“Je pense que les Knicks peuvent aller en finale de conférence” : Greg Anthony, fan de poudreuse
Le 23 août 2016 à 03:35 par Bastien Fontanieu
Le plus grand plaisir des fans NBA, chaque année. Balancer ses pronostics en l’air, croiser les doigts pour que ça passe, et se retrouver en mai histoire d’affirmer qu’on avait prévenu la planète entière. Cette fois, c’est Greg Anthony qui a confondu le sucre et la farine.
Déjà, avant même de parler de sa plaidoirie qui est assez pertinente mais peut laisser pas mal de monde au sol, rappelons une chose importante. Lorsqu’il jouait en NBA, Greg était passé par New York et y avait joué 4 saisons, ce qui peut nous permettre de comprendre un peu mieux ses déclarations. Pourtant, on l’aime bien lorsqu’il passe à la téloche et qu’il commente des matchs, mais pourquoi se faire autant de mal ? On en voit déjà, maillot de Porzingis sur les épaules, qui veulent nous brûler pour avoir commencé l’article ainsi. Mais en même temps, qu’y a-t-il de plus new-yorkais que d’annoncer première place à l’Est, finale de conférence et invincibilité à la maison, lorsqu’un bon recrutement a eu lieu ? Depuis des années, le moindre mouvement crée un séisme car tout devient disproportionné, et le recrutement récent de Phil Jackson n’y a pas échappé comme on peut le voir ci-dessous. Derrick Rose, Joakim Noah, Brandon Jennings, Courtney Lee, le tout autour d’un Carmelo épanoui et d’un Porzingis encore plus fort, jusqu’où cela peut aller ? Apparemment, jusqu’à fin-mai selon le consultant, qui est forcément ravi de voir cette possibilité s’avancer.
Il faut regarder ce que Phil Jackson a fait cet été avec les Knicks. C’est un groupe qui sera très motivé, de nombreux joueurs ont encore beaucoup de basket à offrir, et ce ne sont pas les joueurs uniquement. Je pense que recruter Jeff Hornacek était un excellent choix, Phil a quitté ses habitudes en prenant quelqu’un qui n’était pas forcément dans sa philosophie mais possède un grand QI basket. Je pense que défensivement cette équipe pourrait poser des gros soucis aux adversaires, et Carmelo Anthony n’a probablement jamais joué avec un aussi bon groupe depuis qu’il est arrivé à New York. Maintenant, il y a bien évidemment des doutes, comme la profondeur d’effectif, la santé ou la cohésion d’équipe, mais si tout se goupille bien… Quand on regarde la Conférence Est, tout ce qu’on dit c’est qui va affronter Cleveland en finale, et je pense que les Knicks ont rejoint ce groupe avec Boston et Toronto. […] Je pense que les Knicks peuvent vraiment aller en finale de conférence, la saison est suffisamment longue pour que la cohésion s’installe, et ils ont beaucoup de joueurs qui voudront faire taire leurs détracteurs. Joakim Noah et Derrick Rose n’ont pas quitté Chicago avec le sourire, ils voudront proposer leur meilleur niveau cette saison. Brandon Jennings, qui pourra jouer également aux côtés de Derrick, peut représenter une importante acquisition car il sera sur un contrat d’un an et voudra booster sa valeur. Carmelo revient avec une médaille d’or et s’est fait une nouvelle image, je pense qu’il se sentira bien dans ce groupe. Et enfin le plus important selon moi, Kristaps Porzingis qui s’est reposé cet été et a pris du muscle, j’attends une grande deuxième saison de sa part. Si tous ces éléments se combinent bien, les Knicks pourront être à nouveau menaçants à l’Est.
Facile, non ? Et si Anthony Davis tourne en 45-15, que Buddy Hield s’avère être le nouveau Kobe, et Jrue Holiday joue 82 matchs sans se faire mal, les Pelicans ont une chance de faire du bruit. On apprécie toujours autant l’optimisme et la passion des fans des Knicks, et Dieu sait si on aimerait voir le Madison rugir à nouveau, mais peut-être faudra-t-il déjà commencer par accepter les babysteps habituels. Retourner en Playoffs, déjà, ce qui ne sera pas aussi aisé que prévu avec des équipes prêtes à en découdre dans le Top 8 : Cleveland, Boston, Toronto, Atlanta, Indiana, Detroit, Washington ou Charlotte, pas sûr que ce petit monde abandonnera très rapidement. Et c’est sans parler des Miami, Chicago ou Orlando, qui voudront mettre un peu de bordel avec Milwaukee sans la seconde partie de tableau. Il est évident que les Knicks ont réalisé un bel été et que Jackson doit être félicité pour cela, mais rejouer fin-avril serait déjà une belle première étape, avec un jeune intérieur qui doit continuer à grandir et un coach devant trouver ses repères dans une ville ne laissant que très peu de temps à ceux qui doutent. On va donc garder les paroles de Greg Anthony et lancer les dés en l’air comme d’habitude, mais ce n’est certainement pas ici qu’on parlera de place en finale de conférence ou de Top 5 assuré en régulière. Chaque chose en son temps, une phrase qui fait grincer Spike Lee…
Oui, sur un malentendu il peut s’en passer des choses. On vient de voir une équipe remporter 73 victoires en régulière, une autre perdre 3-1 en Finales NBA, puis revenir pour s’imposer en 7 matchs. Tout peut arriver, mais on commencera déjà par observer les débuts d’Hornacek avec les siens dans quelques semaines. Ensuite, on verra…
Source : Bleacher Report
Source image : MinuteBuzz