Les Spurs, peinards à domicile : 112-88, le Heat devait venir au match mais pas de nouvelles…
Le 24 mars 2016 à 05:10 par Bastien Fontanieu
On s’attendait à un match un peu serré, engagé et qui pouvait potentiellement tenir jusqu’au dernier quart, mais finalement les Spurs étaient un peu trop fâchés : victoire 112 à 88, pas demain qu’on s’imposera à San Antonio…
Et pourtant, et pourtant, les fans n’étaient pas totalement satisfaits en quittant l’AT&T Center, grinçant des dents en voyant Kawhi Leonard quitter ses copains à cause d’un petit pépin physique. Aux quadriceps apparemment, pas de quoi en faire une montagne, surtout que le bonhomme égalait son record en carrière en… 24 minutes. Oui, 32 points dont 24 en première mi-temps, il faut dire que les soldats de Gregg Popovich avaient clairement abusé à Charlotte ce lundi, donc quelqu’un devait payer. Et malheureusement pour le Heat, c’est le calendrier qui fit des hommes d’Erik Spoelstra le punching bag du soir. Une leçon qui n’était pas si évidente que cela en première mi-temps, Miami prenant même l’avantage grâce à sa domination athlétique liée à la faiblesse du second groupe des Spurs, mais tout changera dès que le numéro 2 retourna sur le terrain. Agressif comme rarement on l’a vu, variant bien entre les tirs extérieurs et les pénétrations musclées, Kawhi mettra tout le monde sur son dos histoire de terminer le business rapidement. Une mule un peu trop chargée apparemment, même si le staff médical fera tout son possible afin d’aborder ce weekend avec sérénité. Car même si la seconde place de l’Ouest semble définitivement réservée aux noirs et blancs, la venue de Memphis et le déplacement chez le Thunder seront des étapes importantes à quelques jours des Playoffs. Des tests auxquels Leonard doit participer, non pas pour défendre Tony Allen en presse tout-terrain mais pourquoi pas gérer le cas d’un numéro 35 aux mains dorées…
Hier soir en tout cas, c’était déroulement du plan destructeur façon Spurs. Le joueur avec le plus gros temps de jeu ? LaMarcus Aldridge… 25 minutes. Grosse folie, exactement, on sentait toute la fatigue des joueurs exténués devant un tel total. Plus sérieusement, San Antonio ne voulait pas jouer avec le feu et c’est comme souvent dans le troisième quart-temps que le match partira en freestyle complet, Miami prenant un petit 32-16 fort sympathique alors que l’écart était déjà aux alentours de la dizaine. Résultat, dans une partie qui n’avait plus vraiment de sens, c’est Boban Marjanovic qui s’est régalé en scorant à outrance dans la peinture adverse, 19 points sur 14 petites minutes et l’impression de se croire au centre de loisirs entouré de gosses. Cette fois-ci, pas de mandale de la part de Whiteside, mais plutôt une claque collective offerte par les Spurs, qui ont donc conservé leur invincibilité maison. Le prochain client ? Memphis donc, qui proposera un jeu nettement plus agressif et physique mais ne devrait pas inquiéter plus que cela l’armée texane. Après tout, le but actuel est de se ramener en forme au début ds phases finales, typiquement ce qui va dans ce sens quand on l’emporte de plus de 20 points avec un temps de jeu minuscule pour chaque cadre. L’étape première sera surtout de voir ce qui a touché Leonard, mais quand on connaît la bête et les précautions des Spurs, on a peu de doutes sur la suite de ses opérations, toujours aussi bioniques.
Désolé pour Dwyane Wade, pourtant bien à l’aise face à Danny Green, et Hassan Whiteside, pourtant remonté à l’idée de chatouiller Boban et David West. Jouer les Spurs chez eux en surlendemain de défaite, c’est un peu la mort assurée. Next, comme dirait l’autre.
Source image : Poundingtherock