Lakers : Lucky Luke Walton saura-t-il ménager sa monture afin de voyager loin ?

Le 13 juil. 2016 à 21:09 par Alexandre Martin

Lucky Luke Walton

Cela fait trois saisons que la Cité des Anges a mal à ses Lakers. 27 victoires en 2014, 21 en 2015 et 17 l’an passé. En voilà trop, ou pas assez d’ailleurs. Les Angelinos ne peuvent plus continuer ainsi car être raillé par toute la Ligue, ses fans et ses observateurs n’est pas leur destin. La franchise pourpre et or est une des plus mythiques de NBA, son blason est fait pour trôner et non pous servir de paillasson. Le Staples Center est une arène qui doit être crainte, non pas prise à la rigolade. Pour cela, les dirigeants ont décidé de confier le banc à celui qui est désormais le plus jeune head coach actuel : Mister Luke Walton.

Ou plutôt Mister 24 – 0 devrait-on dire ?  Voire Mister 39 – 3 en référence aux excellents résultats obtenus par l’ami Luke pendant son interim assuré alors que Steve Kerr se remettait d’une opération du dos. Une chose est sûre, Mitch Kupchak et les fans des Lakers se contenteraient sans problème d’un petit début de saison en 24 – 0 mais cela ne devrait pas se produire à priori ou alors ce sera bien plus qu’une surprise sur la planète orange. Mais soysons clairs, nous n’en sommes pas encore là… Toujours est-il qu’il sera très intéressant de voir comment le néo head coach Walton va s’y prendre pour redonner de vraies couleurs aux Lakers. Il n’a pas de stars à sa disposition mais il a un roster pas trop mal équilibré, en tous cas bien mieux que lors des dernières saisons.

Il apparait également que Walton entend faire la part belle aux jeunes talents peuplant son roster. Et avec D’Angelo Russell, Jordan Clarkson, Julius Randle et Brandon Ingram ou encore Larry Nance Jr et Ivica Zubac, il y a de quoi faire. A voir ensuite comment il va mixer ces forts potentiels avec l’expérience de gars comme Jose Calderon, Lou Williams, Luol Deng et Timofey Mozgov notamment. Dans cette optique de mélange entre jeunesse et vétérans et à ce stade de la formation du roster, le cinq majeur le plus probable est le suivant : Russell à la mène avec à ses côtés Clarkson, Luol Deng à l’aile et Randle associé à Mozgov pour tenir la raquette. Voilà qui n’est pas inintéressant mais pas dingue non plus. Pas inintéressant car le talent est là. Ce bon D’Angelo n’a que 20 ans mais possède une vista digne des plus grands et un excellent sens du scoring. Julius Randle peut enfiler les double-doubles comme Glen Davis avale les cheeseburger. Brandon Ingram – numéro 2 de la dernière Draft – sait déjà ce qu’il en est de planter des points et va apprendre le métier dans le sillage de Luol Deng ce qui ne peut que l’aider.

Pas dingue, car on ne voit pas bien encore qui pourrait être le patron de cette équipe. On se rend bien compte également du boulot qui attend Walton pour trouver le bon équilibre entre une composition à deux “vrais” intérieurs qui ne colle pas vraiment à la NBA actuelle et un éventuel small ball pour faire courir ces jeunes qui ne demandent que ça pour s’exprimer. On l’a vu avec Miami la saison passée, Luol Deng peut tout à fait tenir le poste 4 aujourd’hui dans cette ligue où le spacing et le shoot à trois points sont rois. Luke Walton va-t-il tenter de faire du Steve Kerr avec une utilisation régulière voire systématique d’un cinq assez petit pour permettre à Ingram de jouer aux côtés de Luol Deng et au duo Russell – Clarkson de courir pour utiliser au mieux son jeu en percussion ? Le souci est que les Lakers ne sont pas les Warriors. Julius Randle n’est pas Draymond Green, D’Angelo Russell n’est pas Stephen Curry, etc… Idéalement, Walton devra s’adapter aux joueurs qui forment son effectif et trouver les solutions pour en tirer le meilleur ce qui est d’ailleurs la marque des grands coachs.

Voilà effectivement, le vrai défi qui attend ce bon Luke : en remettant en selle une grande franchise comme les Lakers, en faisant progresser ce groupe fourni en jeunes d’avenir, il aura l’occasion de montrer à toute la Ligue qu’il est un vrai bon entraîneur à part entière. Il a déjà donné quelques très bons signes en gérant admirablement pendant l’absence de Kerr mais il avait dans les mains une escouade fabuleuse dont les talents multiples sont infiniment supérieurs à ceux dont il va disposer à partir de cet été. Walton a accepté ce challenge, il en avait envie et c’est à lui maintenant de poser sa marque.

Et cela ne va pas être facile. Le public du Staples Center est exigeant, les fans sont très nombreux à travers le monde et n’en peuvent plus de voir leur équipe être la risée de la Ligue. Pourtant, il va flloir de la patience, de la stratégie léchée et de bonnes inspirations à Luke Walton car une monture comme les Lakers doit se ménager et s’entretenir si on a l’intention de voyager loin sur son dos. Tout un programme que nous suivrons avec attention…

Source image : delcampe.net


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