Sueurs froides pour les Spurs à la maison : les cinglés de Memphis auront tenu 43 minutes

On s’attendait à une gifle bien virile de la part des Spurs, même avec une bonne partie du roster resté en costard. Sauf que cette saison les Grizzlies sont au moins aussi minés par les blessures qu’héroïques dans leur malheur. Résultat ? Des Texans poussés dans leurs derniers retranchements, bien aidés par un LaMarcus Aldridge sur une autre planète ce soir… 37ème win à la maison en 37 matchs, l’histoire se rapproche…

Gregg Popovich a démarré les grandes manœuvres et s’était donc privé cette nuit de Danny Green, Patty Mills, Boris Diaw et Kawhi Leonard pour la réception des Oursons. Des Grizzlies toujours privés pour leur part de Mike Conley, Marc Gasol, P.J. Hairston et même Zach Randolph, touché à la cheville… C’est donc avec un starting five composé de cinq génies offensifs que Dave Joerger se présentait à l’AT&T Center (Farmar, Allen, Barnes, Jean-Michel Green et Chris Andersen) pour tenter de faire vaciller l’un des deux édifices encore invaincus cette saison. Mais si Chris Andersen nous faisait recracher le premier de nos douze cafés de la nuit en prenant des gros triples et des fade-aways en mode Dirk, ce sont bien les Spurs qui prenaient le meilleur départ dans le sillage d’un LaMarcus Aldridge tout simplement incontrôlable puisqu’il affichait déjà 15 points à 7/8 après les douze premières minutes… Sauf qu’à Memphis cette année, lâcher prise ne fait pas partie du vocabulaire et en l’honneur des frères tombés au front, les Oursons vont rester à distance respectable de leur adversaire toute la soirée, juste assez près pour se permettre de filer quelques sueurs à Pop et ses joueurs en revenant à deux petits points à l’entame des cinq dernières minutes. Tony Parker qui a du mal à enchaîner une deuxième bonne mi-temps, Tim Duncan et LMA un peu seuls à surnager, ce sont donc Lance Stephenson et ses collègues qui sont les re-sta de la deuxième partie du match en mettant à mal la défense la plus imperméable du pays cette saison…

Mais comme souvent cette année, les champions 2014 vont quand même réussir à se retrousser les manches au moment opportun et toute la bonne volonté et l’agressivité positive des gars du Tennessee ne suffiront malheureusement pas pour enrayer le bolide texan qui va s’en aller terrasser la bête blessée durant les dernières minutes, s’assurant ainsi un succès de plus dans leur course folle vers un 41-0 à domicile qui serait évidemment historique. Merci donc à LaMarquise qui termine son pugilat avec 32 points (12/16 au tir, 8/9 aux LFS) et 12 rebonds ainsi qu’au jeune et fringant Tim Duncan et ses 12 points, 8 rebonds et 7 passes. Côté Grizz’, bon petit match de JaMychal Green avec 20 unités alors que Sir Lancelot apporte son écot habituel en sortie de banc avec 17 points à 8/15, 3 passes et 3 steals. Une défaite pas gravissime pour Memphis qui devrait de toute manière pouvoir sauver sa cinquième place d’ici la fin de saison alors que les Spurs sécurisent une victoire de plus tout en reposant une partie de l’effectif, en sachant que le Big Three historique sera absent pour les deux prochains matchs selon les dires de Gregg Popovich.

Rendez-vous d’ailleurs dès ce soir pour les Texans qui se déplaceront à Oklahoma City alors que les Grizzlies remettront le short lundi pour une revanche face à San Antonio mais cette fois-ci au pays d’Elvis. Une chose est sûre en tout cas, en 2105/16, les Spurs ne perdent toujours pas chez eux alors tremblez Celtics, le record pourrait bien péter dans quinze jours…

Source image de couverture : Twitter – @NBAndo_LAT

Source stats : nba.com