Les Cavs mettent une droite aux Raptors d’entrée : 115 à 84, bienvenue dans la cour des grands !
Le 18 mai 2016 à 05:37 par Bastien Fontanieu
C’était le test pour Toronto, comme pour Cleveland. Voir si la machine tournait aussi bien que ce dimanche côté visiteurs, voir si le moteur n’avait pas trop refroidi côté hôtes. Au final ? Il n’y a pas eu match : plus de 30 points d’écart, bonsoir…
La fatigue de 14 matchs déjà joués en Playoffs, contre 8 seulement chez LeBron and co ? La pression de devoir jouer dans l’Ohio, après avoir plutôt bien géré à la maison ? L’enchaînement soudain alors que Tyronn Lue a eu le temps de scouter son adversaire pendant des journées entières ? Toutes les raisons possibles et imaginables pourront être avancées afin d’expliquer cette claque du Game 1 de la finale de conférence à l’Est, mais un constat règne, lourd et quasi-intouchable : l’écart semble déjà trop grand entre ces deux équipes, et ce premier duel était un potentiel aperçu du reste de la série. Ah, on nous signale dans l’oreillette qu’il ne s’agit que de la première rencontre, et qu’il ne faut jamais se baser dessus. Tout à fait, chers amis du Thunder, qui s’étaient fait tabasser par les Spurs avant de retourner la série. Tout à fait, chers amis des Warriors, qui viennent de s’incliner à la maison pour démarrer la leur. On est en effet en droit d’attendre des ajustements, le retour de Jonas Valanciunas, un peu de réussite à distance, le préchauffage de Lowry puisqu’il vient de réaliser un de ses pires matchs des Playoffs. On peut attendre tout ça, et croiser les doigts pour que Cleveland ne tire pas à 55% le reste de la bataille, pour que LeBron n’entame pas chaque match avec 100% de réussite au tir dont 100% de réussite en défonçage de filet.
Mais honnêtement ? On sent quand même un gouffre entre les deux clans, une différence d’expérience et de talent qui fait peur pour les jours à venir. Car si le sweep imposé aux deux premiers tours et aux Hawks lors de la FDC de l’an dernier était un avertissement, le match de ce mardi était aussi un pur rappel. Qu’il ne faut pas se mettre en travers de la route du numéro 23, gentil DeMarre Carroll et sympathique James Johnson, envoyés en sacrifice humain sur un soldat en mission, sans mentionner les 10 jours de repos ajoutés à l’addition. Ce Game 1 était tellement réservé aux Cavs que seule la première mi-temps suffisait. L’écart atteignait la vingtaine, chacun se mettait à envoyer du tomar entre Tristan Thompson et Iman Shumpert, et pendant ce temps-là Kyrie Irving faisait ses grigris sans souci. En fait, la liste est tellement longue et les différences tellement imposantes qu’on ne souhaite qu’une chose, être jeudi soir. Voir si Toronto arrivera à apporter un semblant de neuf, de changement, peut-être Jonas de retour et donc un secteur intérieur moins bousculé, des pénétrations moins offertes, des possessions moins bordéliques. Car s’il y a une chose de sûre et certaine, c’est que LeBron ne voudra pas lâcher les deux pieds de l’accélérateur, surtout en voyant Golden State tousser à la maison. Les Finales sont dans le viseur ? Barrez-vous de là. Les Raptors auront un sacré challenge à relever demain soir, avant de compter sur un public de feu afin d’imposer une première défaite en Playoffs à Cleveland.
Ce n’est pas demain qu’on va voir Gérard et ses potes tirer une gueule de trois kilomètres de long en conférence de presse. L’écart semble déjà immense, mais la série peut durer longtemps. Tant mieux ? Tant pis ? Dwane Casey va devoir se mettre au boulot, et vite, car en face il n’y aura pas de temps à perdre, quitte à envisager un nouveau sweep.
Source image : NBA Central