Les Lakers battent Miami en prolongation : 102 à 100, personne ne peut test le mercredi
Le 31 mars 2016 à 08:21 par Bastien Fontanieu
Il fallait bien qu’une équipe s’occupe de perpétuer la tradition du Mercredi Panzani. Hier soir, alors que le Heat aurait pu réaliser une belle opération en s’imposant à Los Angeles, ce sont finalement les Lakers qui ont trollé la nuit (102-100).
Le contexte était à la fois tellement bizarre… et appréciable, qu’on en culpabilisait presque. Il faut dire que l’accueil réservé à D’Angelo Russell était particulièrement glacial, lui qui avait officiellement rejoint la liste des grosses targets de la Ligue en enregistrant une conversation avec Nick Young en cachette. Le genre de délire qui ne mérite qu’un carton rouge et l’abattage médiatique suivant, ce qui a d’ailleurs affecté le rookie puisque ce dernier était particulièrement maladroit. Isolé par ses coéquipiers, laissé de côté pendant certaines célébrations, D’Angelo était aussi bien la star que la victime de cette nuit, à cause de ses récentes actions. Mais pouvait-il faire mieux que Lamar Odom, présent dans les gradins pour la première fois depuis son incident à l’automne dernier ? Pouvait-il faire de l’ombre au dernier duel entre Kobe et Wade, l’arrière du Heat rentrant plusieurs tirs bien clutch pour rappeler que la crème du poste 2 serait bien assurée une fois le Mamba retraité ? Pouvait-il surpasser le tir de la gagne de Julius Randle sur une jambe, l’intérieur réalisant la danse de Sam Cassell en montrant ses parties intimes devant les caméras ? Hélas, non, dans le sens où l’actualité avait été bien trop bousculée par cette immaturité flagrante. Heureusement pour lui, fort heureusement d’ailleurs, ni Wade l’emportera en rentrant le tir de la gagne sur lui, ni le Heat parviendra à s’imposer en prolongation.
Et quelque part, on pourrait en faire des tonnes. On pourrait pointer du doigt Erik Spoelstra et ses hommes, qui voyaient bien Atlanta s’écraser à Toronto et Boston s’incliner face aux Clippers, une porte grande ouverte pour reprendre le podium mais une occasion ratée et de la plus belle des manières. On pourrait aussi accuser Byron Scott de ne pas avoir assez encadré ses jeunes, d’avoir laissé un ado faire ses conneries dans son dos alors que son but -loin de vouloir remettre en cause ses qualités de père de famille- est de maintenir un minimum de structure. On pourrait enfin ironiser sur ce succès, sachant que la franchise réalisera très probablement la pire campagne de toute son histoire en maintenant son rythme de croisière jusqu’au 13 avril. Mais hier soir, tout ce qu’il fallait… c’était une victoire. Une victoire pour voir Lamar sourire, pour que les genoux glacés de Kobe ne grincent pas jusqu’au vestiaire, pour que D’Angelo Russell quitte le Staples Center en vie. Il fallait que ce groupe traverse un sale événement et en ressorte avec quelque chose de palpable et de positif, bien qu’éphémère. Bine évidemment, ce n’est pas en battant simplement le Heat que la confiance des joueurs envers Russell sera retrouvée, mais dans une fin de saison qui s’annonce bourrée d’émotions et qui aurait pu prendre un sale virage suivant la pire défaite de l’histoire pour Kobe, une victoire était nécessaire.
Allez, on oublie tout pour une fois. On oublie les conneries dans les vestiaires, les déclarations de l’un et les attitudes de l’autre. La force du Mercredi Panzani, c’est aussi celle de faire gagner les Lakers contre une grosse équipe de l’Est, quelques heures après avoir perdu de 48 points à Utah. Aucune logique ? Tout à fait.
Source image : @Lakers