Les Bulls, au sommet de l’insupportable : on s’éloigne des Playoffs, sans se prendre la tête

Le 25 mars 2016 à 13:01 par Bastien Fontanieu

Comme souvent depuis le début de saison, les hommes de Fred Hoiberg ont réussi à nous décevoir, alors qu’une belle opportunité se présentait devant eux. Deux défaites de suite, face aux Knicks, à l’approche des Playoffs ? Du grand art.

Et pour une fois, ce ne sont même pas les copains de Carmelo Anthony qui vont en prendre plein la gueule. Car plus agressifs et profitant parfaitement de la paresse quasi-passible de prison de Chicago, les Knicks ont su valider un back-to-back fort sympathique, battant deux fois une équipe qu’on ne va plus pouvoir continuer à regarder pendant longtemps. Bizarrement, lorsqu’on repasse dans notre tête cette campagne 2015-16, la victoire des Bulls à Oklahoma City -le jour de Noël- surgit. S’agit-il là d’un seul véritable élément d’ambition… ou du seul élément d’ambition de leur saison ? On peut se poser la question. Car s’il y a bien un aspect de l’Illinois qui a été d’une régularité fabuleuse cette année, ce n’était pas l’absence prolongée de Derrick mais cette capacité infaillible des Bulls à décevoir. En permanence, sans le moindre répit. Comme ? Comme ? Comme hier soir. Et comme avant-hier soir. Comme devant ce scénario enfantin qui leur tendait les bras, et auquel on a cru encore une fois, stupidement. Une huitième place grattée devant Detroit et Washington, puis deux matchs à jouer contre New York, à la maison puis dans la Grosse Pomme. Le titre du papelard semble alors évident, tourné vers la potentielle bouteille d’oxygène dont pourraient profiter Jimmy Butler et ses potes. Et comme chaque semaine depuis le début de saison…

… les Bulls ont encore déçu. De la déception pure, désespoir étant trop prononcé et dégoût trop évident. Absolument toutes les disquettes possibles et imaginables ont été étalées sur la table afin de palier les déboires générales, du management au coach en passant par les joueurs. Au début, on parlait de machine qui chauffait, que cela allait demander du temps. Puis c’était Hoiberg, qui démarrait en NBA donc il fallait lui laisser un peu d’espace. Après, on a eu droit à Pau Gasol, fatigué après un Eurobasket monstrueux. Et ? Les blessures, évidemment, Joakim Noah quittant les siens et Jimmy Butler y allant de son pépin pour prendre le relais de Mike Dunleavy. L’ailier vétéran, tiens, lui aussi a été utilisé comme excuse, pour garder l’attention des fans et les tenir en haleine. Les maintenir devant cet effectif fabuleux sur le papier, qui possède tout ce qu’il faut afin de faire tomber les Cavs, mais dont le chef d’orchestre est sourd et la hiérarchie aveugle. Début janvier, on voyait la mayonnaise faire des siennes, comme souvent, ‘par moments’. Une série de 6 victoires, puis la rechute. Un élément d’optimisme ? Suivi par un élément de déprime. Voilà ce qui a été donné par les toubibs de l’Illinois cette année, un mélange explosif et qui mènera probablement à un été brûlant pour cette franchise. Car même si le marché restera grand et les opportunités nombreuses, Gar Forman a été exposé publiquement en enchaînant mauvais choix, mauvaises déclarations et trade deadline foirée. Chicago a donc perdu à deux reprises, chutant devant une nouvelle belle opportunité.

Ainsi, on pourrait et devrait parler des deux dernières défaites des Bulls, mais pas cette fois-ci. Non, on va contrer la routine habituelle et lâcher tout de suite le volant. Arrêter d’y croire, arrêter de sortir que ‘ça ira grâce à l’expérience pour les Playoffs’ ou qu’il y a ‘trop de talent’. Tant mieux pour eux, tant mieux pour ceux qui y croient encore. Série de victoires ou pas, sourires ou pas, cette équipe a trop déçu pour miraculeusement se reprendre. Rendez-vous en juillet, et jusque là bon courage… pour se qualifier en Playoffs.

Source image : Chicago Tribune


Tags : Bulls