Flashback 2015/16 : quand Stephen Curry gagnait son trophée de MVP en février face au Thunder

Le 26 août 2016 à 14:26 par Giovanni Marriette

Stephen Curry

Tout au long du mois d’août, TrashTalk revient sur ces performances qui ont contribué à faire de la saison 2015/16 un cru particulièrement réussi. Explosions statistiques ou game winners, tout ou presque sera passé en revue histoire de vous faire patienter avant un opus 2016/17 qui s’annonce là-aussi légendaire. On s’excuse d’avance pour messieurs Beal, Bogdanovic ou Goodwin et leurs daggers assassins, on s’excuse aussi pour des gars comme Karl-Anthony Towns ou Kawhi Leonard mais le tri fût dur pour vous ressortir 31 perfs dignes de ce nom. Voici en tout cas tout ce qui s’est fait de mieux la saison passée en NBA alors tous en place, c’est l’heure de jeter un coup d’œil dans le rétro.

Chacun ou presque ici se souvient de l’endroit où il était le 27 février dernier. Un peu comme pour le France-Brésil de 98 (on vous voit ceux qui n’étaient pas nés…) ou pour ce genre de moments un peu particuliers lorsque l’on aime le sport, toutes inimitiés ou préférences mises de côté d’ailleurs. Ce soir-là ce n’est évidemment pas la Ste Honorine qui rapprocha les fans de basket mais bien la performance de Stephen Curry face au Thunder, deux heures de pure grâce dont certains ne se sont toujours pas relevés.. Flashback.

Nous sommes le 27 février et si les Warriors sont alors en quête de record, Stephen Curry a pour sa part une main et demi sur un deuxième trophée de MVP que personne ne viendra cette fois-ci lui contester, même les plus barbus d’entre nous. Le match du soir oppose à la Chesapeake Arena les champions en titre au Thunder, peut-être la franchise la plus à même de disputer aux Dubs la place de plus grosse armada offensive de la Ligue. Et si l’on pense alors que l’affiche de la nuit sera un must de la saison, c’est en fait à un must de la décennie auquel nous allons tous avoir droit. le genre de soirée passée debout à hurler, le genre de soirée à quatre tee-shirts.

Et c’est le Thunder qui va frapper dès l’entame en marquant les huit premiers points du match, histoire de troller et d’annoncer un match à sens unique, menant même 18-5 ou encore 30-18 lors d’un premier quart-temps où Kevin Durant cogne pour sa part en first dans le duel des zinzins du poignet. Ce à quoi Stephen Curry répondra illico en enchaînant trois tirs du parkings comme on enfile des perles sur un collier, histoire de rééquilibrer les débats autour de la dizaine avant la pause, malgré un Durant toujours aussi confortable dans sa zone, si vous voyez ce qu’on veut dire. Retour des vestiaires désormais et ce bon match de basket va rapidement passer dans la catégorie blockbuster. Mal retombé au bout d’une contre-attaque, Stephen Curry doit quitter sa mif un instant et fait flipper toute la communauté Warrior, d’autant plus que les Dubs revenaient forts dans le match. Fort heureusement le gosse reviendra vite et ce qui suit est désormais classé au Musée du WTF. Car quand Steph enchaîne trois nouveaux triples pour monter son score perso à sept et faire passer les Warriors devant pour la première fois du match, Kev lui répond et envoie deux patates à trois points pour refaire un écart en toute fin de troisième quart-temps… A moins de cinq minutes de la fin du match ? Russell Westbrook donne onze points d’avance au Thunder et l’on se dit alors que le match est en train de tourner définitivement… et que cette Ste Honorine aura été bien mais pas top, comme les notes du Commissaire Bialès au Bac. Sauf que quelques minutes plus tard, Curry a remis le couvert deux fois de plus derrière la ligne, Klay Thompson a également fait mouche dans le corner… mais Kevin Durant aussi, du parking s’il vous plaît et à 14 secondes de la fin, pour donner une avance de 4 points à OKC. Match terminé, on remballe ? Laissez-moi rire.

Klay Thompson égalise, grosse press des Dubs derrière sur Kevin Durant qui balance une bouse comme il a balancé ses fans cet été et récupération de GS… puis tir casse-croûte d’Iguodala.. qui ressort. Victoire du Thunder ? Bah non, parce qu’il y faute sur Iggy et que le MVP des Finales 2015 aura donc deux lancers pour envoyer tout le monde en OT et nous à l’étage suivant du paradis. On se rappelle alors de ses 41% sur la ligne lors des Playoffs précédents, d’un 2/11 resté dans les mémoires et l’on se dit qu’Iggy aura logiquement du mal à rentrer ses deux tirs. Et évidemment cher Jean-Michel, Dede fait ficelles deux fois et tout le monde part en prolongation, avec un quatrième slip et une troisième cafetière pour votre serviteur. Une prolongation que la connexion Durant/Westbrook/Ibaka veut plier rapidement mais que Curry souhaite également rafler puisque ses dixièmes et onzièmes triples (tout à fait normal d’écrire cela bien sûr) permettent à tout le monde de se retrouver à la borne n°110 à deux minutes du feu d’artifice final. Car si Stephen Curry se repose en passant parfois plus de trente secondes sans marquer (et c’est une honte), c’est une fois de plus Klay Thompson qui va prendre le relai en enchaînant parking et and-one pour remettre une nouvelle fois tout le monde dos à dos à 118 partout. La fin du script ? Tout le monde la connaît désormais. Tir manqué de Westbrook, Curry remonte le terrain et déclenche sa grenade deux mètres à peine après la ligne du milieu de terrain. Baaaang ! Baaaang ! Ouate euh chotte fwom Keuwi et victoire 121-118 des Dubs, record de bombes sur une saison explosé alors que le mois de mars n’a pas encore frappé, record de bombes sur un match égalé et plus grosse performance individuelle de la saison, si on ne s’amuse pas à remonter dans les années… La Chesapeake est au sol, et autant vous dire que nous aussi.

46 points au final pour le double-MVP en titre, à 14/24 dont un historique 12/16 à 3 points, une soirée orgasmique qui aura eu le don de faire passer le meneur de GS de phénomène actuel à véritable martien tombé sur Terre. Des stats auxquelles on peut d’ailleurs rajouter ce soir-là les 32 points de Klay Thompson et plus encore la ligne de stats particulière de Draymond Green, auteur de 14 rebonds, 14 passes, 6 steals, 4 blocks et… 2 points à 0/8. Rendons hommage également à un Kevin Durant dont on parlerait encore aujourd’hui si victoire il y avait eu puisque le MVP 2014 envoya face aux Dubs l’un de ses plus gros matchs en carrière avec 37 points à 13/26 dont 7/11 de loin, 12 rebonds, 5 passes et 2 blocks.

On tient en tout cas ici le match le plus intense de la dernière saison régulière, que seul le Game 7 des Finals viendra détrôner un peu moins de trois mois plus tard. Mais franchement, on se souvient vraiment tous de ce que l’on faisait ce soir-là. Et vous d’ailleurs, vous étiez où le 27 février 2016 ?

Source image : NBA League Pass


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