L’extraordinaire vie de Darko Milicic : NBA, MMA et désormais agriculteur

Depuis son dernier match en NBA avec les Boston Celtics, nous n’avions plus de nouvelles de Darko Milicic. Après avoir été le plus beau bust de l’histoire de la Draft NBA, le Serbe est rentré chez lui, à Novi Sad, où il est désormais un fermier anonyme… à 30 ans.

Sélectionné en 2ème position de la Draft 2003 par les Pistons, devant Melo, Bosh, Wade, et quelques autres bons petits joueurs de basket, Darko Milicic fut la première vraie boulette de Joe Dumars en tant que GM de Detroit. Gagnant tout de même le titre l’année suivante, le Serbe n’a jamais été à la hauteur des espérances placées en lui en 12 ans de NBA, que ce soit sous le maillot des Pistons, du Magic, des Grizzlies, des Knicks, des Wolves ou des Celtics. Après avoir joué un seul match et cinq petites minutes sous la tunique verte, lors de la saison 2012-2013, Milicic s’est retiré du monde de la NBA sur un dernier tir à mi-distance raté, souhaitant sans doute mettre fin aux critiques et moqueries quotidiennes qu’il subissait du fait de son statut de 2ème choix.

Depuis, après avoir vaguement tenté le MMA en 2014, Milicic a retrouvé l’anonymat le plus complet, vivant calmement avec sa femme et leurs deux enfants du côté de Novi Sad, où il est désormais fermier. Et le moins que le puisse dire, c’est que le basket ne lui manque pas le moins du monde, comme il le confie à BlicSport.rs, un site serbe :

Le basketball ne me manque pas. Je vis très bien, grâce à Dieu. Je suis très intéressé par l’agriculture. Je suis arrivé en NBA encore enfant, pas encore adulte, j’ai eu les attitudes et les comportements que je devais avoir. Je ne déteste pas le basketball aujourd’hui, mais j’y suis totalement indifférent.

Interrogé sur la Draft 2003, Milicic s’est voulu très critique sur le système américain et concernant la façon dont il a été traité, estimant qu’il n’avait jamais eu la chance de montrer ce qu’il savait faire.

C’est un système brutal aux États-Unis et je n’aime pas ça. Vous avez des joueurs sélectionnés au 1er, au 2ème choix, et ils jouent immédiatement normalement, mais moi je n’ai pas eu cette chance. LeBron est un tueur aujourd’hui, mais ils lui ont donné une chance.

Il est vrai qu’en jouant uniquement 159 minutes au cours de sa première saison, Milicic n’a pas été mis en confiance par Larry Brown, qui était totalement concentré sur l’objectif de gagner le titre et non de développer son jeune joueur, ce qui est compréhensible. D’autant plus que le jeune Serbe était alors fortement handicapé par les problèmes de fautes, qui l’ont gêné toute sa carrière et empêché de dépasser les 8.8 points de moyenne sur une saison. Quoi qu’il en soit, Milicic vit désormais une vie paisible, loin des journalistes, des exigences de la NBA et du basket, mais il ferait bien d’en profiter car son fils de 7 ans semble vouloir reprendre le flambeau, déclarant notamment qu’il “sera plus fort que son père”.

Quoi qu’il en soit, il est rassurant de constater que l’ex-deuxième choix de Draft n’a pas sombré dans la déprime ou la banqueroute comme énormément de basketteurs à la retraite. Fidèle à son profil atypique, Milicic coule désormais une retraite tranquille, dans les champs de Serbie. 

Source : Sporting News

Source image : nba247365.com