de n’avoir jamais connu de graves pépins physiques et doit peut-être apprendre à lever le pied… Car, tôt ou tard, même les Cyborgs finissent pas s’user.
Source : bleacher report