Interview TrashTalk avec Evan Fournier : “Si je suis titulaire à l’EuroBasket, je vais tout péter !”

Le 12 juil. 2015 à 15:00 par Bastien Fontanieu

Evan Fournier

On le sait, les frenchies rentrent souvent en France chaque été pour bosser leur jeu ou préparer une grosse compétition avec l’EDF. Cela tombe bien, l’arrière du Magic était disponible hier pour papoter avec nous quelques minutes, ambiance comme dans le canapé !

C’est rue de Rivoli à Paris qu’Evan s’est rendu en ce weekend caniculaire du mois de juillet dans le cadre du Trophy Tour d’Intersport, l’occasion pour lui de rencontrer quelques fans puisqu’il avait prévenu la communauté sur son compte Twitter, et pour nous de faire le point sur plusieurs sujets bouillants. L’EuroBasket de septembre évidemment, mais aussi l’arrivée de Scott Skiles à Orlando, ses objectifs personnels ou le duel opposant les sushis au grec : tout a été revu au peigne fin et on vous propose cette petite discussion ci-dessous. Autant vous dire qu’entre Fournier et TrashTalk, c’est déjà l’amour fou…

TrashTalk : Salut Evan ! Content de te voir, on représente TrashTalk et on voulait te poser quelques questions…

Evan Fournier : TrashTalk ? Bah oui, sur Twitter vous êtes les gros connards numéro 1 ! (rires) Nan mais vous êtes marrants, vous êtes marrants.

TT : (rires) Aaaah, donc on voit que tu connais ! Voilà, c’est nous. Très bien ! On voulait commencer par te demander le plus important d’entrée : la hanche, c’est bon c’est réglé ? (Evan a loupé près de 20 matches cette saison)

EF : Oui oui, c’est bon, ça fait un bail même. Y’a plus aucun soucis, je suis à 100%.

TT : Tant mieux. Justement, on en parlait un peu avant de te voir : l’année a quand même été dure à Orlando entre Jacque Vaughn, James Borrego, le temps de jeu, les rotations…

EF : Ah bah quatrième coach en 4 ans. Et ça sera même le cinquième en 4 ans prochainement…

TT : C’est vrai ça ! George Karl, après t’enchaînes Brian Shaw avec Jacque Vaughn (silence), Borrego et maintenant Scott Skiles, tu as pu parler un peu avec lui justement, sur ce qu’il attendait de toi et inversement ?

EF : On s’est vu juste avant que je rentre sur Paris donc on a bien pu discuter et échanger, ça c’est très bien passé, maintenant je vais vous dire ce que j’ai déjà pu dire auparavant : il me considère dans le noyau de l’équipe, il veut qu’on coure et qu’on défende très fort, donc j’ai eu un très bon feeling avec lui. Je sais qu’il y a eu pas mal de remarques sur le fait que c’est un coach dur ou qui ne pense peut-être pas aux relations humaines, perso je me suis sincèrement très bien senti avec lui, maintenant disons que c’est un coach qui est là pour faire son travail quoi. En tout cas, je crois que c’est un coach qu’il nous faut, un coach dur car on est tous jeunes et y’a forcément un manque de rigueur.

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Coucou, le trophée Nikolai Semashko

TT : Normal. Et alors à titre personnel du coup, puisqu’on aborde la saison prochaine, tu t’es imposé un objectif personnel en particulier ou pas ? Comme peut-être de faire toute une saison comme ton début de saison l’année dernière ?

EF : L’objectif ça reste toujours de faire mieux, maintenant je sais aussi que ça reste une question d’opportunités. Mais je suis content que tu mentionnes ça, parce que c’est exactement le cas.

TT : On s’en souvient encore ! Et techniquement parlant, il y a un truc précis que tu as bossé et vas bosser cet été dans ton jeu ?

EF : J’ai beaucoup bossé sur ma dextérité et sur mes enchaînements suivis d’un tir. Aujourd’hui quand tu prends un pick and roll, les grands d’en face sont hyper-mobiles donc il faut savoir sanctionner. J’ai énormément travaillé là-dessus, sur ma dextérité, et je suis très content de mes progrès. Sinon il y a aussi les capacités athlétiques, mais ça on n’arrête jamais de bosser dessus.

TT : On t’a vu notamment réagir sur la Draft, et sur la sélection de Mario Hezonja qui avait fait froncer les sourcils de pas mal de monde. T’as envoyé un petit texte pour rappeler aux gens comment fonctionnait la NBA, tu peux revenir là-dessus ? T’as pu le rencontrer d’ailleurs, le Super Mario ?

EF : Mais nan mais c’était juste soûlant… Dans chaque équipe t’as 15 joueurs, 5 intérieurs minimum, 3 meneurs et 5 ailiers : c’est comme ça partout. C’est tout. Et c’est pas comme s’il y avait une superstar sur le poste quoi. Alors, j’ai pas encore pu le rencontrer, mais je pense qu’on va se voir à l’EuroBasket.

TT : Pour rebondir là-dessus, Scott Skiles t’a demandé à quel poste tu préférais jouer ? Plutôt en 2 ou en 3 ?

EF : Justement, il m’a en effet demandé quelle était ma préférence et je lui ai clairement dit que c’était en 2 car je suis plus grand. Maintenant ça me dérange pas de jouer 3, c’est juste que sur certaines matchups des fois tu tombes sur des sacrés morceaux… Sincèrement, vu comment l’effectif est construit je pense qu’on se dirige vers un modèle similaire à celui de Golden State avec Tobias (Harris) qui joue 4, et où tous les joueurs peuvent jouer plusieurs positions : moi je peux jouer de 1 à 3 facilement, on a d’autres joueurs comme Aaron Gordon qui peuvent faire ça.

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Nous aussi, on recrute.

TT : Concernant l’Euro qui arrive, on a vu l’an passé que t’avais cartonné sur certaines rencontres en sortie de banc. On te file une affirmation, tu nous dis si c’est vrai ou non : à la fin du tournoi, Evan Fournier sera le meilleur 6ème homme de la compétition. Possible, ou tu penses être dans le cinq majeur ?

EF : Ah bah ça j’en sais rien les gars (rires)… L’an passé, il y a trois matches où j’en fous pas une dedans, mais vous le savez une fois que je me lâche ça va. Je ne sais pas comment ça va se passer, pour être honnête. Si je suis 6ème homme, je me donnerai à fond en tant que 6ème homme, et puis si je suis titulaire je vais tout péter.

TT : Bien ! Côté finances, on veut pas se taper d’amende de la part d’Adam Silver, mais les négociations contractuelles avec Orlando, t’as commencé ou ton agent a commencé ? (Evan n’a plus qu’une année garantie avant la qualifying).

EF : Non, pas du tout. C’est encore trop tôt. On va faire ça d’ici août, j’en parlais il y a encore une semaine avec Nikola (Vucevic) et il me disait qu’il avait fait ça fin-août, pour finalement signer vers fin-septembre début-octobre. Donc non, je pense que là l’équipe se concentre sur le fait d’avoir 15 joueurs, et vu qu’on est tous jeunes ils vont commencer à sérieusement parler avec certains.

TT : Nickel. Bon, on va terminer par une question toute simple, un seul choix à faire : si on passe à Charenton, tu payes tes sushis ou ton grec ? On a vu Nicolas (Batum) se faire un grec la semaine dernière, parce qu’il nous a dit qu’il n’y en avait aucun à Portland. Donc on demande.

EF : Sushis ou grec… Ah, mes sushis. Clairement. Je suis plus trop grec, j’avoue. Maintenant je vais pas vous mentir, la première chose que j’ai faite en rentrant en France, c’était de me faire un grec. (rires)

On a retenu la préférence ! Un peu de champagne, un grec et le tout poste 2, voilà qui devrait convenir comme menu pour un Evan Fournier déterminé à reprendre le rythme de l’hiver dernier. On lui souhaite bon courage et on se retrouvera à Charenton pour la commande !

Source image : TrashTalk

Remerciements : Evan, Intersport, Cédric Gérin