Karl-Anthony Towns enfin nommé Rookie de l’Année : encore plus surprenant que Curry MVP
Le 16 mai 2016 à 04:22 par Bastien Fontanieu
On attendait que l’annonce devienne officielle, elle est enfin tombée via ESPN ce dimanche. Dans la matinée de lundi à Minneapolis, le phénomène des Wolves sera récompensé avec le titre de gamin de l’année : un trophée plus que mérité pour le KAT.
Surprise ? Aucune. Logique ? Totale. Et domination ? De même. Dans une course qu’il était censé mener avec son statut de numéro 1 de la Draft 2015, Towns a mis les mains sur le volant dès son premiers mois chez les pros et n’a pratiquement jamais regardé en arrière. Certes, des copains de sa cuvée faisaient eux aussi leur boulot, on pense notamment à Kristaps Porzingis en début de campagne et Devin Booker à la fin, sans oublier Myles Turner ou Justise Winslow, mais aucun autre jeune n’a proposé une régularité aussi bluffante que le géant formé à Kentucky, lui qui progressera tout simplement mois après mois afin de terminer avec des moyennes bluffantes pour son âge : 18,3 points, 10,4 rebonds, 2 passes, 1,7 contres et le tout à 54% au tir, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un bambin débarquer chez les adultes et montrer un tel niveau d’aisance et de connaissance du jeu. Surtout que pour lui, arriver dans le Minnesota et voir Flip Saunders le quitter dans des conditions tragiques n’était pas un facteur positif pour débuter sa carrière. Mais comme souvent avec le numéro 32, cet élément de tristesse se transformera en force dans son moteur, lui qui marchera sur la compétition des jeunes d’octobre à avril.
Six mois de compétition, donc six potentiels trophées de Rookie du mois, et combien dans la salle de bain du bonhomme ? Six, oui monsieur. Ce lundi, une conférence de presse sera tenue et dans la matinée les résultats des votes tomberont, ce qui nous permettra de voir qui terminera à ses côtés sur le podium, mais l’unanimité débloquée par Stephen Curry peut aussi bien être avancé pour Towns, quand on voit le niveau de jeu qu’il a déroulé en régulière. Pour nombreux, ce fût la campagne de rookie la plus solide depuis… Tim Duncan, rien que ça. Aujourd’hui, c’est un tout autre challenge qui l’attend, puisqu’il devra bosser sous les ordres de Tom Thibodeau sans oublier Kevin Garnett dans les oreilles, un combo formidable pour permettre au garçon d’atteindre son potentiel maximal. Avec ce statut de jeune phénomène, des attentes décuplées dans sa région et une hype qui va monter de plus en plus autour de lui, KAT va devoir prochainement montrer ses capacités en tant que franchise player, et on parle ici d’un copain qui ne peut même pas encore commander de bière dans un bar… C’est dire le niveau qui est attendu de la part du pivot, une pépite rarissime tombée chez les Wolves et qui pourra leur établir un futur radieux. Concernant leur phare en tout cas, le sien est sans limite. Entre lui et Wiggins, le back-to-back réalisé pour Minnesota est le premier depuis Buffalo en 73-74, rien que ça.
Dans une cuvée 2015-16 qui était finalement assez bien fournie, grâce à des jeunes qui se sont fait remarquer à différents moments de la saison, un seul était vraiment au-dessus du lot et la discussion était quasiment terminée en février : Karl-Anthony Towns n’est pas que le Rookie de l’Année, c’est peut-être le plus gros potentiel de la future décennie.
Source : ESPN