Les Françaises assurent face au Brésil, 74-64 : Gaëlle Skrela envoie les Bleues en quarts

Le 12 août 2016 à 00:04 par Francois M

Equipe de France

Les Françaises garantissent leur qualification en quart avec une 3ème victoire en 4 matchs face au Brésil. Les Bleues ont maîtrisé leur sujet face à une équipe qui a souffert de la pauvreté de son banc et qui est destinée à être dernière de ce groupe A. Les intérieures sont toujours là, et c’est cette fois-ci Gaëlle Skrela qui a décidé de prendre le match à son compte.

L’équipe de Valérie Garnier devait se relancer après la défaite concédée face à l’Australie. Pourtant, elle bafouille son basket dans les premières minutes, désorientée par l’agressivité des hôtes. Les Bleues perdent des ballons sur des passes bien mollassonnes, tandis qu’elles se font manger par la zone défensive adverse. Résultat, c’est la classique EDF : 0-7 en seulement 2 minutes et Garnier doit déjà pousser une gueulante pour remettre ses joueuses dans le bon sens. Et quand ça ne va pas chez les filles, on va chercher les points à l’intérieur, avec Yacoubou puis Gruda, ce qui nous ouvre également de meilleures positions de tir. Mais bon, vu que la défense est partie faire bronzette à Copacabana, les Brésiliennes sont déjà à 17 points à 3 minutes de la fin du quart. Sur un enchaînement de malentendus conclu par un tir de Bouderra laissée bien seule, on arrive à revenir à 20-20. Dantes nous a déjà collé 12 points en perfect, mais côté français, Endy Miyem lui répond avec 8 points dont un soyeux 2/2 du parking. Les limites de cette équipe du Brésil apparaissent déjà : 4 joueuses ne sont pas sorties du quart-temps, et la rotation s’est limitée à l’entrée d’une seule remplaçante. A l’inverse, l’entraîneuse de l’équipe de France s’appuie sur 10 joueuses et fera jouer l’ensemble de son groupe sur le match. Le second quart n’est qu’un remix du premier, version maladroite : en dehors d’Olivia Epoupa, la défense somnole un peu, et en attaque on s’englue dans la zone, avec 4 petits points en 5 minutes. Comme au premier quart, on va chercher les solutions à l’intérieur, et nos grandes nous font passer devant à 2 minutes de la fin du quart, et nous font mener 35-29 à la pause.

Les Brésiliennes avaient déjà montré certains signes auparavant, mais elles ne suivent plus le rythme des Bleues à la reprise. D’abord, elles ne peuvent se permettre de sortir pour 5 fautes, et perdent ainsi en agressivité. Ensuite nos intérieures commencent à peser très lourd sur leur raquette, ce qui permet aux Françaises de faire bien plus bouger leur défense de zone. Les hôtes ont un petit regain d’énergie à la fin du quart qui leur permet de revenir à 9 points, 57-48. Le 4ème quart temps part sur un rythme effréné, qui fait le jeu des coéquipières de Celine Dumerc. Epoupa, titulaire depuis le forfait de la capitaine des Bleues, fait des misères en défense, en abusant du manque de lucidité de ses adversaires : à l’envie elle va chiper deux ballons sur des remises en jeu des hôtes… à ranger dans la catégorie benjamine il faut dire. De l’autre côté du terrain, Gaëlle Skrela, qui s’était déjà bien chauffée le poignet, prend feu, depuis le parking, en contre attaque, en catch’n’shoot. Cependant, on retrouve à plusieurs reprises une EDF un peu balbutiante en attaque, poussée à balancer quelques ave maria à l’horloge des 24 secondes. Cela suffit néanmoins à assurer tranquillement la victoire, 74 à 64.

 Les Brésiliennes ont payé leur rotation à 6 – Santos et Dantas ont joué l’intégralité du match – et sont en train de tourner la page sur une génération dorée. La puissance intérieure des Bleues à comme d’habitude fait la diff’ avec une Sandrine Gruda bien dans son basket qui fini à 17 points et 10 rebonds. Mais la MVP du match, c’est Gaëlle Skrela, qui termine à 18 points dont un joli 4/7 du parking. Un peu en deçà sur le début de ses Jeux Olympiques, laissant Sarah Michel, sa jeune coéquipière de Montpellier, assurer, on ne peut être qu’heureux de la voir à ce niveau. En l’absence de Dumerc, c’est à elle d’être d’apporter de l’expérience et de l’assurance sur les lignes extérieures, et de driver notre noyau de jeunes pépites.

Les Bleues sont d’ores et déjà qualifiées, et il s’agit désormais d’éviter le rouleau-compresseur américain, qui colle plus de 100 points à tous ses adversaires. Même si une troisième place minimum semble déjà garantie, assurer face aux Japonaises samedi évitera toute frayeur inutile.

Source : fiba.com

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Source image : francetvsports


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