La date la plus importante et secrète de la saison en NBA : 15 décembre 2016, l’avant-goût du lock-out

Le 28 août 2016 à 04:43 par Bastien Fontanieu

NBA

Ce n’est pas forcément le jour de l’année que les fans attendront le plus lors des prochains mois, pourtant l’importance de celui-ci aura des répercussions directes sur l’avenir de la NBA : le 15 décembre 2016, un compte-à-rebours des plus stressants sera lancé.

Le 15 décembre, le 15 décembre, le 15 décembre. Mais que pourra-t-il bien se passer en ce futur jour de froid, à l’approche d’un hiver que les joueurs rempliront de performances irréelles ? C’est jusqu’à cette date précise que les deux camps les plus discrets de la Ligue, celui des joueurs (NBPA) et celui de la NBA, pourront décider de rompre la convention collective signée en 2011. Oui, les anciens l’appellent le CBA (Collective Bargaining Agreement) mais on préfère la jouer Molière pour tout le monde. Souvenez-vous, du bordel à l’époque. Des négociations qui stagnent pendant l’été, de nombreux athlètes qui décident de retourner dans leur pays afin de continuer à jouer, puis un accord finalement trouvé le 8 décembre après des heures de discussions et de votes, permettant à la Ligue de démarrer sa nouvelle saison. Allez, on repart pour 10 campagnes sous un nouveau deal, incluant des bonus qu’on connaît désormais assez bien, comme l’Amnesty, la répartition des entrées de thunes dans la Ligue avec les joueurs, et la fameuse Derrick Rose rule qui te permet de jouer sur deux jambes prolonger dans ta franchise sur une hausse salariale bien fat, si tu as rempli des objectifs individuels XXL lors de tes premières saisons. Oui, on devait être peinards jusqu’en 2021. Sauf que vivre dans le monde des Bisounours n’est pas vraiment possible, et l’opt-out à activer jusqu’au 15 décembre imposerait une renégociation du CBA… l’été prochain.

Et quand on voit le pétrin dans lequel la NBA s’est discrètement enfoncé, magnifiquement symbolisé par le départ de Kevin Durant à Golden State cet été alors que ça parlait de Ligue équilibrée entre gros et petits marchés il y a cinq ans, on préfère tout de suite prévenir la populace : il y a de fortes chances pour que le bail portant jusqu’en 2021 s’arrête le 30 juin prochain. Ce qui mènerait, évidemment, à la construction d’un nouvel accord, donc des heures de discussions entre le clan des joueurs et celui des proprios. Et oui, Sherlock, un lock-out officiel, tant que chaque camp n’est pas satisfait. La situation actuelle, vitef ? D’un côté, la NBPA qui représente les athlètes et aura bien envie de (1) supprimer les salaires max ou (2) les réhausser de façon vénère ainsi que le salaire minimum. De l’autre, la NBA qui voudra verrouiller plus fréquemment les joueurs dans les franchises, afin d’éviter les superteams à la mode car même si le business en profite la compétitivité se retrouve clairement flinguée. Cleveland contre Golden State, on y retourne pour un troisième épisode. Ce ne sont que des petits exemples, chuchotés dans les couloirs de la Ligue, qui permettent à chacun de comprendre ce qui va bientôt se tramer. Mais croire que le CBA durera jusqu’en 2021 est d’une belle naïveté, quand on voit les possibilités financières dans un groupe comme dans l’autre proposées par une renégociation. Avant que tout cela se fasse ? Il faudra opt-out, avec comme date butoir le 15 décembre prochain. Sachant qu’il n’y a besoin que d’un seul parti activant l’option pour qu’un rassemblement autour de la table se fasse lors de l’été 2017, on vous laisse imaginer ce qui va réellement se passer…

En 2011, la NBA avait vécu un méchant lock-out, réduisant la saison et imposant un nouveau modèle. Mais maintenant que celui-ci a été particulièrement contourné, il ne fait aucun doute que les vis seront resserrées dans un an. Buckle up, un nouvel été riche en émotions nous attend.

Source image : TheSportsKave


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