Applaudissons le pire choix de Draft de l’histoire des Lakers : Kenny Carr, pris devant le King…!
Le 09 juin 2016 à 08:03 par Bastien Fontanieu
Parce que la Draft n’est pas qu’une histoire de grands joueurs qui réalisent leurs rêves, il est temps de se poser sur ceux qui ont marqué la NBA à leur façon : en étant sélectionné bien haut, et en proposant une carrière bien basse. Aujourd’hui ? Direction Los Angeles.
Afin de respecter quelques critères de base et élire un champion dans la catégorie de la fat déception, nous avons décidé de nous baser sur les points suivants. Premièrement, nous nous concentrerons sur les lottery picks, donc les copains situés dans les premières places et qui étaient forcément destinés à réaliser une grande carrière. Deuxièmement, nous prendrons en compte l’impact statistique par rapport au reste de la cuvée, donc ces génies qui devaient au moins dépasser la dizaine de points mais ont finalement touché leur propre plafond aux alentours des 4-5 pions. Enfin, troisièmement, nous nous pencherons sur les camarades de la même année de Draft, afin de voir qui était sélectionné après la pépite en question. Sans perdre davantage de temps, on avale sa salive et on regarde tout de suite le podium des Lakers, qui est tout simplement merveilleux.
# 3 – Earl Jones
- Draft : 1984
- Place : 23ème
- Statistiques en carrière aux Lakers : 0 points, 0 rebonds et 0 passes
- Gros clients choisis après lui : Jerome Kersey, Ron Anderson, Jim Petersen
Comme on peut le voir sur la tête des clients pris après lui, il ne s’agit pas d’un choix de Draft scandaleux sur le papier, sauf qu’au total Mister Jones n’a joué que 14 matchs en NBA dont… 2 avec les Lakers. Assez pour porter le maillot or et violet pendant 7 minutes, un record qui fait passer Robert Sacre pour un pilier de l’histoire de la francise et Smush Parker pour le GOAT. Plus sérieusement, c’est en CBA qu’on a ensuite retrouvé Earl, heureusement qu’il n’y a pas eu de gros soldat bien légendaire pris après lui sinon ce serait un dossier XXL.
# 2 – Wayne Yates
- Draft : 1961
- Place : 5ème
- Statistiques en carrière aux Lakers : 1,9 points, 2,5 rebonds et 0,4 passes
- Gros clients choisis après lui : Kevin Loughery, Bill Bridges, Don Kojis
Là aussi, pas le genre de soldat qui s’est permis de passer devant des gros Hall of Famers, mais la trajectoire est impeccable même pour l’époque. Un cinquième choix de Draft qui se blesse et ne joue que 37 matchs ? C’est fort. Mais un cinquième choix de Draft qui se blesse et ne joue que 37 matchs… en carrière ? Là, c’est énorme. Manque de pot pour Wayne, il passera derrière LaRusso (le All-Star, pas la cantatrice) avant de se faire transférer chez les Hawks et finir en ABL. Mais comme la chance avait l’air de lui sourire H24, la Ligue s’éteindra l’année où il arrivera : champion du monde.
# 1 – Kenny Carr
- Draft : 1977
- Place : 6ème
- Statistiques en carrière aux Lakers : 6,8 points, 4 rebonds et 0,7 passes
- Gros clients choisis après lui : Bernard King, Jack Sikma, Cedric Maxwell, Norm Nixon
Voyons voir… 2m01 pour Carr, 2m01 pour Bernard King. Naissance en 55 pour Carr, naissance en 56 pour King. La comparaison peut s’arrêter là, ou doit-on continuer ? Première place quasiment intouchable pour Kenny le malheureux, qui est sélectionné en 6ème place de 1977, juste devant un des meilleurs ailiers de l’histoire et scoreur indéfendable pendant une décennie. Pendant que Bernard deviendra meilleur marqueur de la NBA en 85 puis un Hall of Famer logique il y a trois ans, Carr enchaînera deux saisons random à Los Angeles avant de se faire un peu de place au soleil vers Cleveland. Mais hormis une saison en double-double ? Pas grand chose, si ce n’est les cauchemars des fans qui auraient pu avoir BK au plafond.
D’autres gros clients étaient aussi intéressants à mentionner, mais dans la cité des anges, personne ne touchera le trône de Carr. Demain ? Rendez-vous avec une autre franchise, qui a cartonné dans la déprime collective.
Source image : Getty