On a demandé à Evan Fournier d’où venait Aaron Gordon, son coéquipier : “C’est un extraterrestre”
Le 21 mars 2016 à 16:00 par Benoît Carlier
Meilleur marqueur du Magic à égalité avec Victor Oladipo hier soir, notre Evan Fournier national n’a pas pu éviter la défaite d’Orlando face aux Raptors (105-100). Nous étions justement au Air Canada Centre pour prendre ses impressions sur la saison qui s’achève et en savoir plus sur son programme de cet été. Après avoir répondu aux nombreux médias américains, le Charentonnais a accepté de se poser avec nous quelques minutes.
TrashTalk : Nouvelle défaite frustrante ce soir, on peut dire que les Playoffs s’éloignent vraiment maintenant ?
Evan Fournier : Ouais, c’est mort ouais.
TT : Que s’est-il passé depuis décembre alors que vous étiez cinquièmes de la Conférence Est ?
EF : Comme je l’ai souvent dit, quelque part durant la saison on a tout simplement perdu notre flow, notre rythme. Ça a commencé par des blessés. C’était principalement deux meneurs. On a dû bricoler, on s’est pris quatre défaites de suite. Et quand tout le monde est revenu on n’avait plus ce truc qui faisait qu’on était vraiment une bonne équipe. C’est très frustrant parce que comme j’ai pu le dire aux autres médias juste avant, on est l’équipe en NBA qui a perdu le plus perdu par matchs très serrés depuis le début de la saison.
TT : Est-ce que tu penses c’est dû à la jeunesse de cette équipe ?
EF : J’ai pas envie de mettre ça là-dessus, c’est juste qu’on ne sait pas finir les matchs comme il faut.
TT : Personnellement, tu termines ta première saison sous les ordres de Scott Skiles. Tu nous en avais parlé plutôt sereinement l’été dernier, t’en tires que du positif ou est-ce que tu aurais aimé voir d’autres choses ? Quel est ton bilan ?
EF : J’avais aucune attente particulière mais ça se passe plutôt bien. Il me fait jouer et il me fait confiance, donc j’ai pas du tout à me plaindre. Après c’est forcément frustrant pour lui et pour nous les joueurs de voir qu’on jouait bien et maintenant, voilà notre saison est finie.
TT : Est-ce que tu seras de passage en France aux alentours du mois de juin ou est-ce que tu as un programme bien précis ? Il y a du monde qui t’attend à la Hoop Factory notamment !
EF : Je vais aller m’entraîner à la Hoop, c’est sûr. J’ai toujours dit qu’avoir une salle sur Paris ça m’intéressait vraiment. Ça me tenait vraiment à cœur de m’investir. C’est vraiment pas juste un truc pour le buzz, c’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur, surtout en tant que Parisien. Sinon je sais pas tout, je connais pas mon programme. C’est juste impossible de te dire ce que je vais faire. Je vais juste essayer de travailler le plus possible ici pour profiter des infrastructures et après on verra.
TT : Déjà des idées de ce sur quoi tu vas travailler cet été ?
EF : Je vais faire que du mid-range game et du ball handling, je vais faire que ça.
TT : On ne va pas te saouler avec ces histoires de contrats, mais est-ce qu’il y aura une petite place pour Manille dans ton programme cet été ?
EF : Je vais y aller en vacances déjà.
TT : Pour repérer le terrain alors ?
EF : Non, non. J’y vais pour me changer les idées. Et après pour le TQO sincèrement j’ai aucune idée de comment ça va se passer. Parce qu’en même temps l’Equipe de France c’est quelque chose de très important, ça me tient à cœur, je pense que tout le monde le sait. Mais là on parle de millions et de millions, c’est mon premier vrai contrat donc je peux pas faire le fou.
TT : On est entre nous, Aaron Gordon est assis juste à côté de toi dans le vestiaire, est-ce que tu peux nous dire de quel système solaire il vient ?
EF : Disons que moi je l’avais déjà vu. Mais à l’entraînement il avait besoin de trois ou quatre essais à chaque fois et au concours il s’est juste sublimé parce que c’était tout du premier essai, avec force. Il s’est vraiment dépassé pour l’événement et franchement c’est la meilleure série de dunks de l’histoire du concours. Pour moi y’a même pas débat. Et d’où il vient, je sais pas, demande-lui. Il bouffe n’importe comment et il a pas un pet de gras, c’est un extraterrestre.
TT : Pour finir avec le sourire, est-ce que tu prépares un régime particulier pour Jordan Clarkson la prochaine fois que tu le rencontreras ?
EF : Ah les cons, TrashTalk ! [Rires] Non pas du tout non, je refaisais mes lacets tranquillement donc non, non y’a aucun souci. Franchement ça fait partie du jeu. Pour être plus sérieux, ça me touche pas du tout. Au contraire je trouve que ça met du piment dans le jeu. La prochaine fois que je vais le jouer je vais penser à ça et je vais vouloir lui rendre la pareille. Ça fait partie du truc !
TT : Parfait, je te remercie Evan !
EF : Merci à vous.
Juste le temps de se doucher et de répondre aux questions des médias présents sur place qu’Evan Fournier devait déjà reprendre la route pour jouer à Boston ce soir. 13 matchs sont encore au programme pour le Magic cette saison avec, on l’espère, un beau contrat au bout pour “Vavane” !
Source image : orlandosentinel.com