Le grincheux du jour : Bryon Russell affirme que les Warriors ne battraient pas le Jazz de 98
Le 27 juin 2016 à 10:17 par Bastien Fontanieu
Le jeu préféré des anciens depuis quelques temps ? Se payer l’équipe de Steve Kerr, qui n’a pas pu valider son record de saison régulière en perdant face aux Cavs à domicile : depuis, ça se marre clairement chez les retraités à grandes gueules.
Tout au long de la saison, ils étaient nombreux à mettre des bâtons dans les roues des Warriors. Oscar Robertson qui affirme que Curry ne tiendrait pas dans les années 60, Ron Harper qui maintient le fait que ses Bulls mangeraient Golden State en 4 matchs, chacun y est allé de sa petite pique en attendant que le finish soit en leur faveur. Et au moment où Klay Thompson et ses potes auraient pu définitivement clore les débats en validant leurs 73 victoires avec un back-to-back historique, c’est LeBron qui est venu à la rescousse pour réaliser le plus grand comeback des Finales NBA. L’occasion idéale, pour ceux qui transpiraient en voyant GS mener 3-1, de ressortir les trompettes et ainsi vanner les Warriors, eux qui vont passer un été des plus glorieux. Invité ce weekend sur Sirius XM Radio, Bryon Russell en a ainsi profité pour offrir entrée – plat – dessert aux Dubs, avec des arguments de choc. On vous laisse avec le quadra, qui n’a pas l’air d’avoir encore digéré le tir de Jojo en 98…
Tout le monde compare les Warriors de cette année aux Bulls de 96, en demandant s’ils pourraient les battre… Ils ne pourraient pas battre ces Bulls quelle que soit l’ère, et d’ailleurs ils ne pourraient pas battre le Jazz dans lequel j’ai joué quelle que soit l’ère. Parce qu’on avait ce grand au poste qui s’appelait Karl Malone, et qui Golden State mettrait sur lui ? Draymond Green ? Andrew Bogut ? Pitié, ne dites pas Festus Ezeli… Et qui va défendre sur moi, pour être honnête ? J’irais au poste sur Klay Thompson ou Stephen Curry, et je considère défendre plutôt bien à titre individuel, il faudrait qu’ils me poussent pour me battre.
Et John Stockton tournerait en 30-10-10, n’est-ce pas ? Le tabassage médiatique comme public était attendu pour les Warriors, tel est le poids de la pression lorsqu’on souhaite toucher les étoiles et surtout se mettre dans les mêmes hauteurs que les Bulls de Phil Jackson et compagnie. Pendant les deux prochains mois, les montages et punchlines s’enchaîneront les concernant, ce qui est normal. Après tout, il suffit de se souvenir de l’été 2011, lorsque LeBron avait perdu face aux Mavs après avoir annoncé qu’il souhaiterait gagner not one, not two, not three, not four, not five… titres avec le Heat, pour anticiper la dépression collective chez les Warriors cet été, mais la revanche sera probablement douce pour eux et on sait qu’ils reviendront avec le couteau entre les dents. Quant à Russell ? Il doit probablement encore penser qu’il battrait Jordan en un-contre-un s’ils rejouaient la dernière possession des Finales 98, sans oublier que Scottie Pippen est un ailier surestimé, que Dennis Rodman n’a jamais bossé son jeu et que le titre des Bulls a été acheté par David Stern… Pas tous les jours facile, de voir les jeunes inventer de nouvelles façons de jouer, mais on gardera le même discours quoi qu’il arrive : ce serait bien de respecter un peu cette équipe de Golden State, qui – on l’oublie trop souvent – était à une victoire de leur objectif royal. Pas comme s’ils avaient été sweepés par Cleveland.
Telle est la loi, lorsque la table des grands veut être squattée et les records abattus. Golden State va en prendre plein la gueule jusqu’à la reprise, ce qui devra servir d’essence dans leur moteur plus que de grains de sables dans la machine. Continue Bryon, continue…
Source : Sirius XM Radio
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