La promesse de Tony Parker il y a un an : rejouer l’Espagne et prendre sa revanche, on y est
Le 17 août 2016 à 07:28 par Bastien Fontanieu
Alors que certains parlent déjà de cette rencontre comme de son dernier match en carrière avec l’équipe de France, d’autres préfèrent affirmer qu’une promesse sera tenue ce soir à Rio : celle évoquée il y a 11 mois, avec une médaille amère autour du cou.
Amère, ou disons plutôt teintée par cette désillusion, celle d’avoir laissé à l’Espagne la possibilité de faire vivre un véritable cauchemar rouge et jaune aux Français, sur les terres de Villeneuve d’Ascq lors de l’EuroBasket. Après cette défaite, il fallait bien se reprendre et c’est ce que les hommes de Vincent Collet faisaient en remportant leur match de classement face à la Serbie. Une victoire, un speech devant un public encore meurtri, et cette fameuse séquence tirée (56”47) du documentaire Inachevé d’Intérieur Sport en direct du vestiaire tricolore. On y voit d’abord Vincent Collet, expliquant aux garçons l’importance des mois à venir, puis Tony qui intervient avant les applaudissements. Un patron déjà respecté pour son palmarès et ses coups de gueule aussi rares que légendaires, encore une fois derrière un moment des plus marquants. Le silence, la main sur la hanche, et ces phrases qui retentiront dans la tête de nombreux fans privilégiés, avec le 17 août 2016 entouré sur le calendrier, sans le savoir.
Je voudrais juste rajouter un truc… Bobo, il est malheureusement au contrôle. J’ai parlé longtemps avec Boris hier, et faut juste se rappeler d’un truc. C’est en 2011, les Russes ils ont terminé 3èmes comme nous, il ont fait le tournoi pré-olympique et ils sont allés chercher une médaille olympique, et nous on n’a pas eu de médaille en 2012. Et ceux qui étaient là en 2012, y’en a quand même pas mal qui étaient là aux JO, c’est un moment franchement… Moi j’ai gagné 4 titres NBA hein, les Jeux Olympiques c’est un truc de malade. Franchement hein, c’est un des plus beaux événements sportifs au monde, c’est un truc de malade. Et si on peut tous rester motivés, et qu’on est tous prêts l’année prochaine, et qu’on peut jouer les ricains en finale… Parce que les Espagnols, je suis sûr qu’on va les jouer l’année prochaine, le destin il est comme ça, c’est bizarre le destin au basket, mais j’ai un sentiment qu’on va les jouer l’année prochaine et qu’on pourra prendre notre revanche. Et il faudra qu’on soit prêt à ça. Et ça va être tellement bon l’année prochaine, si on va aux JO et qu’on va chercher cette médaille, qu’on sera tous fiers de toute notre carrière en équipe de France, et tous les sacrifices qu’on a faits. Une médaille olympique gars, si on va en finale et qu’on joue les ricains, on peut les jouer les yeux dans les yeux, on n’a que des joueurs athlétiques comme eux. Donc c’est ça qu’il faut qu’on se mette dans la tête, c’est qu’on utilise ce qui s’est passé contre l’Espagne comme motivation pour l’année prochaine. On est en commando, on va aux JO à Rio et on se fait plaisir en allant chercher une médaille.
La suite, on la connaît. L’anxiété en allant aux Philippines, les matchs couperets, la victoire face au Canada et le ticket pour Rio. Puis les phases de poule, le match inquiétant contre l’Australie, le point d’interrogation face à la Serbie. Et aujourd’hui ? Nous y sommes, comme annoncé. France – Espagne, sur la scène olympique, pour affronter Team USA en demi. Certes, le rêve raconté par Tony contenait une finale face aux ricains après avoir terrassé l’ogre espagnol, mais si le décor a un peu changé, le script reste le même. Et après s’être foiré en s’excusant lui-même en sortie d’Euro, conscient qu’il n’avait pas été aussi bon qu’il l’eut espéré devant son public, TP va pouvoir suivre ses paroles avec des actes. Effacer le cauchemar du 17 septembre 2015, en le remplaçant par la joie du 17 août 2016. Rappeler à Pau Gasol que son équipe est meilleure, que le ping-pong ne peut cesser entre les deux nations, qu’il ne peut s’en aller sur une telle défaite, alors que Team USA est au bout de la piste. Oui, ce soit ce sera peut-être la dernière de Tony. Mais après avoir annoncé le programme il y a un an, le patron va pouvoir se rattraper de lui-même.
Et pour célébrer le meilleur basketteur français de l’histoire, que demander de plus ? Un monstre tricolore, déçu par le faux-bond de 2015, prêt à régler le tir en 2016 pour tenir parole jusqu’au bout. Allez, fais-nous rêver encore une fois. Pas une dernière fois, on a dit encore une fois, pour ‘jouer les ricains’ comme tu l’as dit il y a un an. Fonce, Tony, fonce.
Tony Parker – 21 septembre 2015 https://t.co/n1MC6wouxk
— TrashTalk (@TrashTalk_fr) 17 août 2016
Source image : Canal +