Le seul match des Warriors sans Draymond Green cette saison ? Défaite à Denver, ding dong
Le 13 juin 2016 à 20:34 par Bastien Fontanieu
Ce soir, il faudra jouer sans le couteau-suisse préféré d’Oakland, afin de terminer la série et par la même occasion la saison. Seulement, ce scénario n’est pas celui que Curry et ses potes préfèrent, comme peut le confirmer le dernier exemple en date des Warriors sans Green.
Pour le coup, il s’agit d’une de nos briques préférées, lorsque la maison du Mercredi Panzani est ouverte aux curieux. En effet, c’est en ce mercredi 13 janvier 2016 que Luke Walton a dû rendre les armes pour la troisième défaite de la franchise cette saison, une soirée fantastique dont les nombreux fans du Pepsi Center se souviendront. Car à l’époque, le contexte était tout à fait particulier. Il faut se souvenir de ce mois de janvier, marquant, et de cette date qui était en fait assez importante pour le Game 5 de cette nuit. Draymond ? Reposé, tout simplement, pour ce match à l’extérieur qui précédait un back-to-back chez les Lakers. Autant dire que, dans une campagne durant laquelle le numéro 23 galopa plus que quiconque, l’opportunité de lui refroidir le moteur pendant 3-4 jours était à prendre en fermant les yeux. Et c’est justement ce que Walton a fait, l’entraîneur des Dubs rendant une semaine plus tard les rennes à un certain Steve Kerr. Oui, pour ceux qui s’en souviennent, c’est une des dernières rencontres dirigées par Luke à la tête de GS, avant cette folle semaine durant laquelle le champion en titre explosera Cleveland à la Quicken Loans Arena, s’occupera des Bulls au United Center, récupérera le futur entraîneur de l’année face aux Pacers et ponctuera le tout avec une branlée des Spurs, de 30 points à l’Oracle Arena. Ce genre de semaine qui fût notamment motivée par cette vilaine défaite chez les Nuggets justement.
Car après un premier quart-temps bien négocié par les hôtes (32-25), la cylindrée californienne mettra du temps à se mettre en route, un peu trop d’ailleurs. Gallinari au four (28 points dont 17 sur lancers), Barton au moulin (21 points en sortie de banc), Darrell Arthur à la caisse (18-11) et le public pour saupoudrer le tout, on avait typiquement droit à une rencontre Panzani, qui nous permettait d’assister à une défaite des Warriors en déplacement. Pourtant, Curry chauffait dans le dernier quart en plantant 20 de ses 38 points au cours du money time, mais ce n’était pas assez pour rattraper le retard accumulé, et vaincre une jeune équipe aux dents longues souhaitant faire chuter cette invincible armada. Mike Malone qui déboutonne sa chemise, Kenneth Faried pour chauffer la salle, un combo enivrant et qui fit justement la différence ce soir-là. Fast forward jusqu’à ce lundi de finale, l’ambiance est nettement différente, l’adversaire aussi. Car même si on a adoré les Nuggets en cette nuit glaciale, c’était plus ou moins de la crème fraîche allégée en comparaison avec ce que Cleveland va ramener à l’Oracle ce soir. Mais malgré cela, c’est surtout dans l’approche du match que ces Warriors seront intéressants à regarder. Pour beaucoup, si la machine offensive reste irrémédiablement Curry, le Most Valuable Player de l’équipe est bien Green, grâce à sa polyvalence et son blabla permanent. Un blasphème à effacer ce soir ou une vérité qui sera soulignée devant un paquet de caméras ? Il est évident que les coéquipiers du Spartan vont se ramener avec le couteau entre les dents afin de remporter ce match pour lui, mais il faudra que le groupe entier se sorte les doigts afin de bloquer une armée de l’Ohio déterminée à l’emporter en déplacement.
Draymond Green n’a loupé qu’un seul match cette saison, et c’était par repos forcé. Ce soir, le garçon suivra gentiment la rencontre à l’extérieur du stade, en espérant que le résultat soit différent de celui de janvier dernier. Après tout, tant que Danilo ne débarque pas à la dernière seconde avec un maillot des Cavs, tout devrait bien se passer…
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