Le soir où Ray Allen a fait swinguer le Jazz : 54 points et 8/12 du parking pour Jesus

Le 20 juil. 2016 à 20:33 par Alexandre Martin

Ray Allen - 54 points
Source image : YouTube

Pour beaucoup de gens, Ray Allen est un immense shooteur à 3-points, le plus prolifique de l’histoire encore à ce jour, un tueur dont le jeu en catch-and-shoot a permis au Heat d’arracher un Game 6 de Finales NBA à des Spurs qui se voyaient déjà bagués, un héro adoubé par le TD Garden de Boston le jour où il a planté son 2501ème tir primé pour ainsi faire tomber le record d’un Reggie Miller installé au premier rang et dans les bras duquel il est tombé ce jour-là. C’est vrai, Ray Allen est ce gars mais il est avant tout un basketteur complet qui fut, dans ses meilleurs années, un des scoreurs les plus dangereux de la Ligue. Demandez-donc au Jazz de Deron Williams et Carlos Boozer…

En ce 12 janvier 2007 à Seattle, le public de la Key Arena est venu nombreux pour assister à la venue de l’escouade de Salt Lake City qui est très solide depuis le début de cet exercice 2006-2007. Une saison dont RayRay a déjà manqué quelques matchs en décembre à cause d’une cheville capricieuse. Pour autant, l’arrière des Sonics en est tout de même à 24,8 points, 4 rebonds, 3,6 passes décisives et 1,5 interception de moyenne en 28 matchs au moment d’entrer sur le parquet. Pas tout mal ! Mais cela n’est rien par rapport à la prestation magistrale qu’il va fournir. Le match va être serré et les deux équipes vont avoir besoin d’une prolongation pour se départager. Et si les Sonics vont finir par arracher la victoire (122-114), ils le doivent en grande partie à “Jesus”. Car ce sont pas moins de 54 points qui vont venir noircir la ligne de stats de ce bon Allen ! Il y a quelques tirs rentrés en catch-and-shoot, évidemment. Le jeu sans ballon du numéro 34 est clairement l’un des meilleurs de l’histoire donc forcément… D’ailleurs, son déplacement millimétré pour recevoir la remise en jeu, à 106-103 pour le Jazz, et planter dans la continuité le tir égalisateur est un modèle du genre.

Mais, ce soir-là, on voit surtout un Ray Allen au sommet de son art, tout en maîtrise, en technique et en fluidité. Il drive avec beaucoup d’aisance grâce à son dribble sûr, sa vitesse et sa capacité à finir. Il a déjà passé la trentaine mais il est encore un très bel athlète, capable de monter sur les intérieurs, de prendre des contacts en l’air, de provoquer des fautes (12/12 au lancers-francs dans ce match). Son shoot en sortie de dribble est un enfer pour les défenseurs que sont Gordan Giricek, Andrei Kirilenko ou Derek Fisher (lol) et son jeu au poste bas est ciselé, tout en footwork et en toucher de velours. Bref, ce RayRay-là était inarrêtable et on aurait tendance à oublier qu’il a été comme cela pendant environ 10 saisons avant d’accepter un rôle totalement différent chez les Celtics aux côtés de Paul Pierce et Kevin Garnett. Au final ce soir-là, ce sont donc 54 points (à 8/12 de loin) accompagnés de 10 rebonds et 5 passes décisives que Walter Ray Allen a posé sur la tête du Jazz soit la deuxième plus grosse performance offensive de l’histoire des Supersonics…

Appelez-le comme vous voulez : “Jesus”, “Sugar Ray”, “RayRay”, le “Spurs Killer” ou “celui qui n’officialise jamais sa retraite”, mais n’oubliez jamais quel attaquant fabuleux il a été, devenant en plus l’un des plus grands snipers que la Ligue ait connu. 


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